Chut !

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Chut! Ce mot pourtant si simple, qui réduit au silence les plus grands secrets.

Cette fillette devait se le répéter sans cesse, étouffant ses mots, ses pensées, sa raison afin de ne rien dévoiler. Elle était devenue muette, sans doute à cause du choc. Elle était seule, pleurant en silence dans un coin devant l'horreur qui venait de se passer.L'odeur du sang régnait dans la pièce close, le sol en était taché , souillé. Sa mère était allongée dans une mare rougeâtre après s'être débattue en vain lorsque le métal froid s'enfonçait lentement dans sa gorge. L'homme encapuchonné qui se tenait au centre de la pièce s'approcha lentement de l'enfant terrifiée. Il l'attacha puis lui tailla des inscriptions dans sa peau. Il la laissa avec ses quelques mots, je reviendrai... puis elle se laissa emporter dans les bras de Morphée.

Elle se réveilla en ressentant une affreuse douleur de l'avant bras droit , qui était meurtri et ensanglanté. Quant tout à coup, l'horloge coucou se déclencha dans un fracas assourdissant, effrayant la fillette. Elle s'endormit peu de temps après malgré la douleur, espérant sortir de son cauchemar sans fin.

Elle se réveilla en sursaut après avoir rêvé de sa défunte mère, enouvrant ses yeux purs ayant connus l'horreur, elle fut éblouie par la blancheur de la pièce. Un bruit sourd et régulé résonnait dans la chambre, son bras était bandé de tissus immaculés et elle ne ressentait plus de douleurs physiques. La porte s'ouvrit soudainement, laissant derrière elle un homme au visage bienveillant et une infirmière. Il s'approcha doucement du lit où la fillette était installée puis il lui demanda si elle savait ce qui s'était passé, son nom...

Elle ouvrit la bouche mais aucun son ne sorti, de légères larmes dévalèrent ses joues. L'homme la caressa dans le dos afin de la rassurer et de l'encourager à parler. Elle essaya à nouveau mais elle en était incapable, se maudissant d'être aussi faible. Il lui donna un crayon et un bloc de feuilles. Elle écrit alors : Je m'appelle Maria Sina, j'ai dix ans. C'est un homme qui a tué maman avec un gros couteau et qui me coupa dans le bras.

L'homme la prit dans ses bras, la réconfortant du mieux qu'il pouvait. Il commença : « Ça va aller je suis là pour te protéger. Je m'appelle William, je suis de la police criminelle, c'est moi qui t'ai amené ici. Malheureusement, nous n'avons pas retrouvé le tueur, qui s'est enfui après t'avoir infligé de telles séquelles. Nous avons emmener ta maman. Les infirmières ont désinfecté tes plaies, puis nous avons identifié les inscriptions.Il y a une date, celle du jeudi dans une semaine ainsi qu'un message : c'est ta dernière chance.

Quelques jours passèrent, cicatrisant sa blessures petit à petit. William l'emmena chez un psychologue afin de comprendre en détails l'accident de cette pauvre fillette. Ils entrèrent dans le bureau puis le psychologue commença : « Bonjour Maria, je suis la psychologue Zoé, je suis là pour t'aider. Voici du papier pour que tu puisses t'exprimer librement. Maintenant, j'aimerai que tu me raconte ce qui c'est passé dans ta maison, d'accord ? ». La fillette hocha doucement la tête avant de déplacer son stylo surles feuilles vierges et de raconter son terrible passé.

J'étais avec maman dans le salon, quand un homme entra dans la pièce.J'avais peur, maman était devant moi, me cachant de l'homme. Il voulait qu'on lui donne ce qu'on cachait, il était fou de rage. Maman m'avait dit qu'on devait protéger une petite boîte à musique qu'un ordre nous avait confié, elle était cachée dans une planche de parquet creuse. Elle m'avait dit qu'il y avait les secrets de l'ordre convoités de tous à l'intérieur.

L'homme s'avança vers maman , il me prit par le bras et me poussa contre un mur. Il disait qu'il voulait la boîte, mais maman ne voulait pas. Illa menaça alors en sortant son couteau mais elle ne disait rien. Il commença alors à l'entailler afin de la faire parler mais en vain. Il voulait qu'elle crie de douleur mais elle restait muette. J'essayais de l'appeler mais il se tourna vers moi avec maman au boutdu couteau puis d'un coup, il me dit de me taire. Cela me glaça lesang. J'étais spectatrice d'une scène sanglante et morbide où les personnages principaux étaient maman et son tueur. Elle dansait violemment, évitant la lame aiguisée de son attaquant. Quand tout à coup, il la plaqua contre son torse puis il lui enfonça son couteau dans sa gorge, qui se vidait petit à petit de sa chaleur. Je me jetai à ses cotés puis elle me chuchota : je t'aime ma chérie,je serai toujours avec toi ne l'oublie jamais et ne trahis jamais l'ordre. Mon corps tremblait, mes larmes doublèrent de vigueur,j'étais terrifiée. Ses paroles se répétèrent en boucle dans ma tête, restant silencieuse afin de ne pas aggraver la situation. Puis après avoir récupéré le peu de sang froid qu'ilpouvait, il s'avança vers moi, les yeux injectés de sang. Il m'attacha puis commença son œuvre sur mon bras. Puis je me réveilla à l'hôpital, voilà vous savez tout. Le papier était taché de petites gouttes d'eau fuyant ses yeux. Elle s'allongea sur le petit canapé puis s'assoupit. William se leva puis s'exprima : « Nous allons récupérez cette boîte coûte que coûte. »

Il prit Maria dans ses bras puis, après avoir salué Zoé alla à sa voiture, direction l'hôpital.

Grâce aux détails, toute l'équipe de la police créèrent un plan afin de récupérer cette boite .

Maria avait insisté pour aller chercher la boite seule, chose que les policiers finirent par lui céder. C'était la veille du rendez-vousavec le tueur, une fois la nuit tombée, l'équipe se précipita prèsde la maison abandonnée depuis quelques jours. La fillette se précipita à l'intérieur, glissa sur des planches humides puis monta les escaliers. Elle se jeta par terre, touchant les diverses planches humides quant tout à tout, une planche sonna creuse. Elle enleva la planche avec difficulté puis l'ouvra la boîte. Elle saisit les parchemins , les mis dans son gilet quand soudainement, une forte chaleur se fit ressentir dans la pièce. La pièce s'enflamma grâce au liquide inflammable dispersé sur le parquet. La fillette était prise au piège des flammes ardentes, se brandissant sur son chemin. Elle jeta la boite à musique en dehors de la pièce, espérant faire du bruit afin de leurs localiser sa position mais en vain. Elle jeta un coup d'œil à la porte quand elle remarqua un homme ressemblant au tueur, il prit la boite et lui dit quelques mots : « Merci bien, tu m'as été d'une grande aide,petite. Maintenant, tu vas pouvoir rejoindre ta maman chérie. » puis il ferma à clef la porte de la pièce où se trouvait Maria. Elle essaya de crier mais la fumée lui compliqua la tache. Elle s'allongea sur le sol avant d'être atteinte par les flammes grandissantes. C'est alors qu'elle périt emportant avec elle, les secrets tant convoité là où plus personne ne les obtiendras.

Chut !Où les histoires vivent. Découvrez maintenant