Le début de la fin.
Je me souviens,je me souviens très bien de ce jour. Du visage de maman,du creux de son visage,du creux de ses joues,de ses cernes,pas de ses cernes sous les yeux,non,de ses cernes autours des yeux.
Elle était devenue maigre,très maigre. À la place de son teint jaune blanchâtre d'Asiatique,s'installait maintenant,le gris. Maman ressemblait alors à un zombie.
Elle ne pouvait plus ouvrir complètement les yeux.
Elle était devenue fade et triste,comme la maison,à cette époque.Elle était toujours allongée dans son lit. Son lit à elle et papa avait été remplacé par un lit d'hôpital. Un de ces lits en fer, tout fin qui vous donnaient froid dans le dos.
Papa s'occupait d'elle, du mieux qu'il le pouvait, apparemment.
Il était aide d'une infirmière à blouse blanche,beaucoup trop courte à mon avis.
Maman est morte 3 mois après la détectionde sa maladie. J'avais 6 ans à l'époque. Maman avait donc vécu 3 ans de douleurs,vautrée dans son lit d'hôpital,dans sa chambre,dans sa chambre à elle et papa.Avant son incinération,j'ai pu la voir seulement une fois.
Elle était encore plus grise qu'avant, encore plus maigre et encore plus cernée. Une seule chose de bien avait changé en elle.
Une seule,c'était que pour la toute première fois après toutes ces années de souffrances,elle souriait.
Je me souviens alors,d'avoir accouru vers elle,d'avoir prit sa main qui pendait du lit,et de l'avoir portée à mon visage,de l'y avoir plaque là,et d'avoir commencer à pleurer,pleurer et encore pleurer.
Un moment passa, puis papa vint m'arracher à elle. Je n'y avait montré aucune opposition,il m'emporta donc et me ramena dans ma chambre. Là,on avait laissé des jouets,pleins de jouets, sûrement pour me distraire,pendant qu'il brûlait maman,pendant qu'il l'envoyait aux oubliettes, qu'il la fasse disparaître à tout jamais.
Papa revint ensuite. Il prit tous mes vêtements,enfin ceux qu'il jugeait utile,quelques jouets, et il les mit dans une valise.
Au cours du trajet, il ne prononça aucun mot, aucun.
Moi non plus je ne cherchais pas à discuter avec lui,ni même à lui demander où on allaient.
De plus,je me suis endormi au début du voyage.
Quand je me suis enfin réveillé,on étaient garé dans une grande cour. Une cour toute simple,pas de balançoire ni autre jouet.
Une grande bâtisse géométrique et grise occupait le centre, sévère et laide.
On sonna à la porte,une femme était sortie.
Puis papa me laissa là et parti,
Sans se retourné malgré mes appels suppliant et remplis de larmes.
Il partit et ne revint plus, un peu comme maman.
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Akira
Teen FictionLa vie de Akira enchaîne,drame et désespoir. Alors qu'il pensait avoir enfin trouvé le bonheur,le drame arrive,tout se répète.