Chapitre 1 : Cet Homme...

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                      Il était tard à Saint-Renan, Korbid, son chien, n'arrivait lui, même pas à voir le chemin de la maison avec ce brouillard du grain dernier, ce qui était bien étrange. Il a pris au moins 30 minutes pour aller de son travail à son appartement loqueteux, à pied ; il faisait parti de la police, plus particulièrement dans le corps de commandement, où il était lieutenant. Sur son uniforme, trônait 2 rayures verticales blanches montrant son grade. Arrivé à son appartement, il vit son téléphone bipper : il avait plus de 60 messages en attentes. En les écoutant, il s'aperçoit que sa femme l'a appelé 50 fois, un de ces messages était inquiétant : "Allo Kircranck ? C'est Sophie, ta vraie femme, je te précise laquelle je suis, pour que tu ne me confondes pas avec les autres. J'ai signé le papier du divorce, tu n'as plus qu'à signer toi aussi, ne me force pas à appeler Erick pour qu'il te force à signer, même si j'en ai envie vu le connard que tu es, tu le mériterais. J'espère que t'as pris des nouvelles de ta fi...". Il raccrocha violemment. Il s'affale sur son canapé, là où était son chien avant qu'il ne le fasse valser en l'air à coup de pompe, et regarde la télé jusqu'à 1h du matin alors qu'il devait partir pour son boulot à 5h. Au réveil, il glisse sur le tas de bouteilles et de cannettes de bière, commence à déjeuner avec un tiraillement, mais en avait tellement l'habitude qu'il ne le sentait même pas. En partant de chez lui, il oublia de nourrir son chien, grattant à la porte, suppliant de ne pas le laisser dans cet état, mais il l'ignora. Arrivé au poste, ses collèges remarquent qu'il parle à la femme d'accueil d'un air réprobateur. Tous savaient ce qu'il lui avait dit, mais passait à autre chose rapidement... En arrivant dans son bureau, Kircranck consulta ses dossiers d'une enquête dont il fut très content d'en finir, étant donné les dégâts que cela a causé dans les villes mais aussi dans sa famille. C'était un cartel de drogue puissant, assez rare en France mais qui a gardé le silence pendant 20 ans. Seulement, depuis quelques années, les pistes lui filaient entre les doigts bizarrement, il ne savait jamais pourquoi, sûrement une personne dans le groupe qui les effaçaient, mais il doutait de cette théorie car de telles pistes comme ça étaient importantes pour que leur Cartel fonctionne, c'était illogique. Il pensa alors, que ce fut à cause de la personne qu'il voyait sur les caméras de surveillance des usines du Cartel, cette même personne qui était là tout le temps, mais il trouva ridicule qu'une personne pu faire cela sans qu'elle soit intégrée au groupe. Il misa sur le fait que le RAID s'en était chargé, il s'est bien entendu renseigné, mais n'avait aucune réponse valable pour son argument. Soudain, un appel retentit sur son téléphone de bureau, il décrocha et entendit une voix lui disant : "Bonjour Lieutenant Martrel, ici le Corps de Conception et de Direction de la police nationale, nous vous informons que votre dossier a été pris en charge et est très intéressant, c'est pourquoi nous avons l'honneur de vous muter à Brest en tant que Commissaire de cette ville, félicitations Monsieur !" -"Oh, je dois vous avouer que c'est assez inhabituel de recevoir des coups de fils de ce genre, hum.... Bah je ne peux que vous remercier Monsieur !", dit-il d'une voix tremblante, -"Oh mais c'est tout à fait normal, vous avez fait énormément d'efforts pour en arriver là, surtout que nous avons pris connaissance de l'affaire sur laquelle vous travaillez, rassurez vous, ici nous avons le matériel nécessaire pour le bon fonctionnement de votre enquête !", reprit la voix, -"Eh bien merci, quand est-ce que je "déménage" ? -"Eh bien maintenant, nous avons prévenu votre chef de votre départ, ainsi que vos collègues, ils vous attendent sûrement en dehors de votre bureau. Bien, à présent nous devons vous laisser, nous vous souhaitons une bonne journée et une bonne route jusqu'à chez nous !" Puis il raccrocha. Tout ému, Kircranck voulait sortir brusquement pour voir ses collègues se plier devant lui, mais se rappela de la réputation qu'il avait et sortit calmement en disant au revoir à ses collègues, sans réciprocité. En partant, il remarqua que tout le monde s'agita dans le bâtiment qu'il avait quitté et que certaines personnes avait apporté du champagne avec eux ainsi que d'énormes sacs de gâteaux, il pensa à une chose qu'il voulait à tout prix oublier.

First Start - Serv et EdOù les histoires vivent. Découvrez maintenant