LE CLAN DE LA MORT

Mardi 24 avril

je baille, j'éternue, je mâchouille mon stylo bleu, le même depuis 2 ans. Les cours de maths sont tellement ennuyants, ma voisine à l'air si concentrée dans l'évaluation sur la trigonométrie, moi je m'en fiche, je rendrais copie blanche comme d'habitude. Enfin la sonnerie, 12h30, l'heure la plus redoutée, la cantine. En général je m'éclipsait discrètement mais au bout de sept heures de colle en seulement 1 mois j'en ai eu marre. Je devais aller avec tout le monde, comme tout le monde, m'asseoir à une table et manger. Problème n°1: Je n'ai pas d'amis, problème n°2: Je refuse de manger cette nourriture infecte, problème n°3: Samuel et ses amis vont encore venir m'insulter comme à leurs habitudes( vous devez croire que je m'y suis habituée à force, mais au contraire, je perds de plus en plus confiance en moi et je finis toujours en pleurs, enfermées dans les toilettes.)

Je sors de la cantines en empêchant mes larmes de coulés. Je me faufile discrètement hors du collège en passant par le petit portail, je ne veux pas rester une minute de plus ici. Je me fraye un chemin parmi ces grandes herbes qui m'arrivent à la taille, je m'assois et je pleure. Je fixe le ciel en espèrent la voir descendre et revenir. Il y a quelque chose que je ne vous ai pas raconté, ce qui a pourrit ma vie, la raison pour laquelle je suis devenue la triste fille que je suis... Nous jouions des heures et des heures ensemble, passions nos journées ensemble, nous partagions nôtre vie, nos passions. Il n'y avait rien qui nous séparaient, même pas un petit secret. Elle représentait ma vie entière, son grand sourire me faisait toujours rire, nous étions les plus heureuses. On se ressemblait comme deux goutes d'eau, cheveux châtains très long et légèrement ondulés, grands yeux verts et une peau assez bronzé. On était deux vrais jumelles, inséparables, elle s'appelait Rose et moi Violette. Un vendredi 12 mars, ce maudit jour, le jour de nôtre anniversaire, un grave accident de voiture nous est arrivés... j'ai survécu,elle est morte. Tout c'est effondré. Ma joie, mon amour, ma force, tout est partit avec elle. Cela va faire maintenant 1 ans et demi, pourtant je me repasse toujours les images horribles de cet accident, je m'en rappelle si bien que j'ai encore l'impression que c'était hier. Depuis ce jour je me rends tous les jours sur sa tombe et je reste là des heures, avec elle. Mes larmes continus de coulés et me laisse un gout amer dans la bouche. Elle me manques. Sans elle je ne veux plus vivre.