Hįläñ : pãrtįę 1

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Hilän descendit les escaliers du bâtiment en trombe.

- Fiche le camp d'ici ! Tu fous n'importe quoi ! dit le gros patron avec son accent italien et sa toque longue comme un arbre.

- J'risque pas d'revenir ! répondit-elle en criant.

Hilän poussa la porte en un énorme fracas. D'habitude, elle adorait tout ce qui touchait à l'Italie. La langue, la nourriture, les bâtiments, les paysages... tout ! Mais ce patron là, elle le détestait. Hilän avait déjà voyager de nombreuses fois en Italie car elle avait une grand-mère et un grand-père italiens. 

Après avoir fait quelques pas, la jeune fille regarda une dernière fois l'enseigne du restaurant peinte en rouge et jaune « El bouff ». Hilän s'amusait à le surnommer « Mal bouffe » ou encore « Bouffe pourrie ». C'est vrai, ça sonnait mal. Mais c'est tout ce que méritait ce restaurant minable. Ce restaurant où elle  avait rencontré Antonio... où sa vie avait était pourrite... Et puis ce maudit patron de Frank... Raah ! Hilän bouillonnait de colère.

Hilän monta dans le premier taxi qu'elle vit. La voiture était noire, et l'adolescente voyait à peine son conducteur. Elle dit, un bredouillant un peu :

- Bon... bonjour, je voudrais aller au 6 rue des Filles du Calvaire.

- Montez, dit-il d'une voix rauque.

Hilän monta dans la voiture, peu rassuré par son intérieur étrange. Il y faisait très sombre, les fenêtres étaient recouvertes d'un tissus noir. L'automobile avait pour seul éclairage une lanterne dont n'echappait pas beaucoup de clarté. 

- Votre nom ?

La voix fit sursauter Hilän. Évidemment, c'etait celle du chauffeur.

- Euh... Moi c'est Hilän.

- J'ai demandé votre nom, pas votre prénom.

Il est désagréable, celui-là !

- Et pourquoi je vous le dirai ?

- Car vous êtes ma cliente.

Hilän ne répondit pas.

- Dites-le, sinon je ne démarre pas !

L'adolescente essaya de pousser la portière de la voiture afin de sortir, mais elle n'y parvint pas. L'homme l'avait enfermée !

- VOTRE NOM ! cria-t-il.

Elle répondit d'une toute petite voix :

- Hilän Musk...

Le conducteur démarra et Hilän eu l'impression que la voiture roulait à la vitesse d'un TGV. Les fenêtres recouvertes de noir gênaient Hilän pour deux raisons. Trois en y réfléchissant bien. 

1 : Elle ne pouvait pas voir le paysage, elle qui adorait ça.

2 : Elle ne pouvait pas voir où allait la voiture. 

3 : Il faisait très sombre et la jeune fille de 18 ans avait toujours détesté le noir.

Tout à coup la voiture s'arrêta brutalement. Hilän mît ses mains sur le siège devant elle pour se stabiliser. Quelle secousse !

La portière s'ouvrit automatiquement et Hilän enleva rapidement sa ceinture. Elle sortit en ayant l'air détendue, même si ce n'était pas le cas. Mince ! Elle avait oublié de payer ! Elle se retourna, mais la voiture avait disparu. Elle se dirigea donc vers son immeuble, impatiente de s'affaler sur son canapé et de manger un peu. Elle poussa la porte vert kaki de l'entrée de l'immeuble, et pénétra dans celui-ci. Les murs de la cage d'escalier était blancs, plein de poussières. Quand aux escaliers, le bois craquait sous le poids de l'adolescente. 

Quand elle arriva au troisième étage, elle poussa sa porte où il y avait marqué « Musk ». Elle voulu se mettre sur son canapé mais... un homme s'y était installé !

ERVIN (ancien)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant