Chapitre n°2

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Je descends dans la cuisine et trouve un mot de ma mère :

Passe une bonne rentrée mon chéri, je ne serais pas là ce soir, Taz peut venir si il veut.

Bisous, je t'aime

Evidemment, je pari qu'elle va encore passer la nuit avec son super plan cul, j'attrape une pomme et sort de la maison, à peine ai-je fais un pas dehors que Taz m'agresse :

« On va être à la bourre, jveux pas être en retard »

« C'est juste une rentrée calme toi »

« Une rentrée au lycée! Depuis le temps que je l'attends! »

« Ça va t'en auras trois »

« La ferme et bouge, jsais pas comment on prend le bus »

« Tu es déspérant »

L'arrêt de bus étant à 5 minutes on arrive rapidement et le nombre de personnes attendant le bus m'impressionne, tous collés à leurs portable, les écouteurs dans les oreilles, la clope entre les doigts pour la plus part, tous enfermés dans leurs monde. Alors que je dévisage chacun d'eux une personne sort du lot ; un livre à la main, ses yeux défilent vite, des cheveux noirs et d'épaisses lunettes rondes contrastent avec sa maigreur, c'était elle.
Le bus arrive, les gens se précipitent pour monter dedans alors que je prends mon temps, j'arrive à trouver deux sièges cote à cote pour Taz et moi.

"Mais c'est la guerre pour monter dans ce bus sérieux! S'exclama-t-il.

"Habitue toi, ça va être comme ça chaque matin"

"Fait chier"

Je lui souris et enfonce mes écouteurs dans mes oreilles, il fait de même et nous voilà parti pour une heure de trajet. Je regarde défiler le paysage tout en écoutant Throne de Bring Me The Horizon, cette musique fait partie de celles qui vous motive, qui vous arrache le cœur, de celles qui vous font sentir en vie. Vous voyez de quelle chanson je parle ?
Alors qu'on passe sous un tunnel j'aperçois son reflet dans la vitre, même quand je ne fais pas exprès je la vois, c'est fou. Elle a troqué son bouquin contre des écouteurs, je me demande bien ce qu'elle écoute, du classique ? Hmm du rock ? Ou peut-être du reggae, venant d'elle ça ne m'étonnerait pas, elle est assez imprévisible.

Arrivés devant le lycée Taz est comme un fou, il saute de joie et me tire le bras.

« Taz sérieux détends toi c'est juste une école. »

« Non mon pote, c'est un nouveau commencement : nouvelle école, nouveaux profs, nouvelles personnes et surtout nouvelle réputation et je compte bien m'en faire une, je veux profiter de cette année à fond ! »

En disant ça il me tire vers les listes des classes, je passe plus de cinq minutes avant de trouver mon nom, je suis en classe 003 et je dois aller dans la salle A001 oooooook faut la trouver maintenant cette salle, je me retourne et cherche Taz du regard, cet enfoiré a disparu, je sors mon téléphone et vois qu'il m'a envoyé un message :

Jsuis en 005, on n'est pas ensemble mais tu vas être content tu verras, profite de cette occasion pour te faire des potes on se retrouve à la pause, bisous sur tes fesses !!

Je rigole à cette dernière phrase et me dirige vers le bâtiment, ma salle a été plus simple à trouver que ce que je ne pensais, je suis même dans les premiers à arriver et par chance la place au fond à côté de la fenêtre est inoccupée, je m'y installe et regarde mes camarades arriver un par un ou en petit groupe.
Je détourne le regard pour regarder dehors mais quelques secondes après je sens une petite tape sur mon épaule

« Excuse moi je peux m'asseoir là ? »Demanda-t-elle d'une voix calme et timide tout en montrant la chaise à mes cotes.

Un peu étonné qu'elle veuille s'assoir à cote de moi je regarde la classe et elle était remplis, la seule place restante était celle-là alors j'acquiesce, toujours perturbé qu'elle soit si proche de moi, c'est la première fois que j'entends sa voix si clairement, par reflexe j'envoie un sms à Taz :

Ok en fait cette école est peut-être bien, devine qui vient de s'asseoir à cote de moi

Le professeur venait de rentrer dans la salle pile au moment où je rangeais mon portable, il se lance dans le discours habituellement ennuyant, j'en profite pour regarder mes nouveaux camarades ; tous plus ou moins classique, mais je sais à quel point les apparences peuvent être trompeuses.

La voisineOù les histoires vivent. Découvrez maintenant