Street [VKook]

Chapitre I

     Je suis Kim Taehyung, je suis le fils du PDG d'une grande agence de cosmétiques coréens. De ce fait, je participe à toutes ses réunions, je participe parfois à la conception, et je fais bien d'autres choses qui aident à l'entreprise de mon père. D'ailleurs, ayant perdu ma mère, celle-ci morte à ma naissance, c'est lui qui m'a éduqué. Du coup, dès mon plus jeune âge, j'ai appris la rigueur et l'organisation. Ça ne m'empêche pas d'être plutôt décontracté, d'aller en boîtes de temps, de faire quelques écarts de ma vie privée.

     Beaucoup de mes amis me disent introverti, antipathique, renfermé, trop organisé, autoritaire, mais au fond on s'apprécie vraiment et si j'avais été autrement peut-être que nous ne serions pas amis maintenant.

     Pour faire me décrire brièvement, je fais 1m79, je suis un coréen de 22 ans au yeux marrons foncés et au cheveux blonds -teinture faite de force par mes amis-, j'aime beaucoup la marque Gucci ou Supreme.

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"Tu peux rentrer Taehyung. On se voit demain à 13h30 pour la réunion avec nos partenaires japonais."

"D'accord, à demain, papa."

     Je me dirige vers ma voiture et m'apprête à aller chez mon meilleur ami Jimin, quand je reçois un message de celui-ci.

[Jimin]

Il y a des embouteillages dans la rue par laquelle tu passes pour aller chez moi,tu dois passer par la rue ***** pour y aller sans problèmes. Bon je sais que c'est pas vraiment le genre de rues que tu fréquentes, mais Môsieur Kim n'a pas le choix.
À plus.

     Je laisse échapper un soupir. Non seulement Jimin se fiche de moi, mais en plus je vais devoir passer par des quartiers délabrés, tout ce que je déteste.

     Je me dirige devant la fameuse rue, et je m'aperçois que des barrières ont été mises devant le passage de la rue, il n'y a pas assez de place pour qu'une voiture passe. En grommelant, je gare ma voiture et entreprends d'aller chez Jimin à pieds, étant donné que son appartement n'est pas très loin. Je commence donc malheureusement à traverser ce quartier, et en passant, j'aperçois trois garçons tatoués. Ils ont l'air plutôt jeunes, celui-ci qui m'a l'air d'être le maknae semble avoir 19 ou 20 ans et le plus vieux autour de 25 ans. C'est vraiment trop jeune je trouve. Encore des piercings, ça va, moi même j'en ai plusieurs, mais les tatouages, je ne supporte pas. Avoir de l'encre gravée dans la peau à jamais, ça me répugne presque.

     Je regarde toujours les jeunes hommes, et remarque que celui que je considère comme le plus jeune me fixe. Je fais de même et, tellement concentré, je ne remarque pas que Jimin vient me chercher directement dans la rue.

"Eh ! Taehyung !" Me crie Jimin à l'autre bout de la rue.

"Ah, Jimin, te voilà enfin." Dis-je alors qu'il s'approche.

"Oh la la, les gens d'ici vont te prendre pour un bourge, avec tes jolis habits bien chers et ton language soutenu."

"Ne dis pas des «gens», dis les habitants, ou les personnes, mais pas gens, ça fait familier." Dis-je pour le réprimander.

     Il roule des yeux puis se tourne et aperçoit les personnes que je regardais. Il sourit et s'approche d'eux en parlant. Comme un laquait, je le suis.

"Yo, vous allez bien ?" Les salue Jimin.

     Je grimace devant le language de Jimin. Celui qui me fixait le remarque et se moque ouvertement de moi.

"Qu'est-ce qu'il a, le petit bourgeois, il est pas content de traîner ici avec son pote ?"

     Ses amis rient et je vois bien que Jimin se retient, qu'il va exploser mais qu'il se retient par pure politesse envers moi. Je le regarde, énervé mais surtout honteux de m'être fait rabaissé par un moins que rien comme ça.

"Non, le bourgeois, il a juste travaillé toute la journée, lui, assis sur un bureau, alors le petit bourgeois il est un peu fatigué de sa journée de travail." Je tente de répliquer.

"Ah, parce que c'est mieux d'enfoncer une aiguille dans la peau des gens pendant des heures ? Non je crois pas alors si t'es pas content tu peux dégager ça arrangera tout le monde."

"Très bien. Jimin, ne m'attends pas chez toi, je n'y serai pas. Salut."

     En partant, je vois le gars me faire un doigt d'honneur. Je pars le plus dignement, merci le self-contrôle. Je sors de la rue, me dirige vers ma voiture et la fait démarrer rageusement. Après une trentaine de minutes de route, j'arrive enfin à mon appartement. J'ouvre la porte de l'immeuble ave mes clés, et une fois devant ma porte, je me rends compte que je n'ai pas mes clés. Je commence alors à les chercher, d'abord dans mon sac, puis dans les poches de mon pantalon, de ma veste et je regarde même si je ne les ai pas laissées volontairement sous mon paillasson, mais rien. Elle ne sont nul part.

"Oh non !" Je m'exclame en me frappant le front du plat de ma main.

     Je me rappelle que je devais aller chez Jimin pour récupérer mes clés parce que la dernière fois que je suis allé chez lui je les ai laissées. Je me dépêche donc de rappeler Jimin.

"Ouais ?" Me répond une voix inconnue derrière le combiné.

"Bonjour, est-ce que je pourrais avoir Jimin, s'il vous plait ?" Je demande poliment.

"Ouais, c'est qui et pourquoi ?"

"Je suis son ami, c'est urgent."

"Oh, mais ce serait pas le petit riche de tout à l'heure ?" Demande la gars avec ironie.

"Bon tu veux bien te taire et me passer Jimin s'il te plait ?"

"Ouais, bah tu vas attendre encore quelques heures, parce que là il est occupé." Répond la personne à l'autre bout de la ligne.

"Bon, tu peux dire à quelqu'un d'aller chez Jimin, de prendre les clés déposées sur la table à droite dans l'entrée, et les ramener au *****, rue *****, Séoul s'il te plait ?"

     Je l'entends soupirer bruyamment.

"Bon, attends, quelqu'un va venir." Dit-il avant de raccrocher.

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     Ça va faire 45 minutes que j'attends dehors, devant l'immeuble, dans le froid. La nuit est déjà tombée depuis longtemps, seuls quelques lampadaires éclairent la rue sombre. Alors que je suis assis dans le petit hall de l'immeuble, sur le béton froid, j'aperçois une silhouette se découper dans la nuit. Je me demande qui c'est, et cette personne, sûrement un homme, continue d'avancer et passe sous la lumière d'un des lampadaires, je me fige.

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2018.07.29