Prisonnier n°1309

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Elle marchait dans un couloir froid et humide, les yeux bandés, totalement enchaînée. Elle avait froid ; les vêtements léger qu'on lui avait imposé de porter n'étaient pas adapté à l'environnement dans lequel elle se trouvait. Elle ne savait ni où elle était ni pourquoi elle était ici. Si elle parlait sans qu'on lui ait autorisé, elle se faisait frapper par les quatre hommes qui se trouvait devant, derrière et à côté d'elle : elle était complètement encerclée.

Cela faisait maintenant une bonne demi heure qu'elle avançait dans des couloirs et descendait des escaliers sans fin. Elle était épuisée. Mais cette fatigue fut de courte durée puisqu'un des hommes, celui qui était devant elle, s'arrêta et commença à parler :

« On est arrivé. Bienvenue dans ta nouvelle maison, monstre ! » dit le gardien avec un ricanement silencieux. Les trois autres hommes autour d'elle suivirent le mouvement. Plusieurs paires de mains glissèrent alors sur son corps pour lui enlever ses entraves – malgré le fait de certaine de ses mains se perdaient sur ses fesses ou ses hanches de manière non subtile. Les gardiens lui laissèrent le bandeau qui recouvrait ses yeux puis la poussèrent dans une pièce inconnue. « On espère que tu apprécieras ton séjour en enfer, Yaoyorozu Momo. »

Puis la porte se ferma.

La jeune fille – Yaoyorozu Momo – enleva le morceau de dessus sur son visage. Alors que ses yeux s'adaptait au peu de lumière présent dans la pièce où elle se trouvait, Momo remarqua alors qu'elle était dans ce qu'il semblerait être une cellule ; il y avait une fenêtre avec des barreaux, quatre matelas accompagnés de couvertures et d'oreillers, une table basse au centre de la pièce et une petite bibliothèque sur lequel on y trouve des livres. Se demandant toujours où elle était, Momo se dirigea vers la fenêtre pour voir où elle se trouvait, mais cette dernière ne trouva qu'une masse obscure, il faisait trop sombre pour voir quelque chose.

« Qui es-tu? » la voix soudainement sortie de nul part fit sursauter la jeune fille. Elle se retourna alors pour ne voir personne. Ses yeux firent le tours de la pièce avant que la voix ne l'appelle à nouveau. « Est-ce qu'ils t'ont emmener ici ? » supposant que la voix faisait référence aux hommes qui l'ont amené dans cette cellule, Momo hocha la tête comme réponse.

Cherchant toujours d'où venait la voix, Momo se dirigea lentement vers le centre de la pièce. C'est alors qu'elle remarqua une ombre dans le coin de la pièce : un homme. Il semblait avoir le même qu'elle, il avait l'air fatigué, usé et  ses cheveux bicolores étaient en bataille, décoiffés.

« Je... Je m'appelle Yaoyorozu... Yaoyorozu Momo. Et toi ? Puis-je connaître ton nom ? » demanda Momo, nerveuse de la présence du jeune inconnu.

« Prisonnier n°1309, Todoroki Shouto. » répondit-il froidement, les yeux dans le vide. « C'est quoi ton numéro ? »

« Mon... Numéro ? » Todoroki pointa du doigt le côté droit de son cou, montrant alors une sorte tatouage représentant un numéro, son numéro : 1309. Il se leva et sorti de son coin pour se déplacer jusqu'à ce qu'il soit devant Momo. Cette dernière remarqua alors qu'il était légèrement plus grand qu'elle et que malgré son état maigre et déplorable, il avait reçu les grâces de Mère Nature.

« Oui, les gardiens tatouent un numéro servant de matricule sur une partie du corps des taulards. Tu devrais en avoir un. Aurais-tu sentis une douleur sur une partie de ton corps avant de venir ici ? Normalement, les gardiens anesthésient les nouveaux taulards avant de les marquer au fer rouge. »

En entendant cela, Momo, par réflexe, souleva son haut de prisonnier jusqu'au ventre pour remarquer qu'elle avait une marque, une cicatrice plutôt, représentant une suite de nombre : 1311. D'un geste vif, elle se retourna vers le garçon – qui avait détourné le regard, lui laissant de l'intimité – pour le regardé avec surprise. Elle avait elle aussi une matricule.

« To-Todoroki ! Qu'est-ce... Qu'est-ce que cela signifie !? » s'exclama Momo, paniqué.

« Cela signifie que t'es une taulard du Bloc 13 à partir de maintenant. Comme tous ceux et toutes celles qui sont ici, nous sommes voués à pourrir dans cette cage dans laquelle nous avons été enfermé. Il n'y a pas d'échappatoire, seule la mort peut nous sortir de ce bloc. » dit stoïquement le jeune garçon aux cheveux bicolores en ignorant les tremblements visibles de Momo.

Avant que Momo ne puisse répondre à Shouto, un fort bruit se fit entendre dans la cellule ; les gardiens qui avaient amené Momo se trouvait devant la porte de la cellule, maintenant ouverte. Tous avaient un sourire carnassier sur leurs lèvres. Todoroki leurs jeta un regard noir, sachant très bien ce qu'il allait se passer, tant dis que Momo était encore plus terrifiée qu'au moment où elle est rentrée dans la cellule. Elle se cacha derrière le corps de Shouto dans l'espoir qu'elle se face oublier, ce qui était vint.

« Aller, tous le monde dehors ! C'est l'heure de la promenade ! » hurla un des gardiens. L'intonation de sa voix fit sursauter Momo.

Shouto jeta un regard à la jeune fille qui se trouvait dans son dos puis avança vers la porte à contre cœur. Il passa devant les gardiens avant qu'on lui mette les chaînes dont il était maintenant habitué. Momo, quant à elle, suivie Todoroki de très près, jusqu'à ce qu'elle-même se retrouve avec les mêmes qu'elle avait quand elle est arrivée dans ce lieu étrange.

Todoroki et Momo, entourés de gardiens – cette fois armés – marchaient dans un couloir qui semblait être sans fin. Une fois encore, Momo se retrouva  bâillonnée tant dis que Todoroki lui avait une muselière. Les deux étaient enchaînés et menottés comme des animaux, ce qui était paradoxal avec le collier que les gardiens leurs avaient accroché autour du cou.

Ils tenaient les deux adolescents en laisse tel des animaux.

Au bout d'un certain temps, Momo et Todoroki, toujours accompagné des gardiens, arrivèrent à leur destination. Il arrivèrent dans ce qu'il semblerait être dans voir une arène. D'autres prisonniers étaient aussi sur les lieux ; on y trouvait des personnes avec des cornes, des ailes ou autre tandis que d'autres personnes ne ressemblaient plus à des humains mais plus à des sortes de mutans, de monstres que l'ont pourraient trouvé dans les comics que les enfants lisaient. Mais tous avaient le même regard que Todoroki, il était vide. Toutes ces personnes étaient munies de chaînes, de colliers, du menottes ainsi que de muselières.

Tous étaient traités comme des animaux, des monstres.

Les gardiens enlevaient les choses qui retenaient Todoroki et Momo avant de les jeter dans l'arène avec tous autres prisonniers. La jeune fille regarda Shouto avec terreur alors qu'il se mettait en position de combat, comme tous les autres.

« Todoroki... Qu'est-ce qu'il se passe !? » s'exclama la jeune fille, ne pouvant pas comprendre ce qu'il ce passait. Todoroki ne la regarda pas une seule fois, toujours concentré sur les gens en face de lui.

« C'est notre récréation. » dit Shouto. 

Avant qu'il se puisse répondre, une voix dans un haut parleur annonçait les débuts des 'combats', c'est alors que Momo compris.

« Dans cette prison, nous ne sommes plus des humains, des personnes comme les autres. Nous ne sommes que des monstres, des bêtes de foire, des animaux, nous entre-tuants ente nous. Voici l'arène, la seule chose qui décide si tu meurs et sort de cet enfer ou si tu continues à vivre et à subir cette torture. »

Bloc 13Où les histoires vivent. Découvrez maintenant