bérénice

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Bérénice,

Cela fait plusieurs semaines que j'hésite à écrire ces mots,

Bérénice,
Bérénice,
Bérénice,
Putain. Ton prénom me fait toujours l'effet d'un coup de poing.
Bérénice.

Bérénice,
Que te dire à part tout,
Tout,
De tes petites manies à la couleurs de tes yeux,
A la manière donc tu te ronges les ongles à celle que tu as de faire ce chignon avec ce crayon que tu mâchonnes en cours.
A la couleur de ton vernis à tes converses délavés.
A ta bretelle de ton soutif' en dentelle noir que tu portes sous tes pulls à la marque de tes clopes.
A tes tee-shirts préférés (laissants deviner, je le sais, la magnificence de ce qui ce cache en dessous) à ces bleus aux genoux.

Je rêve de toi Bérénice.
De ton cou,
De tes mains,
De tes épaules,
De tes hanches,
De tes coudes,
De tes fossettes,
De tes genoux,
De ton ventres,
De tes seins,
De tes fesses,
De tes yeux.

Car c'est ce qui me plaît le plus chez toi, tes yeux. Ou plus particulièrement la manière dont tu me regardes.
Avec ce petit haussement de sourcils.
Je saurai te reconnaître rien qu'à ta petite moue quand quelque chose te déplaît ou au contraire t'excite.

Je rêve de toi toute entière. Ou de nous. On serait sur une terrasse, on fumerait jusqu'à ce que nos poumons éclatent. On danserait. Je te vois, là, devant moi, à bouger comme si ta vie en dépendait.

Je pourrais te parler de toi jusqu'à demain,
Mais tu dois avoir d'autres choses à faire que lire les lettres de la putain de transie d'amour que je suis.

Je te souhaite donc bien du bonheur,
Et de, s'il te plaît, ne pas t'indigner de mon audace.

J'espère que j'aurais le courage de glisser cette lettre dans ton sac, un soir, où tu sortiras tes clopes à la sortie du lycée.

Marie
(si tu sais,
celle de ton cours de théâtre)

Bérénice (one shot) Où les histoires vivent. Découvrez maintenant