Mes textes n'ont pas besoins de rimes pour êtres compris et aimés. Seuls quelques rares personnes les aiment, les comprennent et en saisissent leurs sens véritables.
J’achève là ma vie… elle n'a rien de vivant, Mes pensées ne sont plus qu’un opaque brouillard, Mon âme et le présent, lentement, se séparent. Et le futur se perd dans la fuite des ans.
Mon histoire s’endot, affectée et rêveuse, Pour de rares bonheurs qu'invente la mémoire La traîne grise et lasse de ce que fût ma gloire Exhale des douleurs vives et silencieuses.
Mon espérance meurt, et son temps suit le cours De ce peu qui me reste à voir naître les jours, S’il advenait demain que leur clarté se voile Pourrais-je, de ma nuit, contempler les étoiles…
Si je l’achève ainsi ce n’est pas de vieillir Ou de quelque affliction, cultivée à dessein, Ce n’est que de sentir l'absence de désirs Et deviner, au prix d’un éternel chagrin,
Que l’ultime victoire est d'en choisir la fin.
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