SMS - OrelSan

Chapitre 13 - Lucie.

  Je rentre dans le tourbus. Je suis épuisée. Je ne sais pas quoi dire à Orel, depuis tout à l'heure, je le remercie, mais je crois qu'il en a marre puisqu'il lève les yeux au ciel en riant.

-Arrêtes de t'excuser et vas te coucher, y'a des couchettes en rab au fond, me dit-il en désignant du menton le fond du bus.

  Je vais donc là où il me dit d'aller, et m'effondre sur la première couchette qui est ouverte. Je ferme les yeux et je tombe dans un sommeil profond.

***

  J'ouvre lentement les yeux, éclairée par la lumière du soleil. Où je suis ?

  Des flashs de la veille me reviennent en tête et je soupire longuement. Qu'est-ce que j'ai fait ?

-Ah tu es réveillée ! s'exclame quelqu'un.

  Le rideau de la couchette s'ouvre et je vois OrelSan devant moi. Je plisse les yeux et me recouche. Je l'entends rire.

-Je savais pas que les femmes s'évanouissaient devant moi, rit-il.

-Je suis désolée pour hier, murmuré-je.

-Comment ça ? me demande-t-il d'un ton sérieux.

-Ce qui s'est passé avec mon me... mon ex, et le fait que j'ai dû dormir ici..., je réponds, gênée.

-Aah ! Mais t'inquiète ça me fait plaisir ! dit-il en souriant.

  Je me redresse doucement et constate que deux vêtements sont à côté de moi : le bonnet et le t-shirt que je me suis achetés hier. Je souris en les voyant.

-Si tu veux te changer, j'ai des pulls Avnier et des joggings, peut-être un peu trop grand pour toi, m'avoue-t-il en faisant la moue, trop mignon.

  Un pull Avnier ? Gratuitement alors qu'ils coûtent soixante-quinze euros sur la boutique ?

-Euh, le jogging ça ira, mais je veux bien un pull s'il te plaît, marmonné-je, un peu honteuse de faire ma michto.

  Il sourit et s'éclipse quelques secondes avant de revenir, un pull à capuche Avnier gris chiné avec le logo écrit dessus. Trop beau bordel.

-Merci beaucoup ! m'exclamé-je. Je te le rendrais plus tard.

-Non gardes-le, on en a plein et ça me fait plaisir de te l'offrir, me dit-il avec un sourire.

  Je lui souris et le remercie. Il me laisse afin que je me change. J'enlève mon t-shirt pour le troquer contre celui que j'ai acheté hier, et je mets le pull que vient de me donner Orel par-dessus.

  Dans la poche de mon jean, je retrouve mon téléphone, qui est resté éteint depuis la veille. Je le rallume, heureusement, il reste encore quatre-vingt dix pourcent de batterie.

  Mon cellulaire sonne plein de fois et je le déverrouille pour voir qui m'a envoyé des messages.

De : Valentin ❤
Je te jure que je te retrouverais, toi et ta connasse de star, et je te tuerais.

  Je frissonne. Je suis sortie avec un taré. Je ne m'en rends compte que maintenant... bordel je suis trop bête...

  Les autres messages viennent de Océane.