Je vous raconte ma merveilleuse journée d'hier ? Hm ? Je vous la raconte ?
... Peut-être.... Pas toute entier en tout cas XD
Bref' il m'est arrivé un truc. Genre je remontais chez moi tranquillement dans la rue en pente tranquille qui mène chez moi et qui passe à côté d'un centre aéré. Et là, y'a un mec, un peu plus grand que moi qui descendait qui m'interpelle.
Il me parlait d'un truc étrange comme quoi il était en haut et qu'il y avait son pote en bas, un peu plus loin.
Et moi je croyais qu'ils voulait demander son chemin. Alors dans ma tête, ça faisait "Mais il est con. Si son pote est en bas, il a qu'à descendre en ligne droite" mais comme je suis quelqu'un de compréhensif, j'ai attendu qu'il s'explique, parce que c'etait peut-être plus compliqué que ça n'en avait l'air.
Je comprenais pas la moitié de ce qu'il disait. En plus, 5 minutes avant, en remontant la grande rue, je m'étais acheté un pain au chorizo et bordel, il était trop bon. Et il m'a dérangé alors que je le mangeais.
Bref, il baragouinait des trucs incompréhensibles et je comprenais vaguement deux-trois phrase.
« Ouais, je t'ai vu de loin, tu mangeais ton truc et t'étais belle genre en mâchant. Donc j'ai voulu te parler pour faire connaissance. »
« Ça se voit à ta tête que t'es gentille. »
Alors je me suis dit : « Mais qu'est-ce que cette merde ? » et j'ai voulu le rembarrer.
— J'ai déjà un petit copain et je compte pas le quitter.
« Bah tu vois, ça se voit à ta tête que tu sors avec quelqu'un. »
J'avais menti.
Alors il m'a demandé où j'étudiais et j'ai encore menti. J'ai balancé le nom d'un lycée public pas très classe.
« Du côté du quartier de Patriochka. Dans le lycée Poupée Russe »
Et il m'a répondu : « Oh mais j'y étais l'année dernière ! »
Alors je me suis dit que j'avais fait une connerie et j'ai essayé de rattraper le coup.
Je me suis dis que si j'étais mineure, il lâcherait plus facilement l'affaire, en plus, je connaissais assez bien un dès collège du coin.
« L'année dernière, j'étais au collège Poutine »
« Ah bon ? Mais t'as quel âge ? »
J'ai un rapide calcul. J'en ai 17. Je suis en terminale. Alors si j'étais en seconde...
« 15. »
« Ah bon ? Pourtant, de loin, je t'en aurais donné 18 ! »
C'était bien la première fois de ma vie que j'avais 17 ans et qu'on m'en donnait plus. Incroyable. Mais ça ne m'intéressait pas alors j'ai improvisé.
« C'est parce que je triche, j'ai des talons. »
Il aurait dû me laisser tranquille, mais il en démordait pas. Et puis j'en avais marre alors j'ai encore baratiné pour qu'il me laisse tranquille.
« De toute façon, l'année prochaine, je pars à Lille (ce qui était vrai mais je pouvais pas dire que c'était parce que je rentrais en école sup) c'est parce que mon père a été muté. On part en fin d'année (ce qui était faux mais ça collait avec ce que j'avais dit avant). »
En 5 minutes, j'avais changé de vie. J'avais rajeuni de 2 ans, mes parents m'avaient envoyé dans un quartier « qui craint » et avaient certainement perdu un zéro sur leur fiche de paye pour être obligé de m'inscrire là-bas. Mon père venait de se faire muter des USA et du marché international à Lille et le marché français, sacré rétrogradation.
J'ai essayé de trouver une excuse pour me barrer.
« Faut que je rentre pour aider ma mère à faire la cuisine. »
Mais il démordait pas.
« Tu vois, ça se voit à ta tête que t'es honnête et que tu dis la vérité. »
Évidemment. Faudra que je remercie les personnes qui m'ont permis de savoir mentir quand c'est nécessaire. Merci, moi.
Je me suis démerdée et j'ai fini par me barrer. J'ai envoyé se faire foutre mon sourire poli et j'ai continué de manger mon pain au chorizo.
Bref, je me suis faite accoster dans la rue. C'était pas méchant, mais juste très chiant.
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Rantboooooook Rev'nu !
RandomÇa veut dire ce que ça veut dire, non ? Il est de retour et n'est pas prêt de repartir !
