Chapitre 1 - Première Partie

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I ~Le train du destin~

J'ai toujours été seul. Enfin pas vraiment.. mais c'est mon ressenti. Je suis comme faux, même si mes « amis » me soutiennent, m'encouragent et me traitent de la meilleure manière qui soit, je n'ai jamais senti cette réelle complicité entre eux et moi. Je les aime beaucoup! Mais je ne me sens pas à ma place. Je pense que la cause de tout ça, c'est moi, que je réfléchis sûrement trop... plus le temps passe et plus je me dis que je devrais peut-être rester seul.

J'ai arrêté de compter les années s'étant passées de cette façon, j'ai arrêté de compter le nombre de fois où j'aurais préféré être seul. Et cette routine incessante, je la déteste, je pensais que cela ne changerai jamais...

Jusqu'au jour où cette personne a changé ma vie.
Je suis Antoine et voici comment a débuté mon histoire.

Je me réveillais, comme tous les jours, dans mon lit sale, mes vêtements qui dépassent du lit, mes coussins par terre tombés la veille, tout ça me rappelait à quel point ma vie pouvait être ennuyante. Je n'avais même aucune raison de me lever, mais, n'inquiètons pas mes parents ! Même si je vis seulement avec ma grande sœur, je sais qu'ils s'inquiètent constamment.

Alors je me lève avec peine, j'enfile les premiers vêtements que je voyais sous mon nez, un jean, un tee-shirt, une veste, mon écharpe fétiche.

- J'y vais ! m'écriai-je pour que Sarah m'entende.

- À ce soir Antoinou.

Je détestais qu'elle m'appelle comme ça, mais à force, je suppose que j'ai appris à apprécier ça .

Je m'arrêtai devant le métro ferrovier en plein air. Le train arriva assez vite et je montai en traînant des pieds.

Je saluai le chauffeur, tout se passait comme d'habitude, mais aujourd'hui, il n'y avait pas beaucoup de monde... Tant mieux ! Pas de nuisance sonore, pas de bébés qui pleurent et pas d'enfants qui te tirent sur le sac à dos alors que tu révises.
J'entrepris de m'asseoir à l'arrière, parce qu'habituellement, il y a beaucoup de monde devant, et c'est la meilleure place pour regarder la route défiler. Je baillai. La nuit avait été difficile, mes insomnies devenaient de plus en plus fréquentes, je pensai à tout et n'importe quoi avant de dormir... enfin essayer de dormir... c'est pour cela que je n'arrive plus à trouver le sommeil. Il m'arrivait même de me demander si j'avais fermé à clé ou pas la maison ! Ou encore, essayer de me souvenir ce que j'avais mangé le matin !

Je posai ma tête contre la vitre, le bruit du moteur et le train qui tremblait me faisait office de berceuse, alors mes yeux ne purent s'empêcher de se fermer, et je m'endormis en quelques secondes.

Mais pour une fois que j'arrivai à trouver le sommeil, c'était dans ce train. Les stations défilaient et je ne me réveillais toujours pas, j'ai bien dû passer une heure dedans ! Le train s'arrêta brusquement une cinquième fois, je fus légèrement propulsé en avant sur je-ne-sais-quoi et je tombai de mon siège, cette fois-ci, cela avait réussi à me revivifier.

J'ouvrais les yeux avec peine, j'étais tombé sur quelque chose. C'est si chaud. En dessous de moi, je pouvais visualiser la forme d'un genou, et plus loin, une basket... une jambe ?? Je me retournai pour vérifier mes suppositions et discernai le visage d'un homme, il rougissait. Nos visages étaient si proches l'un de l'autre, ses cheveux doux et bouclés m'effleuraient la peau. Maintenant, ses yeux vert croisaient mon regard. Je me levai rapidement, j'étais si embarrassé !  Il était tombait sur les fesses, autour de lui le contenu d'un carton renversé était étalé plein le sol. Ma tête était donc contre son épaule... En y repensant, j'étais si gêné !

- Oh mon dieu ! Désolé, vraiment ! Je suis désolé ! m'exclamai-je, tout rouge, en lui tendant la main.

Il l'attrapa et se redressa en s'en aidant. Il faisait quelques centimètres de plus que moi, il était brun, il avait l'air d'être plutôt jeune, à peu près mon age je pense, et il était... spécialement beau. Enfin, je... je dis juste qu'il est mignon! Enfin, il a du charme, t-tout simplement!

Je ramassai ses affaires pour les mettre dans le carton, c'était ma faute après tout !

- Merci ! dit-il en prenant le carton que je lui tendais, t'inquiète pas va. C'est pas si grave.

J'étais soulagé, mais tandis qu'il finissait sa phrase, je réalisai que je m'étais endormi pendant un bout de temps et que j'étais maintenant en retard ! Mes parents vont se demander où je suis si le lycée a déjà contacté Sarah. Le train recommençait à avancer, ce qui nous obligea à nous asseoir.

- J'ai dû manquer une heure entière, je pourrais jamais y'arriver à temps ! pensai-je ouvertement.

- Oh tu es en retard pour tes cours... Détends-toi ! Tu pourras peut-être arriver pour la prochaine heure.

- J'ai dis ça à voix haute ? Oh, je suis désolé... En fait, je me suis endormi, et *soupir*, hé bien maintenant je suis en retard et je sais même pas où je suis !

- Oui, j'étais sur le point de te réveiller, mais tu m'as sauté dessus ! ricana-t-il.

Je ne me privais pas de rire aux éclats. Je n'ai jamais vu quelqu'un d'aussi ouvert. Il me parle comme si l'on se connaissait depuis longtemps, c'est bizarre mais je ne trouve pas ça désagréable, au contraire même. Il continua alors :

- Si tu veux, je peux t'emmener en vélo, j'habite au prochain arrêt.

- Je ne veux pas te déranger plus ! J-je vais me débrouiller !

Le train s'interrompit et je ne pus prononcer un mot qu'il m'avait déjà emmené à l'extérieur.

- Hé !

Il prit le carton d'un bras, et de l'autre, m'avait attrapé la main. Il me fit traverser la route jusqu'à ce qu'il me semblait être chez lui, posa à l'arrière le carton et empoigna le vélo.

- Monte, t'as plus le choix. dit-il d'un sourire narquois.

Mon dieu, sur qui est-ce que je suis tombé moi ?


[ J'ai vraiment apprécié l'écrire, j'ai beaucoup d'idées pour la suite! Hâte de vous proposer ça, et n'hésitais pas à m'envoyer des retours ;D

Au fait, le titre de l'histoire est susceptible de changer par la suite. Des bisous!]

La solitude m'assassineWhere stories live. Discover now