0| Un cri pour commencer.

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La lumière est la seule chose que l'on  peut qualifier de magnifique. L'ombre n'a pas sa place dans cette catégorie. Une fleur aux pétales ensoleillées par les magnifiques rayons de soleil sera bien plus appréciée et admirée, qu'une fleur aux pétales assombries par les ténèbres. C'est comme ça que ce monde marche. La lumière, toujours la lumière. Ce qui est clair, illuminé, égayé, est toujours source de bienveillance et de joie aux yeux du monde. A son contraire, ce qui est sombre, maussade, obscure, est toujours source de méchanceté, d'infidélité. Mais pourtant, malgré toutes ces croyances, malgré tout ces dires, ce n'est pas toujours la vérité. Chaque choses dans ce monde a une seconde facette, parfois bien différente de l'image donnée par une première impression seulement physique. Il faut apprendre à se méfier, il faut apprendre à connaître avant de juger. L'exemple de la rose est très efficace: Cette magnifique fleur, à la forme et aux couleurs attirants le regard, une étendue de beauté au premier regard. Et, dans la précipitation, on s'y aventure. On veut la toucher, sentir la douceur des pétales sous ses doigts. Mais bientôt, on finit blessé par ses épaisses épines tranchantes. Une seule épine, faisant couler un épais liquide rougeâtre sur un doigt qui n'attendait que douceur et légèreté.

PDV 3ème personne.

Le soleil se couchait sur la ville de Yokohama, teintant le ciel de magnifiques couleurs pourpres et rosés, parsemé de petits nuages par-ci par là. Malgré l'arrivée de la nuit, les rues fourmillaient de personnes, marchant à toute allure ou lentement, rigolant avec leurs amis, ou criant seul au téléphone. Tellement d'émotions et de personnalités différentes dans un seul gigantesque groupe. Plus le temps avançait, plus les rues se remplissaient. A croire qu'ici, les activités de nuit étaient bien plus appréciées que celles de jour. Des bars étaient déjà pleins, ainsi que des restaurants. Quelques magasins fermaient, mais la plupart d'entre eux restaient ouverts, profitant de cette agitation pour faire au plus profiter leurs ventes. En seulement une dizaine de minutes, le ciel s'était teint d'une seule et même couleur: Un noir intense, dont la magnifique cloison étoilée disparaissait de la vue des gens par la faute des lampadaires émanant leur lumière industrielle afin d'éclairer les sombres ruelles. Au centre de la grande rue principale, au milieu de la foule, était assise une jeune fille. Le regard paniqué, vêtue d'une large tunique donnant l'impression qu'elle était seulement couverte d'une couverture, elle regardait les gens passer. Sans jeter un seul coup d'œil à sa frêle silhouette, ils la contournaient, tel un banc de poisson évitant un corail au fond de l'océan. Elle  semblait perdue, appelant ces personnes qui ne lui prêtaient aucune attention, espérant seulement un seul petit regard de leur part.

" S-S'il vous plaît...."  Elle demandait, appelant deux jeunes femmes à sa droite, étrangement habillées d'une tenue légère en plein mois de Novembre. Tentative échouée, elles ne semblaient même pas l'entendre. Alors elle changeait de personne, telle une bête à l'affût d'une proie, alors qu'au milieu de ce brouhaha, elle avait elle, la place de proie.

" Monsieur... S'il vous plaît...." Elle demandait à nouveau, cette voix-ci attrapant de sa fine main le tissu couvrant la jambe de l'homme. S'arrêtant dans sa course, surpris par ce soudain mouvement, il se tournait vers la [C.C]ette. Un téléphone à l'oreille, une expression non-amicale, il baissa son regard en sa direction. Il n'ouvra pas la bouche. Il ne dit pas un mot. Il observait seulement. La voix au téléphone cria un instant, après être resté un petit moment sans réponse de son correspondant. Alors, après avoir donné un coup de pied en direction de la fille afin de lui faire lâcher prise, effleurant sa joue, il fit demi-tour en sifflant entre ses dents. Baissant la tête, le regard dépité, vidée de tout espoir, elle fixa intensément de ses beaux yeux [C.Y] le sol. Alors que la pluie se mettait à frapper la rue et ses habitants avec fureur, la fille leva la tête, les dents serrées, les cheveux déjà trempés par le nouveau déluge.

Beauté et Tristesse. (Dazai X Female Reader.)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant