Chapitre 3

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Angleterre, Poudlard, 6h30 du matin.

Harry s'impatientait. Quand allait-il donc descendre ? Il n'en pouvait plus. Depuis la rentrée, il agissait avec lui comme avec un bon ami. Il ne l'évitait pas, il ne l'ignorait pas non plus. Simplement, il faisait comme si rien ne s'était jamais passé entre eux. Harry ne comprenait pas. Le goût de ses lèvres, son corps contre le sien, ses mains dans ses cheveux, tout lui manquait. Et Harry se sentait si faible d'éprouver ce sentiment qui n'était pas partagé.

En cet instant, Harry Potter, le grand sauveur du monde sorcier, n'était qu'un simple adolescent tourmenté par ses sentiments, le cœur enfermé dans un étau qui ne portait qu'un nom. Un unique nom. Ce nom qui résonnait en boucle dans sa tête depuis cet été.

Amour, haine, désir, jalousie se mélangeaient au fond de lui et lui donnaient chaque jour le sentiment de sombrer un peu plus. Pour les autres, rien avait changé. Le survivant avait su maintenir son masque et préserver son image, si bien qu'il paraissait plus heureux et épanoui que jamais.

Mais à l'intérieur, une tempête faisait rage et certains soirs, quand les barrières qu'il avait érigées autour de lui tombaient, on pouvait entrevoir une lueur de désespoir tapie dans les recoins les plus sombres des yeux du garçon.

Un bruit le reconnecta à la réalité. Harry se remit à contempler les escaliers avec espoir, attendant l'instant fatidique où la personne poserai son pied sur l'escalier.

Pendant que l'homme qui avait ravi son cœur descendait l'escalier avec nonchalance, Harry prit le temps de le détailler. Ses yeux aux longs cils, sa bouche bien formée et son nez légèrement trop long lui avaient horriblement manqué et il ne pouvait empêcher son cœur de se serrer quand il pensa à tout ce qu'il avait perdu.

- Harry, dit l'arrivant d'une voix rauque de sommeil. Tu es déjà là.

- Salut, souffla doucement Harry sans stopper pour autant sa contemplation. Il avait oublié ces petites rides au coin des yeux lorsqu'il parlait.

- Tu voulais me parler ? Lui rappela l'individu.

Harry ne répondit pas. Un ange passa. Tous les deux restaient immobiles.
 

Brusquement, Harry se leva, courut dans sa direction et se jeta dans ses bras.

- Tu m'as tellement manqué, gémit Harry contre ses lèvres.

- Harry, arrête, je ne veux pas, Harry non...

Mais le brun ne voulait rien entendre. Il plaqua fermement ses lèvres contre celles de celui qui faisait battre son cœur.

Alors, doucement, l'autre personne le repoussa. Des larmes coulaient le long des joues du brun.

- Je t'aime tellement... le supplia le brun.

 - Harry, nous ne sommes plus ensemble. Je suis désolé, c'est terminé. Je ne sais pas comment t'aider. Tu resteras toujours mon frère de coeur.

Dévasté, le survivant se blottit contre le torse du garçon qui l'avait tant fait souffrir involontairement, et il laissa sa peine se déverser sur son épaule.

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Hermione était ennuyée. Elle ne savait pas quoi répondre à Ginny.
Certes, elle avait bien remarqué le comportement de son ami envers certains hommes. Mais elle avait toujours pensé qu'il préférait les femmes, étant donné qu'il était amoureux de Cho en quatrième année. L'aînée décida donc de soutirer toutes les informations possibles à la plus jeune :

- Quelle conversation as-tu surprise, Ginny ? Demanda Hermione.

- Pas grand chose... Juste Harry qui avouait ses sentiments à quelqu'un. C'était après la rentrée, dans les toilettes de Mimi Geignarde. Je n'ai pas vu l'autre personne, mais ses mains étaient posées sur les hanches de Harry. Et c'étaient des mains d'homme. Elles étaient pleines de tâches de rousseurs, ajouta-t-elle après un léger temps de réflexion.

Ginny n'osa pas dire à Hermione que ces mains lui avaient parue familières.

La brune rassura son amie en lui disant que Harry se cherchait peut être au niveau de sa sexualité, mais que pour l'instant il n'était sorti qu'avec des filles.

La rousse promit à Hermione de ne pas se torturer l'esprit avec cette histoire, et les deux amies rentrèrent au château sans se presser, discutant des derniers potins et des fesses de Drago Malefoy, qui d'après Ginny représentaient le fessier masculin idéal (ce à quoi Hermione répondit qu'elle préférait largement celui de Ron, arrachant à Ginny une moue dégoutée).

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Lorsqu'elles arrivèrent à la table des gryffondors, quelle ne fut pas leur surprise de trouver Neville et Fred déjà à table. Neville leur dit que Harry ne se sentait pas bien et qu'il avait préféré ne pas venir manger.

Fred, lui, n'avait pas l'air dans son assiette. Il adressa tout de même un sourire aux filles quand elles entrèrent. Son regard resta accroché quelques secondes à celui d'Hermione puis il retourna à la contemplation de sa fourchette. C'est fou ce qu'une fourchette peut être passionnant quand on n'a pas envie de parler. Il se promit qu'à partir de maintenant, il prêterait attention à chaque fourchette qu'il utiliserait.

Inquiète de voir Fred aussi amorphe, Hermione s'assit doucement à côté de lui et passa une main dans son dos. Elle remarqua qu'une partie de la chemise du jumeau était étrangement trempée.

Ginny se rapprocha également de son frère, et lui prit tendrement la main.

- Hey, Fredou, tout va bien ? Demanda-t-elle en échangeant avec Hermione un regard inquiet.

- Ça va, répondit-il sans conviction.

Ne sachant comment réagir, elle observa la main constelée de tâches de rousseurs de son frère.


Alors, en observant cette main, Ginny fut prise d'un énorme doute.


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Coucou!!
Nouveau chapitre, je ne suis pas vraiment satisfaite des deux dernières parties mais je le poste quand même 🤣
Ce que je mets en média, c'est pour l'écouter pendant que vous lisez 😊
J'espère que ça vous à plus, n'hésitez pas à me dire ce que vous en avez pensé 🤗
Bisouuuus et bon courage pour tous ceux qui passent le bac français ou le vrai bac à la fin de l'année.

PomHP

Au dessus de l'Arc en Ciel (Fremione) EN PAUSEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant