Une simple lettre

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Aujourd'hui j'ai reçu une lettre, une lettre de mon ex petite amie, une lettre qui m'a boulversée et voilà ce qu'elle disait:

Chers Alex,

Si je t'écris c'est pour te parler de ma vie, pour te donner des explications, pour que tu en apprennes davantage sur moi, même s'il est déjà trop tard. Pour commencer je dirais que lorsque tu m'as rencontré, j'étais discrète, renfermé et je jouais un "rôle", mais tu as été le seul... Enfin bref sache que je n'ai pas été tout le temps comme ça. En effet ça a commencé au collège, et ça a duré deux ans voire un peu plus. Je faisais partie, en fin 5e et en 4e, du groupe de fille les plus populaires, je ne voulais pas trop me mettre en avant, et dévoiler ma vie, c'est d'ailleurs à cause de ça que j'étais connu comme la "mystérieux" du groupe. Dans notre "bande" il y avait aussi Sarah, la fille la plus naïve que je connaisse, Pauline, la fille qui changeait de mec le plus souvent possible, et Beatrice, le leader du groupe, c'est elle qui se mettait le plus en avant. Son intérêt passait avant le nôtre. Si quelque chose ne lui plaisait pas elle nous le disait, et on devait arrêter, de suite, sans répondre ni désobéir, surtout pas! Bref tu vois le style. À l'époque, je ne dévoilais pas trop ma vie (Cela n'a pas changé d'ailleurs, je n'aime toujours pas parler de moi.) Et j'étais plutôt le genre de fille franche, qui ne passait pas par quatre chemins pour dire ce qu'elle pensait, si une personne m'énervait je lui disais, si j'en avais marre qu'une personne joue la comédie avec moi, je lui disais... Jouer la comédie, beaucoup de garçon jouaient la comédie avec moi, tout ça pour se rapprocher de Beatrice, car étant trop importante, elle n'acceptait pas tout le monde auprès d'elle. Donc ils essayaient de se rapprocher de moi pour ensuite pouvoir être avec Beatrice et pour pouvoir lui parler. Mais personne ne parvenait à me tromper, je n'étais pas dupe et je voyais clairement ce qu'ils voulaient faire. Sauf un. Il s'appelait Enzo, il était blond aux yeux verts (tout l'inverse de toi, qui est brun aux yeux bleus, mais je te préfère et puis le physique importe peu non?), ça faisait quelque temps que je le regardais,  et un jour il est venu me parler, j’étais trop heureuse, on a commencé à parler ensemble, je tombais petit à petit plus profondément amoureuse de lui que je ne l'étais déjà! Je l'aimais vraiment et un jour j'ai eu le courage de lui dire. Mon cœur battait la chamade, je n'en pouvais plus, j'avais envie de m'enfuir en courant mais il m'a répondu oui, qu'il m'aimait aussi et qu'il était d'accord pour qu'on sorte ensemble. C'était mon premier petit ami. Malheureusement, ça ne plaisait pas à tout le monde. Beatrice le trouvait pas mal, elle ne l'aimait pas, elle le trouvait juste beau, alors elle lui a demandé s'il ne voulait pas sortir avec elle. Je me souviens mot pour mot de ce qu'elle lui a dit, (parce que oui j'ai tout entendu, j'étais là quand elle lui a dit): " Enzo, sort avec moi, je suis plus jolie et moins bizarre que cette trainée!" Bien sûr, j'étais trop naïve à l'époque et je pensais qu'il m'aimait vraiment, mais j'ai vite compris que ce n'était pas le cas. Il m'avait regardé puis m'avait dit que c'était grâce à moi qu'il avait pu approcher (et sortir) avec Beatrice, après cela il me remerciât et m'a fait comprendre assez clairement que c'était fini entre nous et que de toute façon il n'y avait jamais rien eut car il ne m'avait jamais aimé. À cet instant précis, j'ai pété un câble et ai balancé à Beatrice tout ce que je pouvais dire sur elle, au début je me sentais bien, je m'étais lâché mais j'ai vite compris que je venais de faire une grosse erreur. Elle est trop importante et moi (son simple "sujet") est osée l'insulter, elle s'est très vite vengée. En moins de deux semaines plus personnes ne me parlaient, même Sarah et Pauline à croire que l'on n'a jamais été amie. J'étais vraiment seul et c'était encore que le début. Durant toute mon année de 3° je suis restée seul, certaines personnes me lançaient des œufs quand je passais dans les couloirs, d'autres me faisaient des croches pattes, c'était l'enfer. Mais je ne voulais pas leur montrer que ça m'affecté alors je restais "forte", et j'attendais le soir, lorsque j'étais tout seul chez moi, pour me mettre à pleurer. Il y eut une période où j'ai pensé au suicide, mais plus j'y pensais et plus je me disais que si je le faisais ça rendraient plus les gens heureux qu'autres chose. Je préférais continuer à leur "pourrir" la vie de par mon existence que de mourir. À  cause de cet incident, je me suis mise à pensais que tout le monde était le "serviteur" d'un autre, et que si je dévoile mes sentiments, si je dis ce que je pense, je finirais seul. Donc c'est à partir de ce moment-là que j'ai commencé à jouer un rôle, je devenais ce que les autres voulaient. La fin de 3° était pour moi l'opportunité d'aller dans un autre lycée que Béatrice (ce que j'ai fait d'ailleurs), J'ai choisi un lycée assez éloigné de chez moi dans l'espoir qu'il n'y ait aucune personne de mon collège qui irait dans ce même établissement. Mon raisonnement c'est avéré juste, je ne connaissais personne à la rentrée de 2nd. Je me suis facilement refait des "amies", tout allait bien, jusqu'au milieu du 2eme trimestre. Un nouvel élève avait fait son apparition dans ma vie (toi au cas où tu ne l'aurais pas compris), au début tu ne disais rien, tu étais seul comme moi j'ai pu l'être dans le passé. Alors je suis venu te voir et la première chose que tu m'as dit fut: " Je ne veux pas parler avec une fille qui fait semblant de rire et de paraitre cool alors que ce n'est pas le cas, je ne veux pas parler à une fille hypocrite!" A ce moment-là je me suis maudit d'avoir voulu te parler et t'approcher. Comment pouvais-tu dire ça? Puis j'ai réfléchie et j'ai été en colère contre toi, tu étais la première personne à me dire ça et pour tout t'avoué tu avais vu juste. J'avais l'impression que tu lisais en moi comme un livre ouvert. Alors j'ai préféré ne plus trop m'approcher de toi. J'avais peur que tu le dises a tout le monde, que les autres soit au courant et qu'ils décident par la suite de ne plus me parler et que ça recommence comme avant. Mais tu n'as rien dit a personne, je t'en suis reconnaissante d'ailleurs! Mais malheureusement pour moi, il a fallu que tu te fasses cet ami là (Arthur), il était le garçon qu'une de mes "amie" (Lara) connaissait et aimait. Durant les vacances de février, Lara organisa une sortie à la fête foraine. On était que quatre (toi, Lara, Arthur et moi). Elle était super heureuse parce qu'Arthur avait accepté son invitation.  Bref, arrivais au parc, j'ai de suite constatait que tu étais là, (Tu penses bien que Lara ne me l'avait pas dit, car elle avait remarqué que j'essayais de t'éviter.) Je me suis mise a paniqué (un peu) quand je t'ai vu, mais tu m'a de suite rassuré en me glissant cette phrase à l'oreille "tu n'as pas à t'inquiéter, je ne dirais rien, et à personne." Apres on a commencé à faire toute sorte de manège, aussi bien les chaises musicales que le grand huit ou le manège hanté et on a fini avec la grande roue. D'ailleurs on a eu la même idée en même temps tous les deux. On a fait semblant de louper la cabine dans laquelle il y avait Lara et Arthur, histoire de les laisser ensemble et nous on était dans la cabine suivante. On avait parlé de tout et de n'importe quoi, mais vraiment je ne sais pas si tu t'en souviens mais tu racontais que des bêtises et moi je disais que c'était l'altitude qui te faisait des effets néfastes sur ton cerveau. J'en pouvais plus j'étais morte de rire et puis tu as dit: " Tu es beaucoup plus jolie quand tu souris sincèrement". Je ne sais pourquoi mais mon cœur s’est mis à battre, malheureusement mon petit instant de "flottement" n'a pas duré, arrivée tout en haut de la grande roue je ne parvenais plus trop à respirer et j'avais l'impression que mon cœur se serrer. Ton premier réflexe fut de me prendre dans tes bras tu avais l'air vraiment très inquiet. Et c'est à ce moment-là que je suis tombée amoureuse de toi. En sortant de cette attraction, tu m'as demandé si je n'avais pas le vertige et si c'était pour cela que je ne me sentais pas en forme arrivée tout en haut. Je t'ai dit que c'était ça mais ce n'étais pas tout à fait ça... Dans l'ensemble j'avais passé une excellente journée et je ne te l'ai jamais dit mais c'était en parti grâce à toi, alors je te le dit maintenant, merci. Le lendemain était un jour comme un autre, on ne se parlait pas et le surlendemain pareil, puis Lara à voulu se rapprocher d'Arthur donc comme je restais avec elle et toi avec lui on s'est rapproché par la même occasion. Et plus je te parlais, plus mon cœur battait. Puis un jour Lara et Arthur ont commencé à sortir ensemble. Je ne sais pas toi, mais moi je trouvais qu'ils allaient bien ensemble et ils étaient trop mignons! Bref, on restait pratiquement tous les jours ensemble, j'étais heureuse mais un jour Lara a compris se que je rensais pour toi et out le lycée l'a su peu de temps après ( je ne vais pas refaire mon speech sur les amies mais ça n'arrangé pas la vision que j'avais des choses.) Toi tu n'en avais rien à faire, entre nous rien n'avais changé c'était comme d'habitude on se parlait et c'est tout. J'étais à la fois heureuse que tu ne t'en soucis pas mais à la fois triste, j'aurais aimé que tu me parle de cette "rumeur" qui n'en était pas vraiment une étant donné que c'était la vérité. Chaque fois que je traversais un couloir j'entendais des "c'est elle" et des "ils iraient bien ensemble en faite". J'avais l'impression que tout le monde me regardaient, qu'ils savaient qui j'étais. Moi qui n'aimais pas trop me mettre en avant, c'était un peu loupé! Le stress s'emparait de moi chaque jour à chaque moment de chaque heure de la journée, au bout d'une semaine j'en avais marre, je voulais que tout s'arrête, que tout le monde arrête de parler de moi. Puis j'ai eu cette "bouffée de stress" en classe, encore une fois ce n'était pas tout à fait ça... Enfin bref, tu m'as accompagné jusqu'à l'infirmerie, l'infirmière n'étant pas présente c'est toi qui a dû me surveiller, ( c'est un surveillant qui te l'a demandé si je me souviens bien.) Au début il y avait un blanc gênant, puis tu as essayé de voir si j'avais de la fièvre, j'ai eu un mouvement de recul vers l'arrière et par la suite tu m'as dit: " bon je crois qu'il faut qu'on parle" Je me suis alors mise à te crier de dessus, je te disait que tu ne faisais rien pour que la rumeur s'arrête, que tu t'en foutais , que tu t'en foutais de savoir ce que j'en pensais, de savoir si j'allais bien ou pas, rien! Par la suite j'ai éclaté en sanglot en murmurant "je t’aime et alors?" tu m'as regardé et tu m'as embrassé et tu as murmuré à ton tour "alors ce n'est pas juste une rumeur?, Je t'aime aussi". Je ne te l'ai jamais avoué avant mes c'était la première fois que je pleurais devant quelqu'un. J'étais heureuse à un point inimaginable, oh Alex, on sortait ensemble, toi et moi. Quand on est allé à la cantine le midi, Lara et Arthur on de suite comprit qu'on sortait ensemble. On a eu tant de moment joyeux tous les deux, tu te souviens la fois ou on était allé au cinéma tous les deux? Les personnes devant nous ont fait que s'engueuler durant toute la durée du film, tout ça pour une histoire de pop-corn, ça nous avais bien fait rire! Ou alors la fois ou on était allé au parc et un canard m'avait piqué mon sandwich, tu lui avais couru derrière, mais le canard avait gagné, ou encore quand on avait fêtait mon anniversaire, tu m'avais offert un bague qui était dans une boite, qui était elle aussi dans une boite, au total il y