Suite à une tentative d'enlèvement, Malo apprend que la tâche en spirale qui est mystérieusement apparue sur son bras quand il était plus jeune est en réalité la marque du Souffle-Rêve et qu'elle le désigne comme doué d'un don extraordinaire : voler...
Malo glissa hors de son lit et, sans un bruit, se faufila dans le couloir. Sur la pointe des pieds, il passa devant la chambre de ses parents. Une faible lumière filtrait aux embrasures de la porte.
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En tendant l'oreille, il perçut quelques filets de voix inintelligibles. Sans doute discutaient‑ils toujours de la dispute de ce soir ? Le jeune garçon leur en voulait encore pour leurs mensonges. Il ne s'attarda pas plus longtemps et descendit les escaliers sans un bruit, évitant les marches grinçantes. Il n'en était pas à sa première escapade nocturne même si, habituellement, il ne cherchait pas à aller plus loin que le garde‑manger de la cuisine. Mais cette nuit, il la traversa sans s'arrêter.
Il sortit par la porte arrière de l'auberge familiale et emprunta une petite rue étroite qui grimpait vers les fortifications du village. La brise glacée le surprit. Il devait être près de minuit, peut‑être plus tard encore. Tout le monde dormait, les rues étaient noires et seule la lueur de la lune l'éclairait. Les façades bleutées des maisons et les ombres profondes qui s'étendaient au sol lui donnèrent l'impression d'arpenter ce lieu pour la première fois. Pourtant, il parcourait cette ruelle presque chaque jour, mais rarement à la nuit tombée et jamais aussi tard. Plus il avançait, plus sa résolution d'aller réveiller le docteur Jéhanne en pleine nuit lui semblait une folie. Pourtant, lui seul pouvait avoir des réponses à ses questions et tenter d'éclaircir les évènements qui s'étaient déroulés plus tôt dans la soirée.
Il était en train de se demander s'il ne valait pas mieux faire demi‑tour quand, de l'angle d'une ruelle adjacente, surgirent quatre silhouettes encapuchonnées. Le cœur de Malo se serra instinctivement.
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Il continua d'avancer, dans l'espoir de les croiser sans qu'ils ne le remarquent. «Sans doute des ivrognes à la recherche d'un bar encore ouvert...» se dit le garçon à lui‑même pour se rassurer. Les individus marchaient vers lui, sans rompre le pesant silence nocturne qui les enveloppaient.
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