Silencieux

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Sombre [Fictif, ne cherchez pas l'origine]

"J'appartiens aux silencieux,
Jamais heureux,
Dans les non-dits je suis tellement bavard,
Les gens pensent que je suis un connard,

Mais personne ne me connaît,
Parce que personne ne sait,
Il y a des choses que j'ai préféré refouler,
Plutôt que de les libérer,
Par honte et pudeur,

Alors me voilà,
Les bras ballants, le cœur vide et le sac lourd tenu à bout de bras,
Il m'échappe comme ma vie,
J'ai assez survécu,
Mais maintenant je n'en peux plus,

Le vent souffle contre moi,
Je ne cesse de penser à toi,
Sauf qu'il n'y a plus de retour en arrière possible,
Vous croyez que je suis insensible ?
Et si je vous disais que personne ne pensera à moi,
Pas même toi,

C'est aujourd'hui que tout est prévu,
Je ne voulais pas être pris au dépourvu,
Je veux décider de ma mort,
Alors ne dites pas que je suis en tord,

C'est le moment,
Je prend mon arme dans ce paysage verdoyant,
J'admire et je souris même,
Je ne peux rester blême,
C'est ironique parce que le monde ne m'as jamais intéressé,
Mais là je ne fais qu'observer,
Peut-être est-ce parce que c'est la dernière fois ?

Je frissonne,
Même si on est qu'en automne,
Je prends nos photos que je jette à la poubelle, 
Je ne cesse de penser à elle,
Le temps s'est écoulé,
Pourtant il a fait qu'empirer,
Le poison a consumé tout mon être jusqu'à mon coeur,

Je ferme les yeux,
Allez c'est l'heure des adieux,
Je m'apprête à appuyer sur la détente quand un bruit retentit,
Les douze coups de minuit,

Elle est là face à face,
Continue ta trace, je lui lance,
Elle ne bouge pas et me sors un : je t'aime,
Elle m'aime ?
C'est le seul que j'ai eu de ma vie,
Un coup de feu jaillit,
Mais pas de sang,
Suis-je encore vivant ?"

"Cette absence je la ressens si fort que c'est devenu une présence"

Poèmes profondsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant