Chapitre 1: Joyeux Retour !

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Pendant toute cette nuit, je n'ai cessé de penser à cette liberté qui allait enfin s'offrir à moi. Je sombre rapidement dans le sommeil mais la nuit avant la rentrée est définitivement trop courte.

6h30, mon portable sonne, je le fais tomber en essayant d'arrêter l'alarme. Merde.

Je reste un long moment dans mon lit, à scruter mon téléphone, dans l'attente d'une réjouissance. 15 minutes plus tard, la liberté s'annonce enfin:
SMS de Ben : - Alors, prête pour cette nouvelle liberté ?
- Plus que jamais. On se retrouve dans 30 minutes ?
- Ça marche, à toute. <3

Ah la la, Ben et ses smileys démodés, toute une histoire. Mais je trouve ça mignon donc je ne lui dis jamais rien. Notre manière de communiquer me plaît.
Pour m'habiller, je regarde dans mon armoire, et comme d'habitude, je suis en panne d'inspiration. Je choisis donc d'enfiler un jean et un chemisier beige qui s'assortit à merveille avec mes yeux verts et mes cheveux châtains.
Je dévale les escaliers quatre à quatre, trop pressée et impatiente de retrouver ma liberté.

- Bonjour ma chérie ! Bien dormi ? Ma mère s'exclame souvent comme ça le matin, c'est dans son habitude. Mais, ce matin, elle avait l'air de cacher quelque chose. Mon sourire s'effaça quand je vis son visage, Oeil au beurre noir, lèvre tuméfiée. Il a recommencé. Mais je ne vais pas l'interroger là-dessus, pas ce matin. Je me contente juste de lui répondre
- Oui, comme une nuit d'avant rentrée.

Ça faisait quinze jours que mon père n'avait plus battu ma mère, seulement trois pour moi. Mais, je résiste, avec le temps. Il doit être tendu à l'idée de savoir que je retourne au lycée, avec tous mes amis. Tout l'angoisse, il veut tout savoir sur ma vie. Je ne lui ai donc pas dit pour Ben et moi, tout naturellement.

Je m'enfile un pain au chocolat et une tasse de café avant de laisser un bisou sur la joue de ma mère et de m'éclipser doucement de la maison, car mon père et Elsa, ma soeur devaient sûrement encore dormir.

Quinze minutes plus tard, je retrouve Ben au coin de la rue, car ses parents ne doivent pas non plus savoir pour nous deux. Il est tout sourire, pour profiter de cette nouvelle année et liberté qui s'offre à nous.
- Alors, prête ? Me dit-il avec son air gai, tout en serrant ma main.
- Oui, je n'en pouvais plus d'étouffer dans cette maison !
Entre nos mains, il y a une sorte de connexion, un feeling qu'on ne saurait pas expliquer, c'est comme si nos veines pulsaient en même temps, synchronisées.
On marche ensemble, longtemps, silencieusement, pour profiter de cette brise fraîche d'un matin de septembre. Main dans la main, on aperçoit enfin la façade du lycée. Elle ne m'avait pas manqué, mais c'est cette énergie et cette ambiance qui se propagent dès qu'on entre qui me manquait. Je n'ai jamais été aussi heureuse.

En arrivant au lycée, une bouffée d'air sort de mes poumons et me libère, comme une délivrance à tous les maux que j'avais subi pendant ces vacances. Je me sentis sereine à nouveau. Ben n'a pas les mêmes réactions que moi, mais je peux deviner sa joie et sa délivrance à travers ses prunelles grises qui m'ensorcellent à chaque fois que je le regarde. Tout en gardant nos mains enlacées, nous scrutons la liste des classes. Je trouve mon nom Lucie Ortiz dans la classe de TL2. J'étais en stress car je ne trouvais pas le nom de Ben, mais il a trouvé le sien avant moi, Ben Parker, dans la liste de la même classe que moi. On est ensemble ! Je n'ai jamais été aussi heureuse, mais c'est notre dernière année ici, après le baccalauréat, nous aurons fini, et nos pères ne nous laisseront pas faire d'études supérieures. On garde quand même le sourire, et nous dirigeons vers notre salle. Sur un petit nuage.

Lorsque nous pénétrons dans notre salle pour la matinée, nous retrouvons nos amis, Marion et Thomas. Ils sont nos amis depuis la seconde, et notre amitié s'est renforcée quand on était tous les quatre en première L. C'était vraiment cool pour les révisions !

- Salut ! Alors, comment ce sont passées vos vacances ? Disais-je à Marion et Thomas, afin d'éviter des rafales de questions sur ce que je vais faire pour m'échapper de ce calvaire. Seule Marion répond à ma question, Thomas étant trop occupé à raconter ses dragues à Ben.
Mais, Thomas, Marion, Ben et moi sommes les seuls dans la confidence, et on compte bien le rester.
- Oh, bah tu sais, j'ai bronzé sur les sublimes plages de Bonifacio et bu des tonnes de smoothies ! S'esclaffe Marion, tout en se mordant la lèvre inférieure, regrettant d'avoir raconté ses fantastiques vacances à perpette les oies. Mais, je ne lui en veut pas, ça me permet de rêver.

Nous nous asseyons par deux, dans les premiers rangs, et notre prof principal nous distribue la paperasse à signer, les fiches de renseignements à remplir chaque année. Sérieusement, ils ne peuvent pas garder nos fiches d'année en année ? Les heures passent, et je ne pensent qu'à rester, je veux conserver ma liberté car je sais que quand je franchirais la porte de la bâtisse qui me sert de maison, j'aurais droit à un interrogatoire mené par mon père, avec ma mère en malheureuse spectatrice. Je préfère encore les huit heures hebdomadaires de philosophie.

Après ces quatre heures de vie de classe de rentrée, nous avons notre premier cours, philosophie. Et bizarrement, je suis plus motivée que d'autres qui paraissent complètement désabusés. Le prof a l'air plutôt cool, c'est engageant pour le reste de l'année. Pour demain, il nous a demandé d'écrire un réquisitoire contre un fait qui nous touche personnellement. C'est bizarre mais j'ai déjà une idée qui me trotte dans la tête. On se regarde l'espace d'une seconde avec Ben, on se sourit et on se comprend. Putain, j'espère qu'on ne devra pas passer à l'oral ....

À la fin de la journée, j'ai un noeud dans le ventre à l'idée de franchir le bas de la porte de ma maison, mais je suis obligée d'y aller. Arrivée devant la porte, je pris une grande inspiration, ouvrit la porte et à partir de ce moment là, les emmerdes commencent...

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Ça y est ! Le premier chapitre est publié !
Alors, comment trouvez vous Lucie et Ben ? Vous imaginez quoi pour la suite ?

Promis, je ferais plus long et avec plus de dialogue 😘

@+ Sam.

Bats-toi !Où les histoires vivent. Découvrez maintenant