Un dernier verre?

OS - Partie I Un dernier verre ? (Asuma X Kurenaï)

Il entra dans ce bar, toujours sa cigarette à la bouche, cet air décontracté qui le rendait si singulier. Ce bar était situé dans les ruelles sombres de Konoha, l'extérieur pouvait paraître froid. Mais l'atmosphère était chaleureuse, les gens s'entendaient bien, ils venaient ici uniquement pour boire et fumer.

Le bar-tabac était grand, le parquet était en bois sombre, et les murs d'un rouge tirant vers le marron, sombre. Le comptoir était en bois sombre, lustré, et de hauts tabourets noirs y étaient collés. Des étagères remplies de verres et de bouteilles étaient aux murs, et on y voyait aussi des paquets de cigarettes, mis en vente. Le patron, Kakashi, était accoudé derrière le comptoir, un petit sourire aux lèvres. Une forte odeur d'alcool et de de tabac emplissait la pièce, et de grands lustres dorés, suspendus au plafond brun, diffusaient une éclatante lumière, si éblouissante qu'elle en était aveuglante.

Depuis un mois il s'y rendait pour boire de l'alcool, fumer des cigarettes et parfois discuter avec le patron, Kakashi.

Bien sûr il pouvait faire tout ça chez lui au lieu de se promener tard dans la nuit, mais il aimait ça. Cela lui permettait de décompresser, son travail lui demandait énormément de temps et d'énergie. En effet, Asuma Sarutobi travaillait dans une entreprise comptable, autrement dit, avoir des chiffres devant les yeux toute la journée le rendait fou. Mais le salaire était correct alors ça valait le coup.

Il s'assit au bar en écrasant sa cigarette sur le cendrier. Il aimait voir du monde, il regardait les gens et s'imaginait leurs vies.

-Ah salut Asuma ! dit Kakashi en essuyant un verre. Je te sers quoi ?

-Whisky, fort s'il te plaît, répondit Asuma en s'allumant une cigarette.

-Ça marche !

Kakashi prépara le verre d'Asuma. Le fumeur aimait l'alcool fort, cela lui permettait d'évacuer son stress de la journée. Une fois prêt, le patron du bar posa le verre devant Asuma. Celui-ci tira une dernière bouffée de nicotine avant de porter le verre à ses lèvres. Il sentit le liquide brûler sa gorge, il aimait cette sensation.

Kakashi entama une conversation avec Asuma, ce dernier n'écouta qu'à moitié ses paroles. Parler politique n'avait jamais été son activité favorite. Asuma préférait boire, fumer, jouer au shōgi et coucher avec ses conquêtes. Cependant son addiction première était la nicotine, il pouvait fumer plusieurs paquets par jour. À chaque fois que ses amis le voyait, il avait une clope à la bouche, qu'elle soit éteinte ou allumée. Il aimait sentir la fumée rentrer dans ses poumons noirs. Depuis le temps qu'il fumait, ses poumons avaient perdu leur couleur d'origine pour devenir d'un noir charbon. Son médecin lui avait fait plusieurs fois la remarque, ''Vous allez avoir un cancer des poumons, à force de trop fumer''. Qu'importe il aimait ça.

Sa santé, il n'en avait fichtrement rien à faire. Sinon, il aurait arrêté de boire et de fumer depuis bien longtemps. C'était son corps, il en faisait ce qu'il voulait. Et ce qu'il voulait c'était introduire de l'alcool et de la fumée dedans. Pourtant tout le monde lui disait ''C'est mal tu vas crever'', et alors ? On meurt tous un jour, que ce soit de vieillesse ou d'overdose. Personne ne reste sur Terre indéfiniment, un jour la mort vous emporte.

C'était sa philosophie ; faire ce que bon lui semble et ce, malgré les critiques de ses proches.

Il termina la boisson, qui lui brûla la gorge puis posa le verre vide devant lui. Il fit signe à Kakashi de le resservir, ce que le patron s'empressa de faire. Il reporta le verre à ses lèvres, laissant le whisky entrer dans son corps à nouveau.

Il se sentait bien, l'alcool commençait à faire effet et un sentiment de plénitude l'envahit. Kakashi reprit sa conversation avec Asuma, ce dernier venait de finir sa cigarette. Il l'écrasa dans le cendrier et en ralluma une autre. Il tira une longue taffe de ce poison et expira la fumée. Il la regarda s'évaporer dans l'air, Kakashi n'arrêtait pas de parler. Il l'aimait bien évidemment, ils étaient devenus amis à force de se voir tous les soirs. Mais quand il parlait autant, surtout pour ne rien dire, franchement c'était chiant.