Vestiaire

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Les vestiaires d'une salle de sport sont un endroit particulier. Les sportifs y sont entre eux, c'est un passage obligé, donc il y a moins de gêne. Ils n'hésitent pas à se déshabiller puisqu'ils n'ont pas le choix. Évidemment, certains sont plus pudiques que d'autres. Il y a ceux qui simplement se tournent vers le mur pour ne pas se montrer totalement à poil. Il y a ceux qui gardent leur serviette autour de la taille et se tortillent pour retirer ou enfiler leur sous-vêtement. De par mon expérience je trouve quand même que les hommes se sentent libres dans les vestiaires et beaucoup se montrent tels qu'ils sont, sans aucune pudeur, parce que nous sommes entre mecs et qu'il faut bien un endroit pour se changer.

Aujourd'hui, après dix kilomètres de course sur le terrain du stade, je me retrouve dans le vestiaire avec deux autres mecs. Nous nous sommes croisés sur la piste, mais sans plus. Et là, nous devons partager le même espace. Comme moi, ils transpirent beaucoup. C'est agréable de courir au soleil, l'inconvénient c'est la sueur, qui semble ne jamais vouloir s'arrêter. Ensemble, nous commençons à retirer nos vêtements. Je découvre leurs torses, pas forcément musclés, mais bien fermes. L'un est assez poilu, l'autre pratiquement imberbe. Je n'ai pas honte de les regarder et de les détailler, ils font la même chose avec moi. Je sais que je suis jugé comme je les juge.

Nous sommes tous les trois en boxer. Chacun prépare ses affaires pour passer à l'étape suivante : la serviette et le gel douche. J'hésite un peu, j'attends de voir ce qu'ils vont faire. Certains ne se mettent nus qu'une fois dans la douche, d'autres se désapent sans gêne dans le vestiaire. Peu, heureusement, gardent leur boxer pour se laver. La pudeur a quelque chose d'énervant. De manière naturelle, les deux autres retirent leur boxer, je fais de même. Je peux enfin voir ce qu'ils cachaient. Et encore une fois, ils me regardent autant que je les regarde. On peut mieux juger d'un homme en voyant son membre, il fait toute la différence.

Il y a un certain esprit de compétition. Adolescent, avec mes potes, je me comparais plus franchement. Une fois adulte, je peux juste regarder de loin, sans approcher, sans toucher, sans les placer côte à côte pour voir qui a la plus longue ou la plus épaisse. Là, il y en a un qui en a une grosse, l'autre une fine et longue. Mais ils sont bien membrés tous les deux. Maintenant, je vais les regarder totalement différemment. Je sais ce qu'ils ont entre les jambes. J'éprouve un certain respect. C'est peut-être idiot, mais cette partie de l'anatomie est très importante, c'est elle qui fait le mâle.

Moi j'ai un peu triché avant de retirer mon boxer. J'ai tiré sur la bête, parce qu'après la course elle est toute recroquevillée, comme si elle avait peur. Et je n'ai pas envie de la montrer aussi ridicule. Discrètement je l'ai stimulée pour qu'elle soit agréable au regard. Je ne sais pas s'ils ont fait de même. Je suis fier de ce que j'ai entre les jambes et j'aime le montrer. Je ne sais pas ce qu'ils en pensent, j'aimerais que nous soyons libres de faire des commentaires. Mais c'est une sorte d'interdit. Nous sommes entre hommes, nous ne sommes pas censés nous juger. Chacun garde pour lui ce qu'il pense de l'autre. Je n'ai pas le temps de plus les détailler, peut-être que j'aurai encore une meilleure vue sous la douche...


Aimer les hommesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant