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Point de vue: Jasper

  Un bruit un peu plus loin me fit sursauter. Je regardai furtivement pour me rendre compte que ce n'était qu'une biche. Elle m'avait effrayé pour rien, mais au moins, elle tombait bien. La chasse m'aidait à me vider l'esprit. Je la pris donc en poursuite pour planter mes crocs dans son cou quelques instants plus tard. Et comme à chaque fois, dès que mes besoins sanguinaires fut remplis, je retrouvai une cachette discrète et je retournai à mes pensées. Mon esprit vaguait, me ramenant à toutes ces horreurs que j'avais vu... Tous mes proches, morts sous les mains des Volturi... Renesmée, ma "nièce", fille de vampires, donc, venant de tomber enceinte. Le père de l'enfant était un Loup, Jacob Black. La nouvelle est parvenue, je ne sais comment, aux oreilles des Volturi. Ces rats devaient avoir des espions partout! Ils ont débarqués et ont détruit ma famille, les Cullen, mais aussi le clan des Loups. Et véritable massacre... Je pris mon visage dans mes mains, voulant effacer ses images de mes pensées, mais c'était impossible. Je me souvenais de tout, parfaitement détaillé, alors que cela c'était passé il y a des mois. Alice et moi avions vu tous les autres mourir sous nos yeux. Nous ne pouvions les sauver, elle n'avait même pas eu de vision au préalable. Nous n'avions d'autres choix que de fuir... Et nous allions réussir, mais ils nous rattrapèrent. Je ne les intéressais pas, et ils m'auraient tué sur le champ s'ils ne convoitaient pas les pouvoirs d'Alice. Ils m'avaient facilement empêcher de faire quoique ce soit, grâce au pouvoir de souffrance de Jane, l'une d'eux. Aro lui a ordonné de se joindre à eux. Il voulait avoir sous la main le don de vision d'Alice. Elle refusa violemment, évidemment, mais à deux contre eux, on avait peu de chance... Très peu de chance... La fumée d'Alec la priva de ses sens et... La douleur que je ressentis en voyant son corps décapité me faisait encore plus mal que la torture de Jane. Les secondes me parurent soudain une éternité et, grâce à je ne sais quel miracle, j'avais réussi à fuire. Toutes mes émotions ressortirent et, comme souvent, je me mis à pleurer, seul, caché dans un bois comme un animal traqué. Comme l'animal traqué que j'étais. Parce que les Volturi continuaient de me traquer, par le biais de partisans. Je le savais. J'étais le seul témoin de leur massacre, le seul qui pouvait faire entendre aux autres vampires le visage si cruel de ces maîtres, et qui pouvait ainsi créer une rébellion. Ils voulaient me faire disparaître, comme les autres. Je ne pouvais faire confiance à personne. Pour une sécurité en plus, j'avais changé de continent. J'étais parti en Europe. En France, exactement. J'espérais qu'ils ne pensent pas à me chercher là. De temps en temps, je me rendais en ville, pour me changer les idées. Et c'est ce que je décidai de faire.

Quand tout est perdu... Où les histoires vivent. Découvrez maintenant