Light

Unique

Wow! Ça fait franchement un bail que j'ai pas posté ;-;
Pour ceux qui suivent un peu mon RV, vous savez que j'ai eu une période assez difficile et ça continue encore, donc bon, je galère en fait. Ça faisait pratiquement 6 mois que j'avais pas écris une ligne, donc même si ce truc pue du derch, je suis contente d'avoir écris un peu honnêtement!
Je me suis légèrement inspiré du petit film/ MV que les BTS ont sortit récemment et la chanson de Tom Walker "leave a light on" m'a beaucoup inspiré en écrivant~

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C'était si dur, de vivre.

En réalité, il était fatigué.

Il n'était qu'un minable. Incapable de trouver un sens à son existence, il avait fini par tout foutre en l'air. Il avait passé son temps à se détruire. Ç'avait été progressif. Lentement au début. En foutant en l'air ses études, en observant ses parents se déchirer, sa mère sombrer, son monde s'écrouler.

Sans doute qu'il n'avait pas d'excuse. Il avait été faible dès le début, en se laissant sombrer sans se débattre. Enfance catastrophique, phobie sociale, harcèlement, alcool, drogue. En réalité, il était passé par toutes les phases possibles et imaginables. Sortir pour oublier, boire de l'alcool à en gerber, ingérer différentes drogues pour planer. Il avait tout tenté. Tout ça, ce n'était que provisoire, ça ne durait qu'un temps.

Et le matin, devant son reflet, il ne pouvait que constater son lamentable échec.

Rien ne fonctionnait. Vivre était difficile. Exister était difficile. Respirer était difficile.

Néanmoins, il lui manquait le cran de crever. Ça semblait si facile, pourtant. Plus facile que de continuer à se détruire à petite dose. Il continuait cependant à tenter de trouver un sens à tout ça. De trouver un sens à son existence, comme si ça finirait par lui tomber dessus.

Ça faisait vingt trois ans qu'il luttait. Qu'il cherchait, inlassablement, cette petite chose, ce trois fois rien, qui finirait par l'éclairer. Qui finirait par lui faire dire que c'était donc pour ça qu'il respirait si difficilement. Il espérait trouver ce minuscule trou de lumière dans son monde d'obscurité.

Et quand enfin il se présenta à lui, il fût incapable de le reconnaître. Aveugle, il avait continuer à se détruire et, pire encore, il avait fini par entamer la lumière qui l'accompagnait. Il avait partagé ses démons avec lui, il lui avait fait porter cette énorme poids à sa place, il avait trouvé juste de tout lui mettre sur le dos. Il avait fait faiblir ce faible rayon de soleil qui, l'espace de quelques mois, avait réussi à dissiper la noirceur qui dévorait son âme.

Aujourd'hui, il aimait à penser que Jeon JungKook était un Ange. Son Ange.

C'était trop tard, à présent, mais s'il avait été là, avec lui, sans doute qu'il l'aurait remercié. Juste un merci. Simple, mais tellement sincère.

Merci pour toutes ses fois où il l'avait empêché de boire jusqu'au coma éthylique. Pour toutes ses fois où il était venu le récupérer dans la rue, agonisant. Pour toutes ses fois où il lui avait retiré son briquet des mains. Pour tous ses instants qu'il avait passé avec lui, même quand la colère qu'il vouait au monde entier se retournait contre lui. Pour toutes ses fois où il avait endossé tant de rôle à la fois. Pour toutes ses fois où il avait encaissé toutes les insultes qui lui brûlait si fort la langue.

Pour les coups qu'il avait reçu. Pour toute la gratitude qu'il n'avait jamais eu. Pour les caresses dans ses cheveux. Pour toutes ses promenades silencieuses. Pour cette main dans la sienne. Pour ses regards tendres. Pour ses Je T'aime silencieux.

Mais si peu reconnaissant, il avait tout rejeté. Ses sentiments, ses attentions, sa présence...Aujourd'hui, il n'y avait plus rien de tout ça et la noirceur dans son âme, dans son cœur, dans son corps, dans son existence, n'avait jamais été si opaque, si intense, si présente.

Jeon JungKook était son Ange. Un petit Ange qui s'était brûlé les ailes et qui avait fini par retourner d'où il venait, pour ne pas perdre le peu de lumière qui lui restait. Pour ne pas finir comme celui qu'il avait maladroitement tenté de sauver.

Mais il n'y avait plus rien à sauver. Rien n'avait commencé que tout était déjà terminé.

Et, chaque matin devant son reflet, il ne pouvait constater que son lamentable échec.

De son pouce, il alluma son briquet et observa la flamme qui en jaillit. Il remplit ses poumons de l'air saturé d'essence dont son appartement était imbibé et l'expulsa si fort que la petit flamme vacilla et, l'espace d'un instant, il crut entendre la voix de JungKook.

_ Tu ne devrais pas faire ça, Hyung.

Il lui semblait qu'il était assis là, à côté de lui, sur son canapé miteux. Pour la première fois depuis ce qui lui semblait une éternité, des larmes vinrent lui piquer les yeux.

Il n'avait plus aucun doute sur le fait que JungKook était un Ange et, soudainement, il fut tellement désolé de l'avoir abîmé.

Le briquet, allumé depuis trop longtemps, commençait à lui brûler le pouce. Pourtant, il ne relâcha pas la pression, la flamme dansant lentement dans le regard de JungKook.

Il s'attendait à ce qu'il lui arrache des mains. A ce qu'il le réprimande. A ce qu'il jette le briquet par la fenêtre et le supplie de ne jamais penser à refaire une chose pareille. Mais il n'en fit rien. Et Yoongi savait exactement pourquoi.

_ Tu ne devrais vraiment pas faire ça, Hyung.

Ses larmes laissant de longs sillons brûlants sur ses joues, un amer sourire se dessina sur ses lèvres.

_ Et pourquoi pas, JungKook ? Puisque tu n'es plus là.

En approchant le briquet d'un pan de son rideau, il trembla légèrement.

_ Ce sera rapide, JungKook. Si rapide que je n'aurai pas le temps de te voir disparaître.

Et, en contemplant son reflet dans les yeux de celui qui avait malgré tout réussi à apporté un peu de lumière dans son sombre monde, il constata une dernière fois son lamentable échec.

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Voilà ?

Bisou?

Gné.