Conseils de PILOUX, ou comment vous aider, auteurs.

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Bonjour à toutes et à tous !

Nous espérons que la première épreuve se passe bien. Pour vous aider à patienter, notre cher parrain PILOUX vous a concocté de précieux conseils pour vous aider dans vos vies d'écrivains.

Les recettes de PILOUX

Bonjour à tous. Pour commencer et pour que les choses soient bien claires, j'ai été sollicité en tant que parrain pour, si possible, donner quelques conseils ayant trait à l'écriture d'une œuvre.

Partant du principe que je n'ai pas la prétention d'être un expert en la matière et que les conseilleurs ne sont pas forcément les payeurs, je préfère dire que je vais, en toute modestie, partager avec vous ce qui m'a plutôt réussi dans mes récits.

De la sorte, je ferai dans la généralité puisque tout est en interaction dans l'appréciation d'une œuvre. J'évoquerai donc l'originalité d'une histoire, l'originalité d'un scénario, le choix des personnages, le choix des dialogues et autres éléments pouvant intervenir.

Le genre

Tout d'abord, il est primordial de ne pas se tromper de genre. Il est certain que si vous écrivez une histoire d'horreur (oui, je sais, c'est plus fort que moi) et que vous la classez dans le genre fantastique ou romance, vous courez droit à votre perte. Choisissez donc le genre, soyez-en assuré et n'en changez pas en cours de route.

Le scénario

Ensuite et personnellement, mes scénarios ne sont jamais totalement définis à l'avance. Bien évidemment, j'ai toujours une trame de départ, mais j'ajoute qu'elle peut être modifiée sans modération. Ce qui donnera souvent une fin à laquelle vous ne vous attendiez pas.

Pour en revenir à la trame et pour l'exemple, il peut être question d'une histoire d'horreur que je situerais à une époque bien définie comme les années 1900. De ce choix, je prendrais le temps de me renseigner sur ce qui se faisait et sur ce qui se disait pendant cette période, pour être le plus en adéquation possible avec la réalité du moment.

De là, je définirais à quel niveau je situe l'horreur. Sera-t-elle psychologique ? Ce qui s'entend par jouer avec la peur de l'irréel ou d'une psychose, comme le noir, le bruit, la perception. Sera-t-elle perceptible dans la matière ? Ce qui s'entend par l'horreur d'un corps découpé, broyé, démembré. Il peut en être de même dans une histoire d'amour avec, bien évidemment, des sentiments totalement différents.

Les personnages

Vient ensuite le choix de mes personnages soit, toujours pour l'exemple, le bon, la brute, le truand, le méchant, le beau, le couple, les amoureux, le gentil... Enfin, tout ce qui peut me passer par la tête. Pour ne pas me tromper sur la réalité de ces derniers, je me sers souvent d'individus que j'ai déjà rencontrés ou croisés dans ma vie antérieure ou présente. C'est pour moi la meilleure façon de m'en faire une image, de ne pas oublier ce qu'ils sont tout au long de mon histoire et surtout d'en avoir un portrait exact.

Évidemment, ils ne sont réels que dans mon esprit. Je me garderais bien dans mon récit de leur attribuer leur vrai nom et de les mettre en scène dans des lieux qu'ils ont déjà côtoyés dans la vraie vie. C'est au lecteur de se les imaginer selon ma description et d'en donner l'essence dans mon l'histoire.

Les dialogues

Parlons aussi des dialogues. Il est aussi vrai qu'une histoire sans dialogue peut paraître ennuyeuse pour certains lecteurs et cela se respecte. A contrario, trop de dialogues tuent l'histoire. Il vous appartiendra de les distiller selon un juste milieu. N'hésitez pas non plus à y inclure des sentiments, une gestuelle et pourquoi pas une odeur. Prenons trois exemples :

- Avec plaisir, répond la demoiselle d'un large sourire qui présage une belle suite.

- Mon dieu qu'elles sentent bon ! s'exclame-telle en humant le bouquet qui lui rappelle la douce odeur d'un parfum déjà porté.

- Je t'aime, murmure-t-il tandis que des larmes coulent sur ses joues.

La fin d'une œuvre

Personnellement et pour la fin d'une œuvre, j'aime bluffer dans le bon sens du terme le lecteur. En conséquence, je pars du principe que ce dernier doit être agréablement surpris par la fin. Ce qui s'entend par une fin recherchée, tant sur le fond que sur la forme. Juste pour imager, si l'histoire conduit le lecteur vers une fin tragique, il faut le surprendre par un rebondissement qui le mènera, si possible, vers une fin paradisiaque. L'inverse est aussi possible.

Certes, la chose n'est pas facile, mais l'auteur doit faire preuve de beaucoup d'imagination. J'irais jusqu'à dire que l'auteur doit se surprendre lui-même. Bref, ne jamais choisir la facilité sur ce plan là.

Les temps.

Quel temps employer ? Si vous êtes bon en conjugaison, tout est permis. Si comme moi, vous avez quelques difficultés, mettez en avant le présent. C'est un peu plus facile, quoique pas toujours évident à gérer. Toutefois, attention aux fautes d'orthographe car certains lecteurs ne vous feront aucun cadeau.

La publication

Par expérience, je préfère publier quand l'histoire est terminée. Cela me permet de revenir en arrière et d'apporter des modifications qui feront que mon histoire n'en sera que meilleure. À l'inverse, quand l'histoire est publiée au fur et à mesure de l'écriture, l'auteur s'emprisonne sur le déroulement. Il devient alors très difficile de revenir en arrière pour modifier sans perturber le lecteur.

Pour conclure

Je peux toujours me tromper mais ma conviction est la suivante. Retenez que l'on ne peut pas plaire à tout le monde et ce, quelle que soit la recette employée pour écrire une œuvre. Des avis divergents, vous en rencontrerez par la force des choses.

J'ai donc envie de dire, prenez du plaisir à d'abord écrire pour vous-même. Ensuite, faites partager à ceux que vous aimez, sans hésiter à leur joindre quelques petits clins d'œil dans vos récits. Et croyez-moi, le reste viendra tout seul. Je vous garantis de belles rencontres sur le plan littéraire comme sur le plan amical.

Si vous voulez vous démarquer, évitez de reprendre ce qui existe déjà et par pitié, évitez le copier/coller. Ayez votre propre style, n'en déplaise à certains. Faites aussi preuve d'imagination et ne vous découragez pas, rien n'est simple, rien n'est facile.

Enfin, surprenez le lecteur dans le dénouement de vos histoires. Prenez-le à contre-pied à chaque fois que cela est possible. Jouez avec ses sentiments. Forcément, un liseur bien acéré trouvera toujours une ressemblance ou une approche qui lui rappellera un moment lu autre part. En réponse, sachez dès la ligne suivante lui faire un croche-pied qui le déstabilisera et qui le poussera à s'interroger sur la suite de votre récit.

Je vous souhaite plein de bonnes choses et n'oubliez pas, écrivez d'abord pour vous-même et pour votre plaisir.

PILOUX


Ainsi donc se terminent les conseils de notre parrain. Remarques et suggestions sont bien évidemment les bienvenues. ^^

Rendez-vous pour d'autres conseils ou lors des résultats !

Vos dévouées organisatrices

Wattition - Conseils et InterviewsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant