La vingtaine approché, Nour une jeune femme comme toutes les autres, voit sa vie bouleversée.
Pourtant elle menait jusqu'ici une vie tout à fait banal. Elle ne pensait pas faire son entrée dans l'univers carcérale. Mais surtout confronté le mystérie...
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Les gouttes de pluie se faisaient de plus en plus entendre, formant une mélodie qui ne cessait de s'intensifier au fil du temps. Le ciel devenait gris à mesure que les gouttes clapotaient sur les toits des maisons. Pas loin de la zone pavillonnaire, se trouvait mon quartier.
Je vivais dans un appartement, plutôt petit, avec mon frère Karim. Il louait cet appartement pour nous deux, même s'il n'y passait pas beaucoup de temps.
J'ouvris la fenêtre, où de nombreuses gouttes de pluie ruisselaient. Je devais respirer un peu d'air frais, je venais de passer une journée assez stressante.
Je n'avais pas assez d'argent pour assurer ma formation qui aura lieu au Canada, et j'en ai été dépitée. Je voulais y aller à tous prix, mon objectif était d'aller le plus dans mes études de droit. Je suis passionné par ce que je fais : je me sens mal de ne pas pouvoir y aller. C'est mon rêve d'étudier à l'étranger, et d'enrichir mes connaissances dans ce domaine que j'affectionne tant.
Karim me coupa hors de mes pensées, il ouvrit la porte tout doucement, comme s'il avait peur de me déranger. Il s'avance vers moi, vêtue de son survet comme d'habitude. Un beau survêtement gris, qui faisait ressortir son teint hâlée. Il observe ma mine triste, pendant quelques-secondes, bien que j'essayais à tous prix de la dissimuler.
Il quitte la pièce, avant de revenir subitement. Il déposa ensuite quelques liasses de billets. Il avança les liasses vers la direction de mes mains, qui étaient posée fermement sur la table.
-Moi : Non fais pas ça, je t'ai déjà dit que j'en voulais pas, Karim c'est bon reprend ton argent.
Mon frère prends ma main fermement cette fois-ci, renfermant les liasses vertes avec cette dernière.
-Karim : Écoute Nour, me prends pas la tête. Prends et tais-toi, je te l'offre c'est un cadeau de ma part. Arrête de te prendre la tête pour rien. Ma petite soeur est ambitieuse, je me doit de la propulser du mieux que je peux.
Je tourne ma tête pour observer les gouttes, qui ne cessaient de parcourir la fenêtre. Karim pense que je suis naïve. Or, je sais très bien comment il a obtenu tout cette argent. Cela m'attriste beaucoup, mais c'est la vérité. Il doit sûrement faire la même chose que tous les autres gars du quartier.
Nous sommes seuls, sans parents. Mes parents sont morts depuis notre enfance. Nous avons toujours souffert, avec ces nombreux aller-retours dans des familles d'accueils, où nous étions traités comme des vauriens. Karim, c'est mon grand-frère, je sais qu'il serait prêt à tout pour faire en sorte qu'on ne manque de rien. Il irait même jusqu'à se sacrifier, pour notre cause.
Depuis qu'il est devenu adulte, notre situation est devenue meilleure. Il m'a prit sous son aile, et a fait en sorte que je ne manque de rien durant toutes ces années. Grâce à lui, j'ai pu éviter le cauchemar des familles d'accueil. Je ne le remercierai jamais assez. Néanmoins, cela ne m'empêche pas de culpabiliser pensant à ce que fait mon frère.
