I.

89 4 4
                                    

La famille Parkinson, 

Si vous faisiez partis du monde des sorciers, ce nom ne vous serait probablement pas inconnu. Voilà quinze années maintenant qu'un mariage avait été arrangé entre deux familles de Sang-Pur pour faire revivre un second souffle à ce nom aussi vieux que Merlin lui-même. 

Daisy Meredith Avery était pourtant tout le contraire de son mari. Bien qu'elle soit née dans une famille où la pureté du sang était une valeur clef, elle n'en restait pas moins rusée et généreuse avec les sorciers qu'elle croisait. Parfois, on se demandait réellement si elle était bel et bien la fille de ses parents tant ceux-ci n'avait pas un seul trait correspondant au caractère de la jeune et jolie femme. Daisy - et encore maintenant - est une très belle sorcière que bien des hommes voudraient pour épouse. L'ancienne serpentard est grande, élancée et si délicate. Ses cheveux noirs retombaient toujours maladroitement face à son visage lorsqu'elle les faisaient prisonniers d'un chignon. Son ambition n'avait aucun égale. Après ses études à Poudlard, elle avait continué trois années supplémentaires dans une Université pour Sorciers et s'était - par la suite - vu décrocher un poste au sein du Ministère de la Magie, au Département des Mystères. Malgré son grand cœur, elle n'hésitera pas à porter la marque des ténèbres dans le but de protéger et d'assurer un certain honneur à sa famille.

Malcolm Lester Parkinson, lui, était infâme. Infâme et vile. Typiquement le genre de Serpentard cliché que vous avez peur de croiser si vous étiez étudiant dans le château de Poudlard. Il n'hésite pas à prendre tout le monde de haut. Si vous êtes un "impur" il y a beaucoup de chance pour qu'il aille jusqu'à vous frapper sans remord. Malcolm était le portrait craché de ce que l'on pouvait détester chez un homme : alcoolémie assumée, violence, irrespect. Il n'avait rien de bon, et pourtant il était sur le point de marier l'une des plus belles femmes que le monde magique ait connu. Il est grand, possède de larges épaules et une carrure tout aussi imposante. Ses traits sont assez durs, sa mâchoire constamment crispée et ses cheveux sont - eux aussi - aussi noirs que l'ébène. Il a finit ses études bien avant Daisy, celui-ci ayant trois ans d'écart avec la jeune anglaise. Et pourtant - vivant au crochet de son nom - il n'a pas cherché de quoi passer son temps. Ce dernier était surtout consacré au retour du Lord Voldemort, son maître. Pour lui, être un mangemort était une évidence, il ne fallait pas l'y forcer. Et déjà il savait que sa progéniture suivrait ce même chemin. 

Le mariage avait fait beaucoup de bruit autour de lui. Bien que Daisy éprouvait une certaine crainte face à ce devoir d'épouser l'un des pires sorciers de Londres, elle savait que c'était là l'une des meilleures choses à faire pour venir en aide à sa famille dont le nom se faisait chaque jour un peu plus sale. Aussi avait-elle dit "oui" avec une pointe de regret dans la voix, sachant d'ores et déjà que sa vie allait probablement être un calvaire entre les services pour les fidèles et ses épousailles avec Malcolm Parkinson. Et elle avait raison. 

La violence de Malcolm ne cesse de s'accroître de jour en jour, et les deux époux se disputent régulièrement. Pour faire simple, ils ne sont jamais en accord l'un avec l'autre. Mais renoncer au mariage serait quelque chose qui - pour les deux noms - serait impensable. D'autant plus qu'après trois années de vie commune, Daisy découvre qu'elle est enceinte. Une annonce rassurant les différents partis qui trouvent là un moyen de faire perdurer leurs lignées respectives. 

- Vous êtes sûre que c'est la meilleure chose à faire, Mère ?

La voix de Daisy était tremblante alors qu'elle annonçait la nouvelle à cette femme qui lui avait donné la vie, Suzanna Avery. 

- Il est violent, il pourrait s'en prendre au bébé. Vous ne pensez pas que c'est risquer ?

- Voyons, Daisy. Nous avons besoin d'un nouvel enfant dans la famille si nous voulons perdurer. Tu sais très bien que oui, cesses de faire l'innocente., avait dit la femme en caressant la joue de sa fille. 

Doucement, Daisy avait hoché la tête. Peut-être avait-elle raison, mais elle resterait tout de même sur ses gardes et se faisait la promesse qu'elle ne laissait rien arriver à sa future progéniture. 

C'est le 25 août 1980 que la fille Avery rejoint la maternité de l'hôpital Sainte Mangouste dans le but de mettre au monde celle qu'elle attendait tant. Pansy Suzanna Avery Parkinson. Tel était le nom de celle qui - elle en était certaine - lui apporterait un peu plus de joie dans ce couple. 

Daisy prend son rôle de mère très à cœur, beaucoup plus en tout cas que Malcolm qui ne voit chez sa fille qu'un boulet à promener un peu partout et une future fidèle pour le Lord Voldemort. 

- Il est hors de question que Pansy soit des leurs., entendait-on hurler si l'on passait près du manoir des Parkinson. 

- Elle sera une fidèle, tout comme nous le sommes. C'est son devoir, elle doit honorer le nom de cette famille ! 

- Peut-être que si tu passais moins de temps à te saouler et à baiser ces catins que tu ramène chaque soir pendant que je m'occupe d'elle, ton fichu nom n'aurait pas besoin d'être honoré. 

Les paroles de trop aux yeux de Malcolm Parkinson qui s'était empressé de punir sa femme en faisant tomber sur elle - pour la première fois - sa main dans un bruit sourd qui avait raisonner dans la pièce tant il avait été violent. 

- Je suis le chef de famille, je prends les décisions. Ne m'oblige pas aller plus loin., avait-il dit plus calmement mais dans un froid qui avait eut pour don de glacer le sang de son épouse.

Être une fille de bonne famille n'était pas ce qu'il y avait de plus facile et Pansy l'avait comprit bien rapidement. Ses journées n'étaient pas celles rêvées que l'on pensait qu'elle pourrait avoir en étant née dans les rangs des "Purs" et des "Riches" qui plus est. Au contraire, elles étaient assez ennuyantes dans l'ensemble. Dès son plus jeune âge, elle se faisait inviter dans des réceptions où rien d'amusant n'arrivait, et quand elle essayait de les rendre un peu plus attrayantes, elle se faisait réprimander par son père. Rajoutez à cela les journées passées dans les cours données dans son école privée pour petites sorcières avec - en prime - des moments spécialement consacrés à l'apprentissage des bonnes manières aux jeunes filles. 

- Tenez- vous droite, Miss Parkinson. On sert délicatement le thé. Cessez de jeter le sucre dans les cheveux de vos camarades !

Bien-sûr, Pansy Parkinson essaie de s'opposer à ces artifices. Mais son père ne l'entend plus de cette façon, et c'est à ses huit ans qu'elle recevra - par ailleurs - la première gifle donné par son paternel lors d'un repas spécialement organisé dans le manoir dans le but d'acheter les bonnes faveurs des membres du Ministère de la Magie, ceux-ci respectant surtout plus Daisy qu'ils ne respectaient Malcolm. 

La petite fille n'arrivait pas à adopter une attitude adéquate. Elle bougeait beaucoup, et parlait beaucoup pour essayer de faire rire les invités de ses parents. Et elle avait réussie, aussi était-elle fière ! Mais le chef de famille avait vu cela comme un affront à son nom, les Parkinson n'étaient pas des clowns, des animaux que l'on regardait dans un cage pour s'amuser. Ils se devaient d'être sérieux. 

Alors que les membres du Ministère venaient de quitter les lieux, il n'avait pas hésiter à rappeler à sa fille comment les choses devaient se passer, hurlant de toutes ses forces contre elle. Elle était la honte de l'union Avery-Parkinson, et si elle ne cessait pas de faire la pitre, elle se verrait être la prochaine victime de sa colère. Pansy l'eut bien remémorer puisque - depuis ce jour - elle se tient extrêmement à carreau et devient - comme on la connait - une fille froide qui n'ose à peine sourire. Et Daisy avait beau la rassurer, rien n'y faisait. 

Pansy ParkinsonWhere stories live. Discover now