Goujat ? Oui mais avec la Classe ! (2)

Goujat ? Oui mais avec la Classe !

L'éternuement.

Il est parfois possible de le prévoir lorsque votre nez picote. Dans ce cas, vous sortez votre tire-gomme et êtes prêts à recueillir les projections. Atchoum ! Ca y est ! Vous avez l'impression d'avoir subi une explosion en pleine poire. De vilaines mèches vous pendent du nez et vos voisins regrettent soudain de ne pas avoir mis la combinaison de Capitaine IGLOO.

Dans ce cas ne vous excusez pas, au risque de passer pour quelqu'un qui a commis une faute. Proposez- leur plutôt de d'éponger les expectorations qu'ils auront pris sur la tronche à l'aide de votre mouchoir. Vous passerez ainsi pour un gentleman.

Le mouchement.

Si l'on peut se moucher avec les doigts en plein air ou chez ses proches, il n'est pas recommandé de le faire en société. Aussi, dans le cas d'un rhume vicieux, il se pourrait qu'un jour vous ayez oublié votre mouchoir sur la table de votre cuisine ou que ce dernier soit devenu inutilisable à cause de son usage intensif.

Il existe une parade pour vous sortir de ce pétrin. Approchez vous de la fenêtre et faites semblant de vous émerveiller de la qualité de la pelouse de votre hôte, des jolies fleurs qui poussent dans son jardin ou encore des oiseaux qui gazouillent dans la Nature.

Saisissez en douce le rideau et annoncez : « Merde alors, mon lacet est défait » !

Baissez-vous en toussant pour couvrir le bruit et dégagez-vous les narines sur l'ourlet du rideau. Nous précisons bien l'ourlet afin que cela ne s'aperçoive pas ; toujours penser à se montrer élégant !

Le même procédé peut être utilisé à table. Pour cela, prenez votre serviette et glissez dans la conversation que vous êtes un fan de « La Guerre des étoiles ».

Faites appel à vos souvenirs et racontez plusieurs passages du film (si vous ne vous- en souvenez plus n'hésitez pas à inventer), surtout ceux faisant intervenir DARK VADOR et CHEWBACCA. Mettez alors la serviette devant votre bouche et tout en imitant ces deux personnages, profitez-en pour larguer votre marchandise.

Faites néanmoins attention, en fin de repas, lorsque vous réserverez l'usage habituel à votre serviette et que vous essuierez la sauce de votre barbe.

Le bâillement.

Vous êtes en soirée et vos amis décident de projeter les diapositives de leurs dernières vacances dans la CREUSE, les nanas autour de vous entreprennent une discussion soutenue sur les goûts alimentaires de leurs chérubins ou bien elles font le déballage des pseudos bons mots que leurs petits génies ont récemment balancés.

Votre attention décroche, les yeux vous piquent et vous commencez à bailler.

Le bâillement étant communicatif, afin d'éviter de transformer le salon en jeu de grenouille, faites mine d'être admiratif et, ponctuez chaque bâillement pas un mot tel que : Waouh ! Formidable ! Super ! Oh bordel ! Putain de merde !

Cracher.

Cracher lorsque l'on ne dispose pas de mouchoir peut poser quelques problèmes que nous pouvons assez facilement détourner. Pour cela, il vous suffit de repérer une plante verte ou la gamelle du chien qui se réjouira d'un encas inopiné.

L'opération se déroule en deux étapes. Plantez vous devant la photo du petit dernier ou de la porcelaine de votre hôtesse . Lancez un « Ahrrr, qu'est-ce qu'il est beau ton fils ! » ou encore : « Ahrrr, vraiment c'est à MOUSTIERS qu'on trouve les plus belles porcelaines ! ». Vous profiterez ainsi du « Ahrr » pour rassembler le matériel dans votre bouche que vous expulserez ensuite dans la plante ou dans la gamelle de Sultan.

Le Rot.

Si vous avez un petit rototo coincé dans le gosier, vous devrez à nouveau faire appel à vos talents d'imitateur ? Prenez un air dépité et lancez un : « Pfff, quand je pense que MELENCHON, avec tout son pognon, dit qu'il est représentatif du Peuple ! » ou bien, selon vos idées politiques : « Pfff, MACRON n'est pas le Président des riches ? ».Votre rototo passera ainsi inaperçu.

Deuxième cas de figure. Vous sentez arriver un rot monstrueux de buveur de bières bavarois. Dans ce cas, n'essayez pas de le dissimuler mais au contraire, accentuez-le en prenant soin d'expulser tout l'air de vos poumons et ajouter une remarque à votre borborygme : « Agrrrrrrrr.....Agrrrrr.....Aggrrrr ! T'as entendu René ? C'est le cri de la hyène en rut ! J'ai vu ça l'autre soir dans le reportage d'ARTE ! ».

Le Vent.

Dans un précédent chapitre nous avions abordé l'utilité d'avoir un chien à proximité immédiate afin de lui faire porter la responsabilité de votre dégazage intime.

De multiples lecteurs nous ont contacté, inquiets, afin de nous demander l'attitude à adopter dans l'éventualité où ils n'auraient pas d'animal de compagnie.

L'auteur, dans sa grande générosité, va vous délivrer deux conseils que vous pourrez aisément mettre en œuvre.

Il n'est pas toujours facile de serrer les noix pour étrangler un vent aussi, lorsque celui-ci intervient, faites- en sorte de le rendre silencieux. Il est fort probable qu'une odeur nauséabonde vous entoure, risquant de vous trahir. Penchez-vous vers votre voisine et glissez-lui à l'oreille : « Avec ses problèmes d'estomac, Lucienne tape fort du gosier : on devrait lui conseiller de croquer des grains de café, de mâcher du persil ou de bouffer plus souvent des Cachous Lajaunie, tu crois pas ? » ou encore : « On m'avait dit que l'oncle Mimile s'était fait mettre un anus en plastique. J'y croyais pas mais maintenant j'en suis sûr ! ».

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