Chapitre 12 : 2e Jour partie 2

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J'ai grandi dans une famille où la vision de la mort est assez simple. Le corps est juste ce qui nous sert de transport et le conducteur est l'âme. Lorsque le conducteur "meurt", c'est qu'il change tout simplement de moyen de transport. Sauf que nous, proche du conducteur, sommes attachés à l'enveloppe corporelle du défunt...  Nous pleurons donc une machine bonne pour la casse car elle a été conduit par quelqu'un que l'on a aimé... Vu comme ça, ça peut paraître idiot, néanmoins, lorsque nous sommes confrontés à ce genre de situation, il nous est difficile de faire autre chose que de ressentir de la douleur, et de l'exprimer. Heureusement, nous sommes capables d'aimer plusieurs personnes à la fois, car c'est grâce à elles si, après une perte, on a une chance de ne pas sombrer dans la folie. 



Moi : (Pourquoi ce genre de situation complètement improbable tombe toujours sur moi ?! Le karma ? Il faut que je trouve un moyen de nous casser de là.)

Une poignée d'hommes se présentèrent devant nous, armés. Ils ne disent rien, le dos droit, ils attendent surement un ordre ou autre chose. C'est là que leur commandant décide de prendre la parole.   

Commandant : Je ne ferai pas les présentations, vous n'avez pas besoin de connaître nos identités. Si vous avez hérité d'un peu d'intelligence et de perspicacité, on est pas là pour causer les mioches.

Sa voix donne des frissons, le charisme de cet homme se fait ressentir de manière oppressante. S'en est presque étouffant... A part lui personne ne parle, personne ne bouge, personne ne respire. 

Commandant : Maintenant vous allez faire ce que je dicterai de faire, vous allez vous regrouper contre le mur derrière vous. N'essayez pas de jouer au rebelle ou de vous enfuir, sinon mes gars n'hésiteront pas à vous faire comprendre que c'était une mauvaise idée. 

Voyant le manque de réaction des personnes présentes envers ses instructions, il s'énerva. 

Commandant : JE VOUS AI DIT DE FAIRE QUELQUE CHOSE ! La patience c'est pas mon truc alors FAITES CE QUE JE VOUS DIS BORDEL !

Moi : (Lorsqu'il gueule c'est légèrement stressant... Je ne peux pas lutter contre l'angoisse qui me comprime de plus en plus la poitrine.)

Tous les enfants et ados s'exécutaient et se regroupèrent contre le mur, sauf moi, qui suis cachée derrière un poteau depuis leur arrivé.  J'admire de loin la scène qui s'offre à mes yeux, je peux voir Kélian et les autres, obligés de se soumettre à ces gens sortis de nul part. La peur commence à monter en moi. Je ne maîtrise rien, je ne sais pas quoi faire. Les soldats s'alignent les uns après les autres en face de ces enfants.

Moi : (Je ne peux me résoudre à les abandonner pour fuir... Je ne connais pas la force de leurs armes sorties du passé mais je dois agir et vite !)

Au moment où je m'apprêtais à bouger pour me rapprocher d'eux, quelqu'un (pour changer) me saisit par derrière sans prévenir, je ne pouvais plus bouger et une main était posée sur ma bouche pour que je ne fasse pas de bruit. 

Moi : *panique* Mmmh !! (Et merde je me suis fais chopée !!)

??? : Kelly calme toi... J'essaie de t'empêcher de faire une belle bêtise. 

Moi : ... (il me connaît ? Sa voix me rappelle quelqu'un de désagréable... )

??? : Je vais te lâcher mais surtout ne fais pas de bruit sinon on va se faire repérer et je risque de faire quelque chose que je ne veux pas faire... *relâche Kelly*

NIGHTMARE TOWEROù les histoires vivent. Découvrez maintenant