Death Is Everywhere Tome 2 [CHANBAEK/HUNHAN] {TERMINÉE}

CHAPITRE 8

Pdv Chanyeol :

Je lève constamment les yeux sur l’extérieur, essayant de repérer sur la route une voiture appartenant à notre groupe, se trouvant être celle de ceux partis chercher les médicaments. Plus la nuit devient noir, plus j’angoisse. Généralement, les malades ne tiennent pas plus de 24h avant de succomber, j’ai constamment peur que ce soit bientôt le tour de Baekhyun. J’essaye vraiment d’être positif, de me dire qu’il va s’en sortir, qu’il n’est pas trop tard. Mais quand je vois Lay sortir de plus en plus de cadavre du bloc, je perds petit à petit espoir.

Depuis que je suis tombé sur ce type qui m’a dit que Baekhyun dormais, j'y suis retourné plusieurs fois, mais plus personne n’était présent. L’angoisse s’est renforcé depuis que j’ai entendu ce coup de feu. J’ai préféré envoyé Kai, j’espère qu’il reviendra avec une nouvelle pas trop mauvaise -je n’espère plus qu’elles soient bonnes.

Je donne un coup de pied dans le grand bout de bois, vérifiant qu’il soit stable entre le sol et la grille pour que celle-ci puisse tenir. Même les rodeurs juste en face de moi qui essayent de me croquer ne me préoccupent plus, je pense trop à Baekhyun. J’aurais dû être plus sévère avec lui, l’empêcher de m’approcher à tout prix. Il n’ait pas le seul responsable, j’ai échoué à ma mission de le protéger, et maintenant il est tombé malade alors que ça avait dû être moi. En tout cas, j’aurais préféré que ce soit moi…

Kai ne revient toujours pas, ça doit faire presque 10 minutes qu’il est parti. Sans lui je galère un peu, le bois est grand et fin mais lourd. J’espère que ça suffira pour tenir la grille, mine de rien les morts ont de la force quand ils veulent, surtout quand ils ont de la chair fraîche sous les yeux.

Je jure en manquant de tomber par terre quand mon pieds trébuche sur un bout de bois. Je me rattrape à temps avant de lancer un sale regard à l’objet de malheur, comme si ça pouvait changer quelque chose. Puis j’entends un rire qui me stop, laissant place à l’incompréhension. Par réflexe je regarde les rodeurs, comme si c’était eux qui pouvaient rire, même si j’y crois pas trop. Ok, je suis juste en train de perdre la tête.

-Ici gros malin.

Cette voix…, douce et mélodieuse, je la reconnaîtrais entre mille.

Je me tourne, et malgré le peu de lumière j’arrive à voir sa silhouette, se tenant au grillage plus loin, me regardant avec un grand sourire. D’un côté je me sens rassuré de le voir, mais d’un autre c’est la panique qui monte.

-M-Mais… qu’est-ce que tu fais ici ?!

Un faible rire lui échappe. J’ai envie de courir et de le prendre dans mes bras tellement il m’a manqué, mais j’ai aussi peur de l’approcher car je sais que si les malades sont enfermés dans un bloc c’est pour une raison. Seulement, son état maladif me met en alerte, il a l’air si dénué de force, si faible, que ça me fait mal de le voir debout, à l’extérieur, alors qu’il devrait se reposer.

-Je veux t’aider, dit-il simplement.

-Hors de question ! Tu tiens à peine debout ! Tu devrais pas être ici.

Mon ton est plus inquiet que sévère, et il le sait, je suis incapable de lui gueuler dessus. Mais le voir ici dans son état m’inquiète trop pour laisser les sentiments s’emparer de moi.

-Il y a des rodeurs dans le bloc…

Je le fixe un moment, le visage grave. Évidemment, des gens ont dû mourir, et par manque de sécurité ils se sont attaqués aux autres. Je suis quand même rassuré que Baekhyun soit ici en sachant ça.