Ma mère était une femme admirable. De son vivant, bien vrai que tout n'étais pas rose à ce que j'entendais dire, c'était une battante. J'essayais de comprendre la peine et l'amertume dans leurs yeux, qui se lisait comme les vers d'un poème tragique qui évoquait la nostalgie. Ils se jouaient les durs, d'ailleurs ils devaient.
Dans le business noir ,on se classifie par le ghetto. Là bas , c'est une zone dangereuse surtout pour une personne de couleur blanche. Rare sont les fois où un blanc s'y aventurais bêtement et y ressortait idem. La dernière fois à la télé enfin je crois, un blanc a été tué à Harlem. Ma ville natale.
L'auteur du crime bien vrai que son acte ne justifie rien, comme nous l'a enseigné la dernière fois notre pasteur Gerorge. Avant d'être menotté par le policier il a dit :
-Quand j'ai tué ce fils de blanc son sang était rouge comme le mien! Jusqu'à présent cette phrase résonne encore dans ma tête.
Un jour j'ai demandé à ma grand-mère maternelle pourquoi il y avait des gens noirs et d'autres blancs , et elle m'a répondu :
- Lorsque Dieu créa le monde, tout les Hommes vivaient dans le même milieu, l'Afrique, et portaient la couleur de la terre. Fils de la terre d'Afrique. Les empires étaient déjà formés et les hommes divisés en fonction de leur façon de concevoir le monde. Ils se sont alors éloignés et d'autres puissances noirs ont décider de construire un bâtiment plus haut que les cieux afin de toucher le Dieu puissant dont les mages et les savants parlaient.
Dieu dans sa plus grande colère la détruisit et envoya un ange pour confondre la parole des fils de la terre et sépara ainsi la Terre qui ne conformait qu'un bloc en plusieurs parties éparpillées. Beaucoup ont quitter l'Afrique et avec une forte ère glaciaire, les milieux de vie et les climats, les teints bronzés sont devenus progressivement blanc. Bien sûr avec d'autres valeurs et autres cultures. C'est l'histoire de l'homme.J'étais tellement contente et à la fois étonnée que nous étions tous noirs à l'origine ! Je lui ai alors demandé comment elle détenait toutes ces informations et elle m'a répondu que c'est Dieu qui lui avait dit de me le dire parce qu'il savait que je le lui demanderai un jour. J'étais sérieusement perplexe et abasourdie . Pourquoi alors tant d'injustice ?
Je me disais certainement que les blancs l'ignorait. Ma grand-mère avait sa pipe dans ses doigts abîmés par les souffrances et le travail des champs. J'observais l'ornement délicat des lignes de vieillesses et son cuir cheveux blanc de sagesse. La fumée qui y sortait était insupportable ! Je toussais mais elle s'en branle. -Au revoir grand-mère ! Et je partis directement dans l'ignorance de la gaminerie dans toutes les écoles de blanc et je m'introduisit que faire des regards haineux de ces p'tits blancs biens potelés ! Et je criais partout :
- Nous sommes tous noir, nous sommes tous noir!Tous le monde riait et me dévisageait et d'un coup un policier blanc avec un ventre hors norme m'attrapa les deux bras en l'air on aurait dit que j'étais une poupée dans ses mains velues.
45 minutes plus tard j'me retrouvait derrière les barreaux de Harlem et mon père furieux qui était arrivé brusquement avec un regard qui en disait long de mon sort qui arriverait juste après ma libération...
Le pauvre homme plaida de manière pathétique et on me libera. Quand le policier me libérait mon père m'attrapa par le dos et je tenais quoi qu'il en coût à me retourner et à faire une grimace à ce fichu policier. Il n'a pas réagit, trop occupé à respirer l'air pourrit de sa cigarette😛. Bien sûr la suite vous la connaissez : des frappes, des cris, des pleurs. A l'époque j'avais 14 ans et j'étais ignorante.Le lendemain toute la journée j'ai réfléchi à cela, ça fessait des zigzags dans ma tête et je savais que je devais me battre pour les droits des Noirs et des femmes, l'éradication des préjugés féminins qui me gonflait le crâne tout le temps ! Ce qu'une femme doit faire ou non, toujours pointée du doigt, surtout noire. Là les charges sont plus lourdes. Je ne savais pas d'où je tirais ce sang d'afrofeministe mais je savais que ce pourrait être de ma mère. Quand je reparle d'elle tout le monde me regarde de travers. Une fois, mon père m'a dit :
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Le mystère de l'ombre
Roman d'amourAu plein cœur des crises sociopolitiques les injustices et les inégalités de la ségrégation des races, la race « pure » et la race de tout les péchés, le pouvoir de l'amour se prône plus fort que tout et rétablie la connexion entre Djamilah, ayant...