Désespoir

J'ai toujours été triste en amour. À croire que je ne suis pas fait pour. Mon premier et unique petit ami n'a jamais assumé et n'assume toujours pas d'avoir eu une relation amoureuse avec moi et à chaque fois que je tombe amoureux d'un garçon c'est à sens unique. Soit il est gay et je ne l'intéresse pas, soit il est tout simplement hétérosexuel. Le pire c'est que même si je sais que c'est perdu d'avance je continue à y croire. Comme quoi l'espoir fait vivre. Mais à un moment ou à un autre, on arrête d'y croire, l'espoir disparaît et laisse place à son sombre contraire, le désespoir.
Cela fait prêt d'un an et demi que je suis amoureux du même homme. Quand je suis prêt de lui, le brasier ardent de l'amour se réveille au plus profond de mon être, mon cœur essaye de sortir de ma poitrine, des frissons parcourent ma colonne vertébrale, des sueurs froides me viennent, je me sens vaciller. Il me rend fou, lui qui a des cheveux de soie, des yeux à faire perdre la tête, et des lèvres de velour. Il me rend fou, lui dont la beauté est, pour moi, pareil à celle d'un dieu.
Mais l'espoir cède au désespoir et je me rend compte qu'il y a des rêves qui resteront à jamais des rêves. Comment puis-je continuer à croire à une fable tout en sachant qu'il ne m'aimeras jamais ? Le perfide sait ce que je ressens mais fais comme si de rien n'était. Il sait que j'existe mais trop souvent j'ai l'impression d'être invisible à ses yeux.
J'en viens à me demander si je connaîtrais vraiment l'amour un jour. Mais qui pourrait m'aimer ? Y a t'il un être en ce monde avec qui je pourrais partager un amour sincère ?
Je ne le crois pas. Je suis condamné à vivre seul dans mon malheur. Je suis condamné à demeurer une victime du désespoir.

Fin.