avait 6 boites, d'ailleurs je l'ai encore cette bague, une bague en argent très jolie. Je me rappelle d'avoir sauté au cou lorsque j'avais enfin parvenu à voir ce que c'était. Mes tous ces moment heureux, toute ces sorties qu'on a fait ensemble, j'ai tout gâché, c'est de ma faute si tout c'est terminé entre nous. C'était durant le mois d'aout, je déclinais toute tes invitation pour qu'on se voit. Tu as cru que je voyais un autre garçon et on en a discuté je t'ai dit que ce n'était pas le cas. Tu as bien essayé de me croire mes même après notre discussion je ne voulais toujours pas qu'on se voit, alors tu m'as demandé des explications et je n'ai pas voulu tant donné. Tu as alors cassé. Mais dans cette lettre je vais tout t'expliquer et je comprendrais si tu m'en veux. Ce que tu as appelé le "vertige" dans la grande roue ou encore la "bouffée de stress" à l'infirmerie, ce n'était pas tout à fait ça, voire pas du tout. Depuis que je suis petite j'ai une santé fragile, je suis restée longtemps à la montagne sois disant que l'air pur aurait pu me guérir. Mon état c'était amélioré je suis donc retourné en ville. Ce qui m'est arrivé dans la grande roue et à l'infirmerie c'était des "mini" attaques, mon cœur se serre et je ne parviens plus trop à respirer. Je te dis mini car je peux en faire des beaucoup plus impressionnantes on va dire. Si cet été je ne pouvais pas te voir c'est parce que ma santé c'est beaucoup dégradé, je faisais des allers retours entre ma maison et l'hôpital. Je faisais de plus en plus d'attaques et qui deviennent de plus en plus dangereuses pour ma santé. A l’ instant où je t’écris je suis à l'hôpital, on va essayer de m'opérer, c'est une opération délicate qui ne garantit pas de résultat, mais si on ne fait rien mes prochaines attaques seront les dernières. Je suis désolé de ne t'avoir rien dit. Je ne suis plus qu'à quelque jour de mon opération, je pense qu'à toi je peux te confier se que je ressent en ce moment. J'ai peur, j'ai peur de mourir, je ne veux pas mourir, plus j'y pense plus je me dit qu'il y a tant de chose que j'aurais voulu faire mes que je n'ai pas fait. Temps de chose que je regrette à commencer par le fait que je ne t'ai rien dit. Tu sais, je pense que lorsque l'on sait que tout est fini, on devient tous un peu égoïste, on veut s'accrocher à la vie. Je veux m'accrocher à la vie. Parfois j'ai l'impression de n'être rien dans ce monde, je suis juste une fille malade comme il y en a plein dans ce monde, je suis une personne parmi  tant d'autre, s'il m'arrive quelque chose seul une poignée de personne me connaitrons et seront triste. En ce moment je fais de plus en plus souvent le même rêve, je suis une colombe qui vole, je suis libre, elle ne s'arrête jamais et puis au beau milieu de mon rêve, la colombe est blessée, elle saigne sous son aile et elle tombe sans jamais parvenir au sol mais elle souffre puis je me réveille. Je ne suis pas libre dans cet hôpital, je dois rester allongé dans mon lit, je ne peux voir mes parents qu'a des heures précise. Mes parents, je les plaints, ils me voient m'affaiblir de jour en jour mais ils essaient de garder le sourire devant mou. Des fois je me demande si ce n'est pas eux qui souffrent le plus. Alex sache que je t'aime encore et je suis désolé pour tout le mal que je t'ai causé. Alex merci, tu as su redonné un peu d'éclat à ma triste vie. Alex, si tu reçois cette lettre c'est que l'opération à mal tourné et je ne dois désormais plus faire partie de ce monde. Merci pour tout.

                                                                                                    Aurevoir ou plutot adieu         

                                           La fille qui t'aime et qui emportera cet amour jusque dans sa tombe            

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⏰ Dernière mise à jour : Jul 07, 2014 ⏰

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