Premier Jour.

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 A l'aube du jour, lorsque les premiers rayons du soleil effleurèrent sa peau, elle se réveilla doucement se rendant compte qu'une nouvelle journée commençait. Celle de la veille n'était pas bonne, tout comme celle de l'avant veille ; Aussi loin que ses souvenirs puissent aller, chaque aujourd'hui était pire qu'hier et chaque demain prévoyait pire qu'aujourd'hui. Les crépuscules, eux, malgré leur air reposant et quelque peu poétiques annonçaient la nuit noire interminable qui l'attendait. 

Cependant, ce matin, lorsque les premières lueurs du soleil caressèrent sa peau, tout paraissait différent. Une force inconnue avait tout changé. L'air qu'elle respirait avait un goût de peur mais était léger et calme. Tout était étrangement calme.

Le bruit du tramway qui faisait habituellement trembler l'appartement lugubre avait disparu. Cette ambiance étrangère poussa Niléria à se lever de son lit. Lorsqu'elle regarda par la fenêtre, des nuages grisâtres domptaient le ciel. L'appartement était beaucoup trop calme qu'à son habitude. Elle dévala les escaliers.

-Il y a quelqu'un ?

L'atmosphère était figée. Personne ne répondit. La jeune fille attacha ses long cheveux brun d'un geste rapide et sorti sur le palier. Aucun signe de vie des voisins d'habitude bruyants. 

Une fois dehors, la ville déserte donna à Niléria un frisson qui parcouru tout son corps. Cependant, une dose d'adrénaline accompagna celui-ci. C'était l'heure, le jour. Malgré l'incompréhension, elle savait. Elle savait qu'après avoir attendu durant ces dix-sept années, cela arrivait enfin.

Elle remonta dans la pièce qui lui servait de chambre , se mit debout sur une chaise et ouvrit la trappe qui cachait un faux plafond. Elle tapota l'intérieur jusqu'à sentir ce qu'elle cherchait. Elle en sortit un sac à dos qu'elle remplit de vivres, de quelques changes et de son couteau fétiche, une lame tranchante de la taille de sa main.

Une fois dehors, face au calme, elle se mit à douter. Elle ne savait pas ce qu'elle voulait ou devait faire mais elle sentait au plus profond d'elle que quelque chose l'attendait. Elle n'a jamais était à sa place dans cette vie et toutes ses préparations n'était pas vaines. 

Elle avança au cœur de la ville dont toutes vies avaient disparues. Dans la rue adjacente une dizaine de personne marchaient d'un pas lent et accordé dans différentes directions. Certains allés à droite, d'autres à gauche ou encore tournés en rond. L'un d'eux tourna dans la rue ou se trouvait la jeune femme. Celle-ci remarqua bien vite que quelque chose n'était pas normal à sa façon de marcher. Elle resta donc silencieuse, adossée contre le mur, observant cet être qui lui parut tout d'un coup familier: Il s'agissait d'un voisin, situé à l'étage du dessous, d'une quinzaine d'année et visiblement attiré par Niléria. Il ne broncha pourtant pas lorsqu'il passa devant elle, ne lui adressant même pas un seul signe d'attention quelconque. Pourtant, lorsqu'elle aperçut l'énorme bleu situé sur son cou elle ne pue s'empêcher d'émettre un bruissement. Aussitôt le jeune homme se retourna, posant ses yeux sur les siens en soutenant le regard. Il était différent, son âme était éteinte, elle pouvait le ressentir du fond de ses prunelles. Il se dirigea vers elle. Inquiète, la jeune fille se mit à répéter de plus en plus fort : "Nolan ?! " Mais il ne répondit pas et commença à se rapprocher dangereusement. Niléria évita le coup intentionnel la visant et recula de quelques pas, malheureusement il continua d'avancer. Elle se retourna en but de s'enfuir mais il attrapa son bras gauche avant qu'elle n'eu le temps de courir. Elle se retrouva face à lui mais ses tentatives pour se dégager de son emprise furent vaines. La pression sur son bras gauche s'intensifiait et face à l'angoisse, dans un dernier élan, elle sorti sa lame avant d'inciser sa jugulaire. Le corps du jeune homme s'effondra au sol, Nileria le suivi affolé de ce qu'elle venait de faire. Elle essaya désespéramment d'appuyer sur la blessure:

-Nolan ? Merde ! Nolan s'il te plait !

Ses yeux ouvert et le regard dans le vide, tandis que son sang coulé, se tourna vers la jeune fille. Une étincelle de vie apparu le temps d'une seconde avant qu'il ferme ses yeux pour toujours. Des larmes coulaient sur les joues de la brune. Elle regarda son bras et vit le léger bleu s'estompait peu à peu. Celui du garçon aussi diminué à vue d'œil, elle remarqua aussi que le collier autour de son coup avait disparu. Elle resta agenouillé près du corps sans vie de l'adolescent durant quelques minutes.

Au loin, un homme paraissant âgé courut vers elle.

Viens avec moi, dit-il en reprenant son souffle, vite !

La quête de NilériaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant