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   Cette personne que l'on vois depuis sa fenêtre, sa voiture, qui, comme si de rien n'était, marche sous une pluie battante et glacée, combien de fois nous sommes nous demandé quel genre de fou pouvais reste planté là, sous l'eau semblant trempé jusqu'à ses os, marchant sans but visible ?
   Combien d'être nous ont eu pitié de cette personne, se disant que ce n'est sûrement pas par choix qu'elle affronte l'eau battant son corps tremblant lors de sa chute ininterrompu ?
  Combien sommes nous à avoir jugé, méprisé cette personne la prenant de haut sous prétexte que nous étions à l'abri et au chaud ?

   Seulement, est-ce que ce sentiment de dédain envers cette personne, certainement frigorifié, n'est-il pas renforcé lorsque vous êtes vous aussi sous les larmes du ciel soigneusement protéger sous un parapluie ?
   Ne ressentez-vous pas une sorte de supériorité et de dégoût envers la personne qui se tient le dos voûté de façon à avoir le moins de pluie possible dans les yeux ?

   Mais souvent nombre d'entre nous envions d'une certaine façon cette personne que chaque pas, engourdi par le froid et l'eau n'y arrangeant rien, fait fièrement, allant où l'envie le guide, où le besoin est. Après tout pourquoi nous cacher dans nos chambres, attendre la nuit silencieuse pour laisser chacune de nos larmes tracer un sillon douloureux sur nos joues alors que nous pourrions simplement les laissé se perdre dans le flot de celles du ciel. Et de cette façon pouvoir apprécier, lorsque nous aurons atteint l'endroit de notre choix, la chaleur réconfortante du lieu et la présence d'individus qui ignorent que nos sentiments son mêler à ceux incessant du ciel ?

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