Chapitre 7

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Orianne Marlo, Paris, Terre.

Le trèfle s'illumine de plus en plus. Orianne recule, terrifiée. Mais qu'est-ce qui se passe ? Soudain, un nuage de fumée vert apparaît à la place du trèfle. Un étrange individu se tient désormais devant elle. C'est un homme petit, roux, avec de grandes oreilles et une barbe, des yeux verts scintillants comme des émeraudes. Ces vêtements sont encore plus étranges, tout vêtu de vert avec une ceinture et des chaussures pointues marrons. L'inconnu lui sourit avec bienveillance.

- Tu m'as trouvé !

- Mais qui êtes vous ? Ou plutôt, qu'est-ce que vous êtes ? C'est quoi ce délire ?

- Je m'appelle Vert et je suis un démon. Excuse-moi de t'avoir fait peur, mais j'attendais que quelqu'un comme toi vienne me délivrer.

- Un démon ? Vous ressemblez plus à un farfadet je trouve.

- C'est vrai, j'aime cette apparence, c'est la forme qu'on me connaît le plus souvent. Comme tu as pu le constater aussi, mon symbole est le trèfle à quatre feuilles.

- Oui, je vois. Est-ce que je rêve ?

- Non, je te rassure.

- Je ne sais pas si cela me rassure vraiment.

Comment dire poliment à ce monsieur qu'il faut qu'il s'en aille ?

- Et toi, comment t'appelles-tu ?

- Orianne.

- C'est un bien joli nom.

- Pourquoi vous étiez enfermé ?

- Il n'y a pas de magie sur terre, je ne pouvais donc résider que sous cette forme. J'ai été banni il y a bien longtemps. Là d'où je viens, on m'appelle aussi le démon de la chance.

- C'est très joli. Vous avez donc des pouvoirs ?

- Oui beaucoup, je fais parti d'une espèce très rare de démon. Je suis un démon de couleur. Il n'y en a que douze dans tout l'univers.

- Incroyable.

Orianne a bien du mal à croire ce qu'il dit, mais mieux vaut l'écouter. Avec un peu de chance, il lui révélera vite que ce n'est qu'un coup monté, un tour de magie, ou qu'importe.

- J'ai conscience que tout cela doit beaucoup te chambouler Orianne.

- À peine, mais dîtes-moi, que voulez-vous dire quand vous disiez que vous attendiez quelqu'un comme moi pour vous délivrer ?

- Je ne sais pas si tu es prête à entendre la vérité Orianne.

- Quelle vérité ?

- Seul quelqu'un du monde d'où je viens peut libérer les démons des couleurs. Surtout les personnes possédant une magie particulière, mais je ne peux pas t'en dire plus pour le moment.

- Je ne suis pas humaine, c'est ça que vous voulez me dire ?!

- Tu sais au fond de ton cœur que tu ne l'es pas.

Cette fois, la jeune fille se braque, prête à exploser. Pour elle, c'est le mensonge de trop.

- Vous ne savez rien de moi ! Vous ne connaissez rien de mon passé !

- Peut-être, mais je sens bien que tu es une magicienne Orianne. Même si tes pouvoirs ne se sont jamais manifestés.

- Bon, je vous ai libéré, allez-vous en maintenant ! Retournez chez vous dans votre monde magique ! 

Les démons des couleursOù les histoires vivent. Découvrez maintenant