Avant de vous raconter la suite et la fin, je dois d'abord vous parler de moi. Qui je suis? Ce que je fais? Ce que je veux?
Pour le bien de l'histoire, disons que je m'appelle Mareva. C'est la seule information qui sera totalement fausse dans ce qui va suivre.
Donc je m'appelle Mareva, j'ai 28 ans dans 2 mois et j'ai un magnifique bébé de presque 2 mois. Comment j'en suis arrivée là? Patience, je vais y venir.
J'ai grandit dans une maison de campagne avec mes parents et ma grande soeur de 5 ans mon aînée. J'ai été à l'école maternelle et primaire de mon petit village, Santario, où tout le monde se connait. Les petits camarades de ta classe en première année de maternelle sont les même en CM2. Pratique pour se faire des amis vous direz? Oui ça l'est. Si tu n'es pas traitée comme le vilain petit canard. Pendant toutes ces années de maternelle et primaire j'ai eu 2 vrais amis : Stella et Vincent. Certains camarades étaient assez gentils avec moi mais ce n'étaient pas des amis... en fait ils n'étaient gentils que si leurs potes qui veulent se faire passer pour des gros durs n'étaient pas là pour le voir. A cet âge là, ils avaient déjà une réputation à tenir...
Après quelques années dans cette petite école de village, me voici à la ville! Ne vous affolez pas trop non plus... c'est une toute petite ville. Difficile de passer incognito quand il y a si peu d'habitants et que les trois quarts sont dans le même collège que vous.
L'entrée au collège était une nouveauté et aussi le moyen de prendre un nouveau départ. Etait-ce mieux? Pas vraiment. Certes, on essaie de vous faire grandir, devenir autonome mais à côté, on est juste une troupe d'adolescents torturés par les hormones à la recherche de notre identité. Alors on teste, on fait des bêtises pour certains, pour d'autres, on reste dans le rang et on se fait petit. Je faisais partie de ceux là. Ceux qui ne veulent pas se faire remarquer mais qui voudraient qu'on les remarque. Je ne voulais pas faire de bêtises pour faire et être comme tout le monde. Je voulais rester l'ado sage mais devenir populaire. Alors j'ai fait la seule chose que je savais faire à l'époque: être gentille. Qu'il y a-t-il d'extraordinaire là dedans vous vous demanderez? j'étais trop gentille et les autres en profitaient. D'un coup les gens me parlaient, ils voulaient un stylo ou une feuille, ou faire passer un message à quelqu'un ou quelque chose du genre. Et ça me plaisait. On me remarquait. On m'adressait la parole. Moi je voyais un début de popularité et mes parents m'ont tout plombé. Et heureusement parce que je ne voyais pas vraiment ce qu'il se passait réellement. On m'utilisait. Mes camarades ne m'appréciaient pas sauf très rares personnes (merci Coralie d'avoir été là cette première année). Et pourtant malgré ça, la sixième fut la meilleure année au collège. Jusqu'à ma deuxième troisième. Ce qui c'est passé entre ces deux années là ne vaut pas le coup d'être raconté... ce serait m'étaler sur la solitude que j'ai ressentit si ce n'est pour mon petit-copain Ethan (petite amourette inoubliable).
J'en viens à cette magnifique année de troisième. Enfin je voyais le bout de mon temps au collège! Ce fut l'année de la réussite. J'avais de meilleures notes, j'aimais les cours et surtout j'avais appris à oublier l'envie d'être populaire et de profiter de mes vraies amies. On était un groupe de 6. On était très soudées. Les surveillantes rigolaient très souvent car on était inséparable. Que ce soit en cours ou à la récré, on était tout le temps ensemble. Au self, on avait même toujours la même table, une des seules pouvant accueillir six personnes. Parmis ces 6 personnes, Elle était là. Elle. Celle qui était devenue ma meilleure amie. Celle qui deviendra quelques années plus tard, la femme de ma vie. Elle fut la raison pour laquelle cette année de troisième fut la meilleure de toute ma scolarité.
Ce qui c'est passé ensuite vous l'avez découvert dans le premier chapitre. Cependant, ce n'est qu'une partie de mon histoire. La suite des événements aurait pu être tellement belle et magique. J'y ai cru. J'aurais voulu y croire encore mais parfois la vie nous envoie des pierres dans la figure qu'on arrive pas à esquiver et quelque chose d'inévitable arrive alors : on se casse la gueule.
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Ces quatre murs et moi
General FictionLes gens diront que j'ai de la chance. C'est vrai. J'ai un compagnon, un ami qu'on héberge temporairement avec qui je m'entends très bien, des parents et une soeur très présents pour moi et surtout, je vais réaliser mon rêve de gosse : je vais être...