Jeanne :
Samedi 1 avril 2017
"Il faudra que je te parle d'un truc important, lundi ça te dit qu'on mange ensemble ?"
J'ai beau lire et relire le message, fermer et ouvrir les yeux, me les frotter, rien, ce message est toujours là bien présent. Ça doit être une blague alors, forcément ! C'est obligé je ne vois pas d'autres solutions... Tout se tient on est le premier avril !
Ding !
"Si ça peut te rassurer ce n'est pas une blague, je suis très sérieux"
Ok c'est pas une blague je vais bien...
Pour honnête je vais tout sauf bien ! J'ai le cœur qui tambourine dans ma poitrine et j'ai l'impression de trembler légèrement, je ne sais même pas si c'est normal. Mais il n'empêche que je ne me sens pas en pleine forme, et puis qu'est-ce que je vais pouvoir lui répondre ?
Je me reprends après avoir fait des petits exercices de respiration et de réflexion et entreprends de lui répondre car je suis en train de le faire mariner depuis au moins cinq minutes.
"Hey salut ! Eh bien pourquoi pas mais à vrai dire tu me fais un peu peur 😅"
Sa réponse ne se fait pas tarder et elle se fait très simple.
"Tu verras mais t'inquiète je vais pas te manger 😉"
Je ris face à son message et je me détends, l'ambiance est moins tendue et tumultueuse qu'auparavant, elle est plus agréable et c'est cool ! La preuve en est : on a continué de discuter pendant plusieurs dizaines minutes.
Après que nous ayons fini de parler via Messenger je remarque une chose, une chose qui est indéniable : Esteban me redonne le sourire aux lèvres et me rend de bonne humeur et le point positif c'est que la journée ne fait que commencer !
*
Lundi 3 avril 2017, 6h10
Cela fait dix minutes que je suis réveillée et franchement j'ai pas envie d'aller en cours. Je stresse affreusement et je fais les choses à l'envers depuis samedi, je suis redevenue plus maladroite qu'il y a une ou deux semaines et c'est très embêtant. Je n'ai pas mangé depuis samedi voire très peu à hauteur d'un yaourt par-ci par-là et d'un bol de céréales peu rempli. Je stresse c'est horrible et je sais très bien pourquoi, je sais très bien qui est à l'origine de cette situation et rien que d'y penser à nouveau je stresse encore plus. Je ne sais même pas si je vais devoir lui faire la bise ce matin quand on se retrouvera ou alors rien, je ne sais pas comment va se passer la journée et franchement ne rien pouvoir prévoir m'angoisse encore plus que je ne le suis déjà ! Et le pire c'est que nous avons les oraux blancs de langues cette semaine à partir de demain ! Rah là là, que quelqu'un m'aide !
En plus, je ne fais que de réfléchir depuis trois jours et ça me donne des maux de crâne horribles, j'essaye de m'inventer toutes les situations possibles et inimaginables mais rien y fait ce mal de crâne ne disparaît pas... Mes amies sont bien sûr les plus contentes du lycée, Luna c'est pareil, mon petit frère Jules fait comme si ça ne l'intéresse pas mais au fond il n'en pense pas moins et mes parents me charrient... J'aurais du garder ce message pour moi en fin de compte mais ils m'apportent un peu de réconfort qui n'est pas négligeable ! Enfin... À force de traîner je vais finir par rater mon bus moi, je vais peut-être me dépêcher.
Je me dépêche de m'habiller et finis par opter pour un jean noir avec un débardeur blanc et une chemise à carreaux bleue marine et rouge ouverte sur le débardeur, je me mets de l'eau micellaire sur le visage, un peu de mascara sur les cils, mon parfum Flower by Kenzo et me voilà prête. Je descends les marches à toute vitesse, Jules me demande de me dépêcher car on risque d'être en retard, j'enfile mes converses blanches à la va-vite et on part direction la place du village pour prendre ce bus. Arrivée à l'arrêt avec mon frère, j'aperçois une amie de "la moche" qui me regarde sans arrêt avec insistance, colère et mépris. Je ne comprends pas pourquoi mais je préfère l'ignorer car ça ne sert à rien de rentrer dans son petit jeu, peu de temps après le moyen de locomotion arrive enfin. Une fois dedans je m'installe à un siège, mets mes écouteurs et me plonge dans la bonne ambiance des musiques d'Avicii.
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Someone
Teen Fiction{Histoire terminée} "Et puis, il y a celui que l'on croise, que l'on connaît à peine, qui nous dit un mot, une phrase, nous accorde une minute, une demi-heure et change le cours de notre vie" Cette phrase de Victor Hugo résume très bien la situatio...