25 mai 2018

123 19 21
                                    

J'ai compris qu'il était facile de retomber dans la dépression. C'est vrai, dans ce cas présent, les choses les plus simples peuvent être les pires. Une mauvaise note, une insulte ou même encore quelque chose d'encore plus minime que ça.

Ce sont des périodes sombres, dures et sans pitié. Je ne sais pas si j'ai le courage de la surmonter, mais je me dois d'essayer.

Avant, si vous m'aviez demandé pourquoi j'aurais répondu : parce que personne ne veut quelqu'un d'aussi négatif dans sa vie. Je le pense toujours, mais l'ordre où je situe cette réponse n'est plus le même.

Pour être plus précise, si je veux m'en sortir, il faut que je le fasse pour moi et pas pour les beaux yeux des autres. En réalité, ce n'est vraiment pas facile de faire autrement surtout quand on sait que toute sa vie on a fait les choses pour les autres et en aucun cas pour soit. J'en suis revenue à ne pas savoir ce qu'il me plait.

À part écrire, et je dois dire qu'heureusement que j'ai encore ce plaisir, je n'ai rien d'autre pour moi. Ou du moins, je ne sais plus ce qu'il pourrait me faire du bien, me libérer, me faire penser à autre chose.

Mon état émotionnel ne me permet pas de voir la vie en blanc. Je ne peux pas dire en « couleur », car elle n'est faite que de noire et il y a très peu de blanc. Le truc, c'est que j'en ai marre de laisser la noirceur de ma vie gâcher tout.

C'est vrai que l'existence en elle-même n'est pas et ne sera jamais toute belle, parfaite et sans obstacles. En réalité, elle est tout le contraire. Je le conçois aujourd'hui, j'en prends conscience encore plus maintenant du fait que je suis loin de tout.

Les études à l'étranger ne sont pas sans difficultés. Il y a l'éloignement, l'indépendance, une autre langue, une autre culture et beaucoup de choses différentes. En aucun cas, je déconseillerais cela à quelqu'un qui souhaite réussir dans ce type d'étude et dans n'importe quel pays. Cependant... Je ne le conseillerais pas à quelqu'un comme moi.

C'est difficile d'écrire ses mots, car j'en ai honte. J'ai honte de lire la vérité sur moi. Je suis dépressive, je le deviens à chaque coup dur car c'est plus facile de se laisser aller que de remonter en selle. Ce n'est peut-être pas scientifiquement prouvé, mais personne ne pourra le nier.

Je me hais pour m'être rendu malade comme ça alors que d'autres personnes doivent avoir des vies pires que la mienne et j'arrive quand même à m'en plaindre. Je me trouve égoïste juste pour cela.

Malheureusement, dans le monde d'aujourd'hui, actuellement... Il faut l'être. Même si c'est à contrecœur que j'écris cela, il faut penser à soi-même.

Je suis un bon exemple pour expliquer pourquoi. Je n'ai jamais pensé à mon bonheur, car je ne savais pas comment m'y prendre, et même, je ne sais toujours pas. Mais il faut que je me force à le faire, car me reposer sur les autres n'est pas bon, je m'attends à des choses qui n'arriveront surement jamais et je suis déçue.

Les autres ne doivent pas être notre source de joie ou de bonne chose. De mon point de vue, même si je ne suis pas mentalement et physiquement la mieux placée pour en parler, il faut arrêter de puiser et de chercher réconfort auprès des autres.

Nous devons nous-même être notre baume au cœur. Je ne dis pas qu'on doit refuser de l'aide, mais plutôt ne compter que sûr soit même.

Malgré tout, si je devais donner un bon côté à ce genre de détresse, c'est que nous pouvons voir qu'elles sont les personnes susceptibles de nous épauler. Certes, mais pour le moment, je ne pense pas qu'il faut se fixer sur ça...

J'ai écrit ces mots via un moyen d'expression qui ne m'a jusque-là jamais abandonné. Je ne sais pas si des gens me liront, m'écriront ou même encore se retrouveront dans ses mots. Dans tous les cas, sachez que quiconque me lira et s'il en ressent le besoin, je serais heureuse d'entendre son histoire.


L'épave d'un cœur. 

L'épave d'un coeurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant