120 minutes pour mourir

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Sa mère lui avait dit qu'elle viendrait la chercher à la sortie du collège.
Alia n'avait que son sac de cours. Depuis que ses parents avaient divorcé elle s'était habituée à ses deux appartements et à ses deux garde-robes son père Patrick Delaunay occupait un poste de haut fonctionnaire au ministère de l'intérieur. Sa mère, Mary dirigeait une agence de publicité.

Alia n'avait pas de frère ni de sœur par contre depuis qu'elle était née elle avait connu des baby-sitters par dizaines!
Elle suivant les cours d'un collège chic dont la plupart des élèves étaient fils et filles d'ambassadeurs de ministres ou d'importants responsables politiques et financiers quand son père avait la garde alia une semaine sur deux il l'envoyait au collège en voiture avec chauffeur. Et le chauffeur venait la chercher.
Quand c'était à son tour la mère d'alia utilisait sa Mercedes pour le trajet. Mais parfois alia rentrait à pied ou prenait le bus jamais le métro trop dangereux disaient ses parents.
Alia était grande pour ses treize ans elle avait un profil délicat de poupée de porcelaine avec des yeux très bleus frangés de longs cils. ses cheveux blonds tombaient sur ses épaules
C'était une adolescente timide et renfermée
Il n'était pas arrivé grand-chose dans la vie
Jusqu'à ce matin en fin d'après midi ou elle sortit du collège son grand sac de cuir sur le dos
Elle s'immobilisa sur la dernière marche du perron des voitures défilaient devant elle les groupes d'élèves se dispersaient. Alia soupira elle ne voyait pas la Mercedes décapotable rouge de sa mère.

Si dans deux minutes elle n'était toujours pas là alia rentrerait à pied.
Elle piétinait sur les marches quand elle aperçut soudain la Mercedes garée à une cinquantaine de mètres. Pourquoi sa mère n'en était-elle pas descendue ? Et pourquoi s'était-elle garée si loin ?

_on est en rade mademoiselle Delaunay? demanda Vivien

Il était affalé sur les marches ses grandes jambes écartées les pans de sa chemise traînant par terre ses longues mèches dans les yeux. Il tira une cigarette d'un paquet.

_tu ne crois pas que tu es un peu jeune pour fumer? Répliqua Alia

_je fais ce que je veux, mademoiselle la Morale pleins de goudron, c'est mon affaire.

Alia haussa les épaules. Vivien Well était le fils unique d'un bijoutier de l'avenue Montaigne actuellement son plus grand plaisir était de flâner après les cours.

_j'ai pas le temps de discuter de ta santé, Vivien Ma mère m'attend.
Alia lui fit un signe de la main et dévala le perron elle se dirigea vers la Mercedes.

_c'est ça! Cria Vivien, va voir môman !
Alia fit comme si elle n'avait pas entendu.
Arrivée à hauteur du véhicule elle s'arrêta surprise.sa mère était assise sur la banquette arrière près d'un homme arborant une épaisse moustache noire se tenait au volant.
Alice ne les avait jamais vus .

_monte ! Ordonna le conducteur.
Alia ne bougea pas sa mère bloquée à l'arrière la contemplait avec des yeux effrayér.
Que se passait _il ?

-monte je te dis répéta l'homme.

-mais ......

-il n'y a pas de mais. Ta mère est là. Alors, montre!

-Manman! Que...

- Presse -toi! Lança la voix dure.

Alia vit les yeux de sa mère s'emplir de larmes.
Ses lèvres bougèrent mais aucun son n'en sortit . L'homme qui se tenait à côté d'elle lui jeta un coup d'œil mauvais puis se tourna vers Alia :

-tu ne veux pas qu'il arrive quelque chose de grave à ta mère?
Alia secoua la tête.les yeux noirs de ces types l'hypnotisaient . Elle essayait d'y lire une explication mais elle n'y rencontrait que de la froideur.

-Fais le tour et grimpe devant. Nous avons assez perdu de temps.
Alia recula. Son sac lui parut peser des tonnes. Elle déglutit sa mère pencha la tête et se mit à pleurer. Le seul désir d'alia était de fuir à toutes jambes. Un événement affreux se déroulait sous ses yeux qu'elle ne comprenait pas. Une dangereuse tension s'était établie entre sa mère et ces deux hommes et Alia venait d'y prendre place.

- je compte jusqu'à trois reprit l'homme blond sinon....
Il leva légèrement sa main pour qu' Alia voie ce qu'il tenait pressé contre le ventre de sa mère. C'était un pistolet noir.








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Je vous aime 😍😍😍😍😍

120 minutes pour mourirWhere stories live. Discover now