Je t'aime.

1.

« je t'aime. »

3 mots. Qu'il dit à tout bout de champs.

3 mots qui ne veulent plus rien dire pour moi.

3 mots qui ne sont jamais pensés.

3 mots qui me sont jetés au visage. Comme si ce n'était que... des mots. Et rien de plus.

Jamais rien de plus.

Il ne les pense pas.

Ne les as jamais pensés en me parlant.

J'en suis persuadée.

Alors pourquoi je reste avec lui ?

La peur de rester seule.

Encore.

Je sais qu'il me trompe.

Il ne sais pas que je le sais.

Mais je l'ai vu. Qu'est-ce que je raconte ?

Je l'ai eu sous les yeux, dans les oreilles, je l'ai vu et entendu.

Mais je reste avec lui, par simple frayeur que personne d'autre ne veuille de moi.

Et pourtant, aux yeux de tous, je parais forte.

Mais ce n'est qu'une façade. Personne ne pourra voir qu'intérieurement, je suis comme les autres filles, voire plus faible qu'elles, je me brise facilement.

...

/le matin/

Je me lève, son côté du lit toujours froid. Il n'est pas rentré de la nuit. Encore une fois.

Ça ne m'étonne plus vraiment à vrai dire. Je ne sais même pas pourquoi je fais encore attention à ça.

Je vais me préparer rapidement, mange un toast et sors de chez moi, pour me diriger vers ma voiture et ensuite vers l'université.

C'est ma dernière année, ou plutôt, ma dernière semaine, et ensuite, je pourrais partir à l'étranger.

Ça ne risque pas de déranger qui que ce soit n'est-ce pas ? Si je m'en vais, je ne risque pas de lui manquer à lui.

Je crois.

Qui j'essaye de berner ? Il s'en fiche totalement au point de ne même plus rentrer le soir, et moi, je continue à me demander si le fait que je m'en aille la semaine prochaine pour une durée de 6 mois le dérangerais ? Il y a vraiment un problème chez moi, c'est pas possible !

Mais laissez moi me présenter avant toute chose.

Je suis Park Seo Rin. 21 ans, major en cuisine et en danse à l'université de Séoul.

Je suis la petite amie de ce type depuis 2 ans maintenant.

Ce type étant le dénommé Kim JongIn, plus connu sous le nom de Kai.

Kai étant son nom de scène.

Je l'ai connu en cours de danse.

On est partenaires depuis le début.

Et c'est lui qui m'a approché.

Notre amitié à commencé, qui s'est transformée en histoire sentimentale.

Sous sa proposition une fois encore.

Étant attirée par lui, qui aurais-je été pour refuser ?

Je ne suis pas bête.

Alors j'ai accepté.

J'aurais dû me douter que c'était une très mauvaise idée, n'est-ce pas ?

Rien qu'en le regardant j'aurais dû le savoir.

Quand il deviens « Kai ».C'est ce qui aurait dû me mettre la puce à l'oreille.

Cet homme qui semble être un appel au sexe à lui tout seul.

Chaque mouvement qu'il fait est un appel au sexe.

Mais quand il deviens Jongin, je retrouve l'homme dont je suis tombée amoureuse. Joueur, un flirt avec moi, et moi uniquement, doux, agréable, compréhensif. Mon homme parfait.

Mais j'aurais dû savoir que ça ne durerait pas.

Ça a commencé par de petit signes. Lefait qu'il réponde à trois messages sur quatre.

Que les sorties qu'on faisait étaient plus rares.

Mais je me suis dit que ça allait passer.

Le jour où on a décidé des'installer ensemble.

Alors j'ai laissé passer. On a le droit à notre intimité après tout.

C'est ce que je me suis dit.

Puis il a commencé à sortir sans moi.

Pas tout le temps, non.

Mais de temps en temps.

Il me disait sortir avec des amis.

C'était vraiment ce qu'il faisait au début.

Mais un jour, j'ai remarqué le coup classique: une trace de rouge lèvre sur le col de sa chemise.

Je me suis dit que ça pouvait arriver. Une danse trop proche et puis voilà.

Et puis, c'est arrivé une seule fois,alors... J'ai laissé passer.

Mais le jour où je l'ai vraiment découvert... N'était qu'une simple coïncidence.

Je ne devais pas rentrer en plein milieu de l'après midi.

Mais j'avais fini plus tôt, alors je suis rentrée.

Pour le découvrir au lit.

Couché au dessus d'une autre.

Dans notre chambre.

L'autre étant une fille de notre cours de danse.

Et j'entendais cette fille gémir son nom. Sans gêne.

Ses cris résonnaient dans mes oreilles.

Mais elle ne disait pas « Jongin »,non. Elle disait « Kai ».

Ce que j'ai fait ?

J'ai fait demi tour. Je suis sortie de chez nous le plus discrètement possible. Sans bruit.

Et je suis revenue à l'heure où je devais rentrer habituellement. Pour le trouver assis sur le canapé,devant la télé, tranquillement.

Il m'a accueillie comme à son habitude. Avec un sourire et un baiser. Comme si de rien n'était. Et je n'ai rien dit non plus. Je l'ai laissé faire.

Je ne sais pas si ils ont continué.

Mais il semblerait que oui.

Sans un mot, je l'ai vu s'éloigner de moi petit à petit.
J'ai vu les regards que les filles dans la salle de danse lui lançaient.

Parce qu'il n'y en avait pas qu'une seule, non. Ça aurait été trop beau sinon.

Il essayait de garder une façade de petit ami amoureux face à moi.

À me balancer ses « je t'aime »à tout bout de champs.

Quand il voulait coucher avec moi, je cédais une fois sur deux.

Je ne voulait pas le perdre. Et je ne veux toujours pas le perdre.

Parce que moi, je l'aimais réellement.

Mais à l'heure actuelle, ça n'a plus d'importance de qui aime qui encore maintenant.

Parce qu'il est sur et certain que de son côté, tout est dit. Et je ne peux rien faire de plus que de m'accrocher, ce qui est et sera toujours pathétique. Donc j'ai pris cette décision sans lui en avoir parlé avant. Parce que je sais que ça ne risque pas l'intéresser.