Friendzoned | JINSON

一

J'attendais impatiemment mon meilleur ami à l'arrière du bâtiment où nous nous retrouvions toujours, lorsque nous avions des choses importantes à nous dires. Comme vous l'auriez sûrement deviner, ce que j'avais à lui dire ce soir, était très important pour moi, puisque j'ignorais l'impact que cela pourrait avoir sur notre amitié. Je m'était mis beau, pour une fois que je faisait un effort, j'espérais fortement qu'il ne me repousserait pas. Mes cheveux blonds avait été coiffés sur le côté, je m'étais vêtu d'un chandail de laine gris à col roulé, d'une paire de pantalon noirs et d'un long manteau noir mince en tissu imperméable. Évidemment, le tout était très dispendieux, je n'avais vraiment pas l'habitude de m'habiller aussi bien, pour être franc. Habituellement je ne me coiffais même pas, j'enfilais les premiers vêtements à porter de main et me contentait de compléter ma tenue avec mon vieux manteau en cuir noir, que je mettais pratiquement tout les jours à l'exception de quand je ne sortais pas, dans ces moments là je restais en shorts toute la journée. Sauf que pour Jinyoung, je m'étais forcé un peu. Je le connaissais mieux que quiconque et j'étais très bien placé pour dire qu'il accordait beaucoup d'importance à son style vestimentaire et à son allure, donc je devinais par conséquent qu'il aimait que celui des autres soit autant soigné que le sien. J'espérais de tout coeur qu'il n'allait pas mal réagir, honnêtement ma fierté et mon ego en prendrait un méchant coup si jamais il me repoussait. Moi, un mec que toutes les filles rêveraient d'avoir dans leur lit, sportif et beau, je ne verrais vraiment pas pourquoi il me rejetterait. J'étais son meilleur ami depuis au moins 12 ans, on connaissaient tout l'un de l'autre et on étaient très proche, on s'accordaient à merveille, sincèrement j'ignorais comment ça pourrait ne pas fonctionner entre nous. Le seul ennuie était qu'il ne m'avait jamais avoué être gay, mais si un jour il me disait être hetero, sans mentir je pense que je ne le croirais même pas. Une fois il m'avait confier qu'il aimerait être à ma place, alors bien sûr je lui avait demandé pourquoi, et il m'avait répondu que j'avais un très beau corps, puis qu'il était curieux de savoir ce que posséder " mes cuisses viriles" procurait comme sensation. Je n'avais pas été capable de lui répondre, j'étais déjà trop occupé à m'imaginer des trucs loins d'être catholiques, mais je peux vous assurer que c'était probablement la chose la plus gay que j'avais entendu de toute ma vie. J'étais confiant, j'avais confiance en nous, j'étais convaincu qu'il m'aimait trop pour me rejeter, que notre relation pourrait se concrétiser, s'épanouir et durer. Peut-être que j'étais trop sûr de moi, trop optimiste, ou peut-être encore que j'étais simplement trop naïf.

-Jackson!

Je m'étais figé lorsque sa magnifique voix m'interpellant était parvenu à mes oreilles. Je m'étais retourné vers mon futur petit ami, un sourire aux lèvres. Il était tout essoufflé d'avoir couru à peine quelques mètres, ça m'amusait et puis,  je trouvais ça mignon d'une certaine manière. Jinyoung n'avait jamais été un grand sportif, donc à côté de lui j'avais l'air d'un athlète, c'était assez plaisant à voir. Il s'était arrêté un instant pour reprendre son souffle, puis quand il avait relevé la tête en ma direction, j'avais pu lire l'étonnement sur son visage. Comme je l'avais mentionné, j'avais vraiment fait un effort pour lui ce soir.

-Qu'est-ce que t'as Jinnie? T'es en soudaine admiration pour ma grande beauté?

Ses joues s'étaient légèrement empourprées et il avait sourit timidement face à ma remarque, une de ses mains s'était ensuite placé derrière sa nuque, comme pour montrer son embarras face à la situation. Il était sérieusement à croquer.

-Je suis surpris de te voir comme ça...c'est...ça te va vraiment bien.

-Merci. J'ai pensé que ça te plairait.

Mon sourire s'était automatiquement agrandit. Si j'aurais pu je lui aurait fait l'amour sur le champ, par terre, dans l'herbe. Mais bon, ce n'était pas vraiment son style à lui de faire ça dans un endroit pareil. Je m'étais donc rapproché de lui pour prendre délicatement ses mains dans les miennes, encrant mon regard dans le sien.