J'arpentais la zone, encore et encore, je n'avais vu ni âme ni démon depuis … en fait j'avais perdu le compte. Peut-être s'agissait-il d'une nouvelle forme de torture mais j'y croyais peu, les démons se nourrissaient de la souffrance, pas de la folie.
Mais même sans savoir depuis combien de temps, je savais depuis quoi, depuis que la terre était devenu cendre, assez ironique quand on parle des enfers, pourtant ça ne me fit pas sourire, finalement je n'étais peut-être pas encore fou.
Je me résigner donc à changer de strate, ça par contre c'était vraiment de la folie, mais j'étais connu pour être le meilleur face au démons. Pas en combat rapproché, nan, personne ne les battaient, à part cette âme dont on entendait vaguement parlait. Elle avait fait beaucoup de remous mais je ne connaissais personne l'ayant un jour rencontrait. Enfin bref, moi mon point fort c'était la course, ça l'était déjà de mon vivant - seul chose dont je me souvienne - alors je fuyais, mais cette fois je me mis à courir pour fuir ce désert.Pendant ma course, je compris pourquoi je n'avais vu aucun démons depuis longtemps, je restais en plein milieu du désert, or ceux-ci ce cachaient aux abords des arbres survivants, seul endroit d'ombre pouvant attirer les âmes.
Après cinq jours sans boire, j'appercu enfin la frontière et me permis une pause sachant qu'en étant si proche du but, j'aurai le courage de repartir. Par chance, il avait plut en fin d'après-midi, et comme la nuit prenait place, des flaques d'eau s'étaient formées à quelques endroits, j'en trouvais rapidement une et bu sans tarder. En me relevant je pus admirer ce qu'il restait de moi, je ne me souvenais pas de mon apparence avant ma mort, mais je crois que j'étais du genre piercings, tatouages, un peu punk. Enfin maintenant il ne me restait que des cheveux gras, noirs et emmêlés atteignant mes épaules, un visage terreux et des yeux bleu-gris terne, j'avais perdu toute joie de vivre, tout comme je n'avais plus souris depuis longtemps.
Les enfers étaient loin d'être un cadeau tel que la vie après la mort, j'appellerais plutôt ça le déclin parce que même en échappant aux démons on rencontrait des âmes, et elles se suffisent à elle même pour la torture, surtout psychologique, enchaînant trahison sur trahison. Voilà pourquoi j'étais seul.
Une fois une âme m'avait convaincu de tenter le corps à corps avec un démon, ses arguments étaient correctes : il s'agissait d'un faible démon de strate une, je n'irais pas directement le combattre, j'attendrais qu'il vienne à nous, et elle me soutiendrais, ayant fait des sports de combats de son vivant. Bien sûr à cette époque j'ignorais encore qu'on ne pouvait pas se souvenir de son vivant aussi précisément qu'elle me le racontait. Par contre on a pas besoin de souvenirs pour savoir s'enfuir au bon moment, elle est parti dès le premier coup frappé. Mais un démon l'attendait au tournant, elle a hurlé mon nom, et je me suis contenté de continuer mon combat, l'ignorant à merveille, pour ça non plus on avait pas besoin de souvenirs. Mais je n'avais eu d'autres choix que de continuer à me battre alors j'avais enchaîne coups de poing, coups de pied, upercut, coups de couds, j'avais même essayer le coup de boule mais rien y faisait, il arrêtait tout, je réfléchissais donc à un échappatoire. Je ne sais pas pourquoi mais un souvenir m'avait assayit à ce moment là, le plan de replit que je n'avais pas établit était typique d'un personnage connu du monde des vivants, un pirate il me semble, je le revis se battre tout en observant son entourage, puis plonger attraper une clé et s'enfuir à l'aide d'une des techniques dont lui seul avait le secret. Ce fut comme un déclic et après une énième esquive de mon adversaire, je plongeais entre ses jambes, me relevé en quatrième vitesse et courru comme jamais auparavant, abandonnant derrière ce qui fut pour moi mon seul et unique amour.
Je revins à moi en sentant mon visage, mes mains et toutes les parties de mon corps non recouvertent se mettre à chauffer anormalement, j'ouvris les yeux pour découvrir avec horreur que je m'étais assoupis, laissant le temps au soleil de pointer le bout de son nez, et avec lui tout les satanés démons que ces terres abritaient. Je pris le peu d'affaires en ma possession et courru comme dans mon rêve, droit vers la strate deux. À en croire les histoires et rumeurs qui courraient parmis les âmes de la strate une, personnes ne survivait au delà de cette limite invisible. Pourtant il existait bien neufs autres strates alors pourquoi personnes ne pourrait survivre en strate deux ?@scoubisalami
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