31 Décembre 1993,
Aujourd'hui est une journée spéciale au Manoir des Parkinson. Et aussi Pansy imaginait-elle que cette journée allait être idéale pour effacer - l'espace d'un instant - ses maux. Ses parents accueillaient à l'occasion de la Nouvelle Année tout un groupe de personnes, tous mangemorts, dans le but de discuter de leurs projets futurs mais aussi de commencer l'année 1994 en beauté. Et après cela, ils iraient dans les rues du Chemin de Traverse pour célébré la journée en compagnie d'autres sorciers. Aussi l'enfant pensait-elle que ça serait là l'occasion ou jamais de montrer tout ce qu'elle avait appris en terme de bonnes manières.
Vêtue d'une robe cintrée noire bordée d'un col blanc et ses cheveux - qui étaient toujours longs à ce moment là - placés derrière ses oreilles, elle était prête à accueillir les invités de la famille Parkinson auprès de sa mère. C'est la mains jointes et l'allure droite, qu'elle se tenait devant la porte du manoir avec un léger sourire sur les lèvres. Un sourire qui reflétait plus la politesse que l'on avait enseigné à la petite anglaise que son plaisir à voir ces personnes qui avaient déjà été spectateurs de la violence de Malcolm Lester Parkinson sans rien en dire.
Une fois tout les Sang-Purs - parce que oui, évidemment aucun impur ne pouvait entré dans la demeure de la famille - à l'intérieur, sa mère la prit à part et s'était agenouillée en face d'elle. D'une main tendre qui venait déjà rassuré Pansy, elle replace l'une des mèches de l'enfant avec les autres. Ensuite, de son pouce, elle pose une douce caresse sur sa joue.
- Tout va bien se passer, d'accord ?, avait-elle dit d'une voix calme en s'assurant que son époux ne soit pas dans les parages. Auquel cas, il hurlerait sûrement pour leur dire qu'elles doivent se dépêcher et que tout le monde les attend.
Pansy - en guise de réponse - avait acquiescé et s'était empressée de passer ses petits bras autour des épaules de Daisy dans une légère étreinte. Bien que vivre dans cette famille était quelque chose de compliqué, la petite fille se voyait souvent être apaisée grâce à la présence de sa génitrice. Celle-ci savait se montrer douce et compréhensive. Lorsque Malcolm se mettait en colère contre l'une ou l'autre, elles trouvaient toujours un moyen de se voir par après pour se réconforter. C'était une relation mère-fille qui n'avait d'égal que l'amour qu'elles se portaient mutuellement.
Enfin, Daisy vient faire glisser sa main dans celle de sa fille, entremêlant ainsi leurs doigts et - tout en lui adressant un dernier sourire - elle se dirigea vers la salle de vie du manoir où tout les invités se tenaient. Les yeux encore innocents de la petite Pansy se promenaient un peu partout, venaient analyser chaque fidèle qui était présent. Bien qu'elle soit jeune, elle savait déjà ce qu'était un mangemort. Sa famille baignait dans la magie noire, elle s'en était rapidement rendue compte et elle s'était jurée de ne jamais finir comme ça. Parfois - alors que son regard croisait celui de Lucius Malfoy - elle se demandait ce qui avait poussé ces gens à servir celui qu'ils appelaient "Le Maître". Et puis, qui était ce maître ? Elle ne l'avait jamais rencontré, mais son père en parlait toujours comme s'il s'agissait de la personne la plus passionnante que le monde des sorciers n'ait jamais connu. Alors - si c'était le cas - pourquoi ne venait-il pas ce soir ? Enfin, ses prunelles venant se planter dans les yeux, mauvais, de Malcolm, elle lâche la main de sa mère et va s'asseoir sagement dans l'un des canapés qui décorait à merveille la pièce.
Le temps passait très lentement, mais Pansy devait bien se tenir. Auquel cas, elle savait que son père la sévirait. Alors, elle avait patienté comme elle le pouvait. Parfois, elle lançait des regards suppliants à sa mère, mais rien ne changeait. Et ce n'est qu'une heure après l'arrivée de tout ces sorciers qu'enfin ils pouvaient passer à autre chose et se diriger vers la salle à manger.
Le dos très droit, le menton relevé, et un délicat sourire à l'attention des personnes que recevaient ses parents. Voilà là le comportement de l'anglaise qui devait faire en sorte d'être présentable et d'avoir de bonnes manières pour faire - l'espace d'une heure ou deux - bonne impression. Et malgré le fait qu'elle n'aimait pas se forcer de la sorte, tout semblait se dérouler pour le mieux.
Jusqu'à ce que les discussions dérivent sur les nouvelles recrues qui rejoindraient le rang des fidèles.
- D'ailleurs, à ce sujet, j'ai une annonce à vous faire mes amis., dit Malcolm en se levant de la chaise où il s'était assis.
Tout les yeux étaient rivés sur lui. Malcolm Parkinson était le genre d'homme qui attirait facilement l'attention des gens. Ou du moins, qui imposait que cette même attention soit porté sur lui.
- Je tiens à vous faire officiellement la promesse que ma fille, Pansy, rejoindra nos troupes dès qu'elle sera en âge de porter la marque. Elle sera, comme nous, l'une des fidèles de notre Maître, le Lord Voldemort, et fera son maximum pour honorer son combat.
Des applaudissements se faisaient entendre autour de la jeune fille pour qui le temps semblait s'être arrêté. Elle n'était pas au courant, elle n'avait pas accepté ce genre de choses. Aussi perdue qu'offusquée, elle s'était relevée immédiatement de son siège à son tour.
- Non, ce n'est pas vrai !, hurle Pansy dont les yeux étaient déjà embués face à son envie de pleurer.
Une intervention qui ne plaisait aucunement à son père. Ce dernier inspira un grand coup, on pouvait voir que sa mâchoire s'était crispée et qu'il était sur le point de s'énerver. Le brouhaha incessant qu'avaient causés les invités s'était aussi vite coupé. Des regards ébahis longeaient le visage de Pansy. Mais cette dernière était plus énervée qu'elle ne le laissait paraître. Elle avait trop de choses à dire, si bien que son flot de paroles avait été plus rapide qui sa raison.
- Je ne veux pas tuer des gens comme vous le faites.
- Tu n'auras pas le choix, ma petite. Le chef de la maison, c'est moi. Et si je te dis que tu serviras le Lord, tu le feras. Me suis-je bien fais comprendre ? Maintenant, file dans ta chambre. Nous en discuterons plus tard.
Pansy n'avait rien rajouté de plus. Le ton de la voix de son géniteur lui faisait bien comprendre qu'elle avait atteint une limite qui ne la ferait plus revenir en arrière. Rapidement, elle avait quitté la table et s'était empressée de rejoindre sa chambre. Ses pensées étaient dirigées vers le fait que son père la punirait sûrement pour ce qu'elle venait de faire. Elle ne se sentait pas honteuse pour autant, Pansy Parkinson n'était pas destiné à devenir une criminelle. Mais elle était folle de rage.
De ses yeux coulaient chaudement quelques larmes, qu'elle n'arrivait pas à contenir. Le seul son qu'elle pouvait entendre était les battements de son coeur, qui s'affolait. Elle allait encore se faire battre. Ou pire, peut-être allait-il la tuer ? Ce n'est pas glorieux de penser de la sorte lorsque vous êtes une enfant, mais c'était son quotidien. Elle ne profitait pas, elle ne vivait pas, elle respirait à peine. Tout ce qu'elle faisait, c'était agir comme si elle était un vulgaire robot à qui l'on donnait des ordres. C'est simple, on lui dictait depuis toujours la bonne attitude à avoir, tout comme on ne cessait de lui dicter comment elle devait penser. Rien n'était original chez elle.
Le bruit que venait de faire la porte contre le mur de sa chambre avait tiré Pansy de ses songes. Dans l'embrasure, elle pouvait déjà percevoir la silhouette de celui qu'elle craignait le plus dans ce monde. Et celui-ci s'avançait, sans un mot. Il n'avait pas besoin de dire quoi que ce soit pour faire comprendre à l'enfant qu'il s'était retrouvé honteux, et qu'il allait le lui faire payer. Elle ne voulait pas devenir une mangemort ? Il allait lui faire comprendre qu'elle n'avait pas le choix, qu'elle aura toujours une étiquette de fidèle collé à la peau et cela même avant qu'elle ne porte cette célèbre marque qui montrerait son appartenance. Il allait la marquer, à vie.
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Pansy Parkinson
FanfictionLe jour de ses onze ans, Pansy Parkinson - une jeune sorcière de sang-pur - voit sa chouette Cally arriver en trombe dans sa chambre avec - dans son bec - une lettre portant le sceau de la fameuse école de Poudlard. Apprendre des sortilèges, se fair...