Je voudrais pouvoir étirer
Quelques minutes trop étriquées
Quand dans la solitude de mon foyer
Je vais enfin me poser.Ma journée rentabilisée,
Mon temps optimisé;
Sans cesse justifier
Tout ce que je fais.Un temps qui m est destiné
À écrire, lire ou rėver;
Créneau mal accepté
Par le conjoint rejetéDes instants volés,
On en jouit caché,
Honteux de déguster
Un moment en aparté.Sur la corde trop tirée
Mes nerfs se sont usés
Mon corps s est épuisé
Mais mes yeux ont persistéJe voudrais maintenant accélérer
L'heure qui accompagne mon coucher,
Quand ronfle encore la maisonnée
Me laissant tout éveilléVoilà pourtant depuis longtemps déjà
L'heure où Morphée tend les bras;
Pourquoi ne m emmene-t-il pas?
N entend-il pas ma voix?