Une nuit d'orage

Chapitre 1

Note de l'auteur : Les sujets tels que la dépression, le suicide, la scarification et le harcèlement scolaire seront traités dans cette histoire. Si vous êtes sensibles sur ces sujets là évitez de la lire. Sinon bonne lecture, n'hésitez pas a donner votre avis.  

La jeune fille marchait difficilement sous la tempête. Oui, elle avait peur mais elle continuait d'avancer car elle ne ressentirai bientôt plus rien. La chanson "knives and pens" de Black Veil Brides qui se jouait dans ses écouteurs éloignait le son dur de la pluie qui s'abattait violemment sur elle. Le pont venait d'entrer dans son champ de vision. Dans quelques minutes plus rien n'aurait d'importance, dans quelques minutes elle sera morte. 

Enfin, elle arriva à sa destination. Elle n'arrivait plus a distinguer la pluie des larmes qui coulaient sur son visage. Un éclair déchira la nuit noire pendant quelques secondes. C'était comme si le ciel incarnait physiquement ce qu'elle la douleur et la violence qu'il y avait dans son cœur. Lentement, comme pour profiter des derniers instants de sa vie, elle commença à escalader la rembarde  branlante du pont. Au moment où elle allait passer l'autre jambe une étreinte la fit tomber en arrière. La jeune fille releva la tête pour qui avait osé l'interrompre dans son rituel. C'était un jeune homme, la pâleur de son visage semblait briller au milieu de ce chaos. 

"Ce que tu étais en train de faire me semble assez dangereux, lui dit il d'une voix douce, viens on va se mettre à l'abri."

Trop engourdie pour comprendre, la jeune fille le suivit presque inconsciemment jusqu'au café le plus proche. Le silence régnait entre les deux inconnus. C'est la jeune suicidaire qui le rompit dans un murmure :

- Pourquoi tu ne m'a pas laissé faire ? 

- Parce que je ne pouvais pas, lui répondit simplement son interlocuteur. 

- Tu es conscient que je vais recommencer ? Que tu me fais vivre l'enfer quelques jours de plus.

- Qui te dit que tu n'y serais pas allée en mourant ? 

- Ce serait sûrement plus doux qu'ici.

- Alors quelles sont tes motivations ? 

La seule réponse qu'il obtint fut un regard qui se voulait dur pour cacher la détresse et la tristesse qui s'y cachait.

- Ça ne te regarde pas, lui avait répondu la jeune fille d'un ton froid.

- Certes. Rentre chez toi maintenant.