🌹1🌹

253 19 4
                                    

As Salam Aleykoum

Un seul mot lui venait à l'esprit quand elle pensait à cet homme: odieux.
Alors pourquoi était-elle venue à El Paso? Se demande Katy Huntley, au moment où elle garait sa voiture dans le parking de la célèbre Western Oil, l'une des principales compagnies pétrolières des Etats-Unis. En ce milieu d'après-midi, le soleil du Texas était impitoyable et lui chauffait le visage à travers le pare-brise.

Il y avait trois ans qu'elle n'avait pas vu son beau-frère, Adam Blair. Il s'était parlé pour la dernière fois le jour des obsèques de sa sœur. Tout ce qu'elle savait de lui à présent, c'était qu'il dirigeait toujours la Western Oil. Voilà pourquoi rien ne l'avait préparée à son coup de téléphone quelques jours plus tôt. Il lui avait tout simplement dit qu'il désirait la voir. Et puis qu'il était trop occupé pour trouver le temps de faire deux heures de route jusqu'à Peckins, il lui avait demandé de venir à El Paso. Étant l'un des chefs d'entreprise les plus influents du pays, il avait l'habitude que les gens se plient à sa volonté. Et elle n'était qu'une modeste propriétaire de ranch.

Ce pendant, ce n'était pas par faiblesse qu'elle avait accepté. C'était seulement l'occasion pour elle de faire quelque course à El Paso; et surtout, elle avait pu, ce matin, prendre un moment pour se recueillir sur la tombe de sa sœur. Sa dernière visite remontait à bien trop longtemps déjà. Comme les autre fois, au cimetières, elle s'était sentie à la fois apaisée et anéantie. Elle s'était rappelée le temps où elle n'était pas fille unique, où elle avait encore sa grande sœur Rebecca. Sa chère Becca, qui avait disparu si tôt, si injustement. Comment accepter que ses parents aient eu à supporter une telle douleur?

En regardant l'heure sur son tableau de bord, elle s'aperçut qu'elle allait finir par être en retard, si elle ne se décidait pas à descendre de la voiture. Et elle tenait toujours à être ponctuelle, c'était pour elle une question de fierté. Elle respira profondément et sortit dans la chaleur étouffante de l'été. Le soleil brûlait si fort qu'elle sentait le goudron coller sous ses semelles. Elle traversa le parking aussi vite que possible, et se précipita vers l'entrée principale de l'immeuble. A l'instant où elle franchissait la porte coulissante, un bouffée d'aire frais la fit frissonner de bien-être.

A en juger par le regard suspicieux des agents postés dans le hall, ils n'avaient pas l'habitude de voir entrer dans ces bureaux une jeune femme en jean. Et comme elle portait une ceinture à boucle en acier, l'alarme ne manqua pas de retentir au moment où elle passait le portique de sécurité.

- Videz vos poches,s'il vous plaît, la somma l'un des vigiles.

Elle allait lui dire qu'elle n'avait rien dans les poche, mais une voix profonde et ferme se fit entendre avant qu'elle ait pu prononcer un mot.

-- laissez-la entrer.

Elle se tourna et vit son beau-frère qui l'attendait à quelques pas à peine. Aussitôt, une émotion intense s'empara d'elle.

Son ex beau-frère.

Sans la moindre résistance, les agents de sécurités lui firent signe d'avancer, et Adam vint à sa rencontre.

-- Je suis heureux de te revoir, Katy.

-- Moi aussi

Devait-elle l'embrasser pour lui dire bonjour, ou plutôt garder ses distances? Inutile de jouer la comédie, ils n'avaient jamais été proche. Une poignée de main serait amplement suffisant, décida-t-elle. D'autant que cette rencontre, dans l'enceinte de ses bureaux, lui faisait un effet pour le moins étrange. Tandis qu'il serrait chaleureusement la main qu'elle lui tendait, elle ne peut s'empêcher de se poser mille questions. Avait- il remarqué que la peau de ses doigt n'était pas aussi douce, qu'elle avait les doigt d'une personne qui était habitué à travailler, que ses ongles était coupés court et ne portaient pas de vernis? Il devait connaître que des femmes qui, comme Rebecca en son temps, passaient des heures dans le salon de beauté à se faire des manucures, des pédicures, et toutes sortes de soins pour lesquels elle-même n'avait jamais eu de temps. Ni de goût, il fallait bien admettre.

De toute façon, elle n'avait que faire de ce qu'il pouvait penser de ses ongles. Ce qui ne l'empêcha pas d'enfouir les mains dans ses poches dès qu'elle en eut l'occasion.

Adam, lui, avait tout du chef d'entreprise riche à millions. Il était grand, nettement plus grand qu'elle, alors qu'elle mesurait déjà plus d'un mètre soixante-quinze. Il n'avait rien perdu de sa prestance ni de son assurance, et sa silhouette était toujours aussi élancée.

Piquée dans sa curiosité, elle l'observa discrètement pour essayer de voir se qui avait pu changer chez lui. Ses cheveux bruns étaient toujours coupés court, mais ses tempes avait commencé à prendre une teinte poivre et sel. Et comme c'était toujours le cas pour un homme de son allure, cela le rendait encore plus séduisant. Au coin de ses yeux et sur sont front, des petites rides avaient fait leur apparition, sans doute creusées par le souci que lui avait causé la maladie de Rebecca.

Il possédait à la fois le physique d'un jeune homme et le charme de ses quarante ans.

Adam avait épousé Becca dix ans plus tôt; Katy n'avait que dix-sept ans à l'époque. Elle ne l'aurait jamais confié à qui que ce soit, mais l'adolescente qu'elle était alors n'était pas restée insensible aux charmes de son beau-frère. Loin de là. Lorsque ses parents et elle l'avaient rencontré, ils n'avaient certainement pas imaginé que ce beau prince charmant s'apprêtait à leur enlever Rebecca.

-- Tu as fait bonne route?

-- Oui, assez, répond-elle avec un haussement d'épaules.

Elle n'attendait qu'une chose: qu'il lui dise enfin pourquoi il tenait tant à lui parler. Allait-il au moins daigner la remercier d'avoir fait le déplacement jusqu'ici? Manifestement pas, car il se contenta de lui montrer la cafétéria qui se trouvait de l'aube côté du hall.

-- Je peux t'offrir quelque chose à boire?

-- Oui, avec plaisir.

Hormis les serveurs qui se tenaient derrière le bar, tous les hommes présents portaient un costume de ville, et les femmes un tailleur. La plupart étaient penchés sur leur écran d'ordinaire, ou absorbé dans une conversation téléphonique. Pourtant, à la seconde où Adam entra dans la boutique, ils s'interrompirent tous pour le saluer.

Il était vraiment le maître des lieux, cela ne faisait aucun doute. Restait à savoir si tous ces gens le respectaient, ou bien le craignaient. Peut-être les deux.

Elle le suivit jusqu'au comptoir, où il commanda une boisson au nom long et compliqué.

-- Que veut-tu boire? Lui demanda-t-il.

-- Un café bien noir, s'il vous plaît, dit-elle en se tournant vers le serveur.

Ces mélanges et ces nouvelles saveurs très en vogue ne la séduisaient pas le moindre du monde. En gastronomie comme dans la vie, il n'y avait rien qu'elle aimait plus que la simplicité.

Il s'empara du plateau qui portait les boissons, et l'entraîna vers une table au fond de la salle. Elle s'était attendue à ce qu'ils montent discuter dans son bureau, mais cette situation lui convenait parfaitement. De cette façon, leur rendez-vous paraissait plus informel, moins intimidant. Même si, bien sûr, elle n'avait aucune raison d'être impressionnée. Elle ne savait même pas ce qu'elle faisait là, et encore moins ce qu'elle devait penser pour l'instant.

-Comment vont tes parents ? S'enquit Adam une fois qu'il furent assis. Et au ranch, tout se passe bien?

-Oui , très bien. Je ne sais pas si tu est au courant, nous somme passés à l'élevage biologique depuis deux ans.

-Excellente nouvelle. C'est un projet d'avenir.

Elle prit une gorgée de café. Il était exactement comme elle l'aimait, fort et bien chaud.

-Mais je devine que tu ne m'as pas fait venir pour me parler de nos troupeaux.

-Non, reconnut-il. Il faut que je te parle d'une chose. Quelque chose de.....personnel.

............................................................

Hello mes zamours comment vous allez ? Vous m'avez grave manqué wshh.

Première chapitre posté. Donnez vos avis, votez et commentez s'il vous plaît.

Rose noire🌹♠️

🌹Ce serment entre nous🌹Où les histoires vivent. Découvrez maintenant