Rebelles

Chapitre 23:

Flashback

Pdv Alicia:

Je me réveille lentement avant de remarquer que je ne suis pas dans mon lit. Je me redresse pour regarder ce qui m'entoure. Des rideaux noirs filtrent la lumière ne laissant rentrer qu'une infime partie. Tout est dans des tons sombres. Le lit est relativement petit et les draps fins sont rouges en satin. Je décale les draps et pose mes pieds sur le parquet froid.

Je me lève et remarque que je suis encore dans mes vêtements d'hier soir. Les images me reviennent et je touche ma jambe ou plus rien ne permettrai de savoir qu'un couteau y avait été planté la veille. La porte s'ouvre et je sursaute en sentant la main d'Azraël sur mon épaule. J'oublie toujours qu'il possède la rapidité des vampires. Je me retourne pour lui faire face. Son sourire ne prédit rien de bon. Je retire sa main de mon épaule mais il la place rapidement sur ma taille. Voyant son regard qui me déconseille de l'enlever encore une fois je la laisse.

Azraël- J'espère que tu as bien dormit ma belle. Aujourd'hui est un grand jour pour nous deux.

Je le regarde avec méfiance et des points d'interrogation dans les yeux.

Azraël- Les âmes sœurs ne ressentent toute l'emprise qu'ils ont sur l'autre qu'une fois la cérémonie réalisée. Elle se déroulera ce soir.
Moi- C'est hors de question! Jamais je ne me lierais avec toi.

Sa prise sur ma taille se resserre et il me colle à son torse. Il prend mon menton entre ses doigts et m'oblige à le fixer dans les yeux.

Azraël- Je ne te demande pas ton avis. La cérémonie aura lieu que tu le veuilles ou pas. L'attraction entre nous sera encore plus puissante et tout ce que je ressentirais tu le sentiras aussi. Nous ne ferons plus qu'un.

Il finit ses explications en collant ses lèvres aux miennes. Il se décolle et s'éloigne pour sortir de la chambre. Il me regarde une dernière fois et passe sa langue sur sa lèvre.

Azraël- Ce soir tu seras à moi.

Il referme et je me laisse tomber contre le mur. Comment je vais me sortir de la? La porte s'ouvre quelques instants après sur une femme extrêmement fine voir trop. Elle a l'air faible et ses traits sont tirés. Il semble que la vie l'ai quitté depuis longtemps et pourtant elle semble à peine plus âgée que moi. A ce moment là je réalise que je finirais moi aussi dans cet état si je me laisse faire.

Elle s'approche de moi mais semble partagée entre me craindre ou me plaindre. Afin de la mettre en confiance je me redresse doucement et avec une voix douce je lui demande qui est elle.

Femme- Je m'appelle Aline et je suis une des esclaves de monsieur Azraël.
Moi- Depuis combien de temps êtes vous ici?
Aline- Ça va faire 7 mois comme la plus part des filles ici.
Moi- Combien? Combien êtes vous?
Aline- Une quinzaine...

Une quinzaine de femmes qui depuis sept mois subissent je ne sais combien de choses. Mon dégoût envers cet homme qui est censé se battre pour la liberté augmente encore.

Aline- Arrêtons de parler de nous... je suis là pour vous préparer.
Moi- Tu peut me tutoyer tu sais.
Aline- C'est à dire que vous... tu es la future femme de monsieur Azraël.

Je ferme les yeux et prends une grande inspiration. Je réalise à quel point je suis dans la merde. Je ne veut pas être vue comme la femme d'un monstre. Je baisse les yeux et ravale mes larmes.