FRAGIL HEART

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Mon réveil sonne à plusieurs reprise. J'ai pas envie... Demain ! Demain ça fait un mois ! J'aimerai tellement me rendormir, mais dans cette foutu maison on ne peut pas sécher.
Je suis en train de faire mes exercices d'étirement du matin quand Alexeï entre en trombe dans ma chambre. Fallait s'en douter ! Toujours dans les pattes celui-là.
-Angiiiiiie, tu viens manger avec mwaaaaaa ?? Me dit-il d'une toute petite voix
-Mais oui Xeï j'arrive, laisse moi juste le temps de finir mes étirements.
J'avais pris l'habitude de m'étirer tous les matins, c'était mon frère qui me disait que c'était bon pour la santé. Et c'est resté, malgré les galères que j'ai enduré.

Je me suis toujours demandé comment certaines personnes pouvaient ne pas manger le matin. Pour moi ça a toujours était une drogue. Sans mes céréales MUESLI au chocolat au lait, dans un bol de lait, avec du jus d'orange JAFADEN, je ne pourrais pas vivre. C'est donc en mangeant ma drogue que l'on m'interpelle :
-Bien dormi Angie ?
Je hausse les épaules en signe de réponse. C'est ma tutrice, elle a un enfant et en héberge 4. Je l'admire tellement. C'est elle qui m'a récupéré à la petite cuillère après l'accident. Et elle sait que je n'ai pas bien dormi. Tous les souvenirs me remontent à la tête. A chaque fois c'est le même refrain. Mes oreilles bourdonnent, ma vue se floute et ma respiration devient saccadé.
Je remonte dans ma chambre, étourdie, et me prépare comme à mon habitude. Mon VTT et mon sac de sport a la main, je pars en direction de mon arrêt de bus. Cette après-midi, j'ai pour la première fois la section triathlon.

Une fois dans le lycée, je me dirige directement vers l'endroit où l'on doit poser nos vélos. Toutes les personnes de la section sont là. En mai dernier, en faisant les sélections je pensais que la section allais être un seul et même groupe. Mais j'en attendais trop. Ils sont tous avec leurs groupe et critiquent tout ce qui bouge devant leurs nez. En faite, avec eux c'est comme si j'étais le souffre douleur. Malgré les critiques qui se font entendre dans mon dos, ou les regard qui veulent tout dire, personne ne s'est manier pour venir vers moi. A vrai dire, je n'en ai rien fait de mon côté. Je vais mettre mon vtt à un endroit qui me semble assez éloigné quand mon regard croise celui du "Bad-boy" de la section. Il se trouve qu'il serait bien ce mec, celui qui cherche les embrouille, à toutes les filles à ses pieds, beau, musclé, et dans une section de sport du lycée. En même temps, son visage m'est familier, et se pourrait bien que ce sois réciproque.
Je positionne mon vélo afin de ne pas l'abîmer quand une voix assuré, juste derrière moi me demande :
-D'où tu mets ton vélo ici ?
Il se trouve qu'en me retournant j'ai vu mon interlocuteur qui était autre que le mec beau, musclé, qui fait tomber toutes les filles. J'aperçois au loin quelques fille me regarder bizarrement. Je répond :
- Ça te gêne ?
-Bah oue, c'est la place de ma petite amie
Alors ça, je reste bloqué quelques secondes me posant sincèrement une question.Pourquoi j'ai l'impression que cette année va être un grand désastre ? Je réponds sèchement :
-Bah je m'en contrefou, elle avait cas arriver plus tôt.
Il eu un petit rire nerveux, sûrement du à ma réponse.
-Oh calme toi ! Sois au moins contente que je te parle.
J'eu un haut le cœur, mais c'est quoi cette réplique de merde.

-Si je dois me réjouir que MONSIEUR me parle, alors il me se les mettre la ou je le pense.

J'avais parlé un peu plus fort, les pimbêches se rassemblent autour de nous deux en me lançant des regards qui se veulent méchant. Avec toute le maquillage qu'elles mettent, ça fait plus ridicule qu 'autre chose. Mon interlocuteur leur fait signe de ne rien faire, il prend les devant en disant :

-Tu sais qui je suis ou pas ?

Je lui coupe la parole et dis :

-Oui, le roi des connards !

Il hausse un sourcil, et enchaîne avec un petit sourire en coin :

- Et t'es qui ?

-Je suis une fille.

Je lui tourne le dos et sors de la salle en entendant les murmures et exclamations des pimbêches de premières.

Je vais directement en direction des toilettes. M'enferme dans l'une d 'entre elles et me demande pourquoi mes pulsions ont encore pris le dessus. Il l'avait bien cherché ! Mais je n'aurais pas dû attirer l'attention sur moi.