Drabble // Fermeture affective // (Sherene)

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Écrit dans le cadre de la nuit de l'écriture sur le thème « Câlin »

-«*»-
Sherlock n'avait jamais été câlin.

Même enfant, il faisait tout pour éviter les contacts corporels, que ce soit avec ces gamins hypocrites supposés être ses « amis » ou bien avec les membres de sa famille, personne n'avait le droit de le toucher, ni même de l'effleurer, au risque de recevoir la foudre absolue de son regard et la perfidie acide de son caractère.

C'était comme ça. Ça avait toujours été comme ça, et avec le temps les gens de son entourage s'y étaient fait.

Sa mère avait cessé de le courser dans toute la maison pour le serrer dans ses bras, son père avait cessé d'essayer de lui ébouriffer les cheveux, et Mycroft avait arrêté de vouloir l'embêter et le toucher, parce que oui, même l'Iceberg, pilier du gouvernement britannique était tactile dans ses jeunes années.

On ne refaisait pas Sherlock Holmes.

Cependant il était arrivé, au cours de son existence, que Sherlock fasse de légères entorses à cette règle ancestrale, parce qu'il le fallait bien.

Pour John, pour ses collègues, pour Mrs Hudson, et d'autres personnes insignifiantes. Øh bien sûr il ne s'agissait jamais de rien de trop affectif, rien ne débordant jamais de trop d'émotions, parce que sinon il était incapable de le supporter, cela lui donnait mal au cœur.

Sherlock Holmes ne ressentait rien, ni émotions, ni sentiments, tout ce dont il avait besoin c'était son génie, son cerveau dans toute ses capacités et sa splendeur. Rien d'autre.

Enfin, j'usqu'à maintenant.

Parce que si Sherlock avait toujours fait face à la niaiserie affective humaine sans soucis et avec ce mépris certain qui lui était particulier, il était incapable de rester droit et indifférent face à quelque chose de totalement nouveau et terrifiant : Le Désir.

Et là, il était complètement perdu, il ne savait plus réfléchir, et ses règles si fixes fondaient comme neige au soleil.

Et elle le savait.

Elle le savait en voyant son regard aussi flou que limpide voler sur les courbes laiteuses de son corps, elle le savait en voyant l'indicible tremblements de ses mains et son incapacité absolue à la regarder dans les yeux sans se sentir menacé.

Et bon sang qu'est ce qu'elle aimait ça, mettre le grand détective de Londres au pied du mur avec pour simple tenue ses lèvres sanguines et ses yeux glacés. Il n'y avait rien de plus plaisant.

« Un petit câlin ? »

Sherlock déglutit, et le sourire victorieux de la femme lui brûla la rétine.

Ça avait toujours été comme ça : pas de câlins.

Mais bon, il pouvait bien faire une petite exception, juste une fois, non ?

Mais bon, il pouvait bien faire une petite exception, juste une fois, non ?

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