Chapitre 1

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Ce soir-là j'étais seule à la maison. Mes parents s'étaient rendus à une réunion avec le prof principale de mon frère car celui-ci avait "un sérieux problème de discipline". J'étais donc seule sur mon lit, à bouquiner une bande dessinée à mourir d'ennuis. La lueur blanche de ma lampe donnait à ma chambre une atmosphère glaciale et lugubre. Dehors il faisait nuit, une pluie battante tapait sur la vitre, menaçant de la briser. Derrière elle, il faisait  noir, un noir impénétrable. Notre immeuble, perché sur une colline, était trop loin de la ville pour que l'on  aperçoivent les lumières des lampadaires. Mes doigts pianotaient sur le rebord en bois de mon lit, en rythme de la musique que j'écoutais. Être seule à la maison me rendait toujours affreusement nerveuse. Mes yeux bien que rivés sur mon livre, détectaient le moindre mouvement, mes oreilles concentrés sur la musique percevaient les plus petits bruits. Bref, j'étais tendue comme la corde d'un arc. 

          Soudain, un bruit étouffer parvint à mes oreilles. Je sursautais. Ma gorge se noua en étouffant un cri. Mon front devins moite et je me mis à respirer bruyamment en essayant vainement de me calmer. Alors mon chat Onyx pénétra dans ma chambre. Il bondit sur mon lit et se blottit contre moi. Je soupirai. C'était sûrement lui qui avait fait tombé quelque chose. D'une main tremblante, je me mis à caresser son poil lisse et froid. Il ronronna. Cette sensation qui m'était pourtant familière n'était pas comme d'habitude. Elle était désagréable, j'avais l'impression qu'Onyx pouvait me bondir dessus d'un instant à l'autre. Je voulu ramasser mon livre, tombé au sol, quand je vis que par peur mes mains s'étaient crispées jusqu'à ce que les jointures de mes doigts deviennent blanches et que mes ongles s'étaient enfoncés dans ma peau si bien que quelques perles de sang écarlates glissèrent le long de mon poignet. Je me levai pour aller me rincer les doigts. Onyx miaula mécontent et partit se réfugier hors de ma chambre. Je me dirigeai vers la salle de bain quand je me stoppai, net. Dans l'entrebâillement de la porte j'aperçus un mince rayon de lumière.




Une nuit de terreurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant