Ce fut un mardi après-midi, en salle d'interrogatoire. Ce fut inhabituel pour le docteur John Watson qui était habitué à une vie tranquille et vide, il aurait aimé que sa vie bouge mais pas au point de se retrouver au commissariat de Scotland Yard un mardi après-midi. John soupira et constata avec l'aide de l'horloge au dessus de la porte de la salle que cela fit plus de dix minutes que l'inspecteur était sorti. Pour passer le temps, le docteur avait observé la salle obscure et maussade. Elle était petite avec au centre une table et deux chaises, une d'un coté et l'autre à son opposé, les murs étaient aussi gris que neutres. Dans cette salle d'interrogatoire typique, il s'y trouvait son éternelle vitre miroir ou l'on pouvait observer la pièce discrètement de l'autre côté. Ce fut au moment ou John commença à scruter le plafond que son attention se tourna vers l'homme qui s'était assis en face de lui. Depuis combien de temps était-il entré ? Comment ? Et... Sans faire le moindre bruit ? Le docteur continua de se poser ses questions intérieurement pendant que l'homme en face de lui le scruta avec un air neutre et supérieur sur son visage. Ce ne fut qu'au bout d'une ou deux minutes que John remit ses idées en place et avait prononcé « qui êtes-vous ? » mais il n'eut aucune réponse, il tenta une seconde fois mais toujours rien. John soupira pendant que l'homme au trait fin, les mains toujours dans ses poches depuis son arrivée mystérieuse, l'observa sans interruption. Le docteur en fit tout autant et le scruta à son tour : ses cheveux était noir et lui arrivait au dessus des épaules, son visage était fin avec des petites pommettes et les joues presque creuse, ses yeux étaient mi-bleus, mi-verts ce qui accentuaient son côté mystérieux. À force de le scruter, le docteur Watson manqua le rouge de ses joues mais aussi que son interlocuteur avait prononcé trois mots « Afghanistan ou Irak ? ». Le sang du docteur ne fit qu'un tour et ses joues prirent une teinte plus rouge que précédemment, mais, avec étonnement de l'étranger en face de lui, John avait répondu « Afghanistan... Mais... Qui êtes vous ? ». L'homme mystérieux fut troublé par sa réponse mais n'y fit pas plus attention et commença ses affirmation en commençant par dire le plus évident pour celui-ci, comme par exemple que John ne se plaisait pas dans le bar ou il avait été vu plus tôt dans la journée par son absence d'alcoolémie, mais aussi, il eut déduit qu'il avait accompagné sa sœur la bas par pure obligation, que celle-ci buvait énormément. John fut stupéfait, cet homme qu'il ne connut ni d'Eve ni d'Adam vint de lui faire le résumé de son début d'après-midi médiocre avec sa sœur. L'inconnu continua de déballer ses déductions sans s'apercevoir que John souriait bêtement et aimait beaucoup écouter cet inconnu plutôt charmant, il se fichait de quoi il parlait, il voulut juste rester là, à l'écouter sans arrêt jusqu'à la fin de ses jours. L'homme fin en face de lui, se rendit compte que celui-ci souriait pour rien et la blancheur de sa peau prit des couleur rouges sans qu'il ne comprenne pourquoi et se leva brusquement. Le blond fut surpris avec le refus de son esprit de le voir partir mais n'eut le temps d'afficher qu'un air confus que l'homme au cheveux noir partit en s'excusant. John resta là, sans bouger pendant dix minutes avec un air triste, un énorme manque dans son cœur. Un homme entra, le docteur redressa sa tête avec un air jovial mais le perdit dans la seconde qui suivit en voyant que ce n'était que l'inspecteur aux cheveux gris mal coiffés et son long manteau noir qui lui retira ses menottes et lui indiqua la sortie. Le petit blond l'écouta d'une oreille sourde jusqu'à la sortie, l'affaire de sa sœur lui importait peut... Puis, l'inspecteur mentionna un nom : « Sherlock », John redressa sa tête, « qui ça ? », l'homme aux cheveux gris se tourna vers lui et lui indiqua que c'était l'homme qui l'avait innocenté. Sur ce, l'homme lui fit ses adieux et retourna dans Scotland Yard pour remplir sa tonne de paperasse qui l'attendait, pendant que John réfléchit. Et si ce Sherlock, celui qui avait embelli son mardi après-midi, fut l'homme qui lui eut rendu une visite improvisée plus tôt... ? Le médecin militaire sourit et prit la route en direction de sa maison, le coeur empli d'espoir quand à revoir cet homme élégamment mystérieux.
Pendant que le petit blond marchait vers chez lui, un homme grand et fin le scruta de loin, une pointe de curiosité pour ce charmant médecin militaire rencontré dans des circonstances qu'il connaissait bien.
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Juste un Johnlock.
RomanceDes nouvelles de Johnlock postées de manière irrégulières